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« Mr.Turner » de Mike Leigh. Critique cinéma-DVD

Synopsis: Les dernières années de l’existence du peintre britannique, J.M.W Turner (1775-1851). Artiste reconnu, membre apprécié quoique dissipé de la Royal Academy of Arts, il vit entouré de son père qui est aussi son assistant, et de sa dévouée gouvernante. Il fréquente l’aristocratie, visite les bordels et nourrit son inspiration par ses nombreux voyages...

La fiche du Blu-Ray

Le film : "Mr. Turner "
De : Mike Leigh
Avec : Timothy Spall, Paul Jesson, Dorothy Atkinson, Marion Bailey, Karl Johnson
Sortie le : 15/04/2015
Distribution : TF1 Vidéo
Durée : 150 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de Blu-Ray : 1
Le film

Prix d’interprétation 2014 à Cannes Timothy Spall

Meilleur dvd Avril 2015 ( 9 ème )

Je n’ai pas trop aimé le film de Gilles Bourdos sur « Renoir », malgré l’interprétation de Michel Bouquet dans le rôle-titre. A trop respecter, voire copier  le maître, le cinéaste ne rend qu’une pâle copie de son œuvre. Cet écueil, Mike Leigh l’évite dans son très bon biopic sur Turner, tout en conservant le style et les intentions de l’artiste.

En reprenant à la lettre le quotidien de l’artiste britannique, de manière le plus souvent très académique,  le réalisateur lui donne tous les attributs de l’époque (reconstitution parfaite, décors soignés au détail près) et nous révèle ce qu’il admirait dans ses déambulations en Angleterre et à l’étranger.

Quand le peintre interprète sur la toile sa vision d’un soleil couchant ou d’un train à vapeur, Mike Leigh stoppe la caméra.

Mike Leigh filme, il ne peint pas, parti pris qui à mon avis rend justice  à l’œuvre de Turner qu’il nous reste à découvrir par ailleurs. Une œuvre autour de la lumière dont s’empare bien évidemment le réalisateur, sans jamais s’attarder sur un clair-obscur ou un ciel chargé.

Le décor n’apporte qu’une contribution  au processus de création dont nous parle Mike Leigh et à l’existence de notre héros rapportée sans guère de ménagement..

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L’homme paraît toujours bougon, grogne pour un consentement, il sourit rarement. Seul son vieux père, qui lui vient en aide, trouve grâce à ses yeux. A peine s’il regarde ses vis-à-vis et encore moins sa femme et ses filles avec qui il ne vit pas. Sa gouvernante , plutôt soubrette, est soumise à sa toute-puissance

Ce portrait, Timothy Spall  s’en délecte à perdre haleine (côté santé, ce n’est pas vraiment ça), figure victorienne d’une époque que Mike Leigh traduit par quelques fulgurances scénaristiques. J’ai particulièrement aimé la visite de l’exposition, suivie d’une querelle mémorable.

Et quand Turner fait une déclaration d’amour, à celle qui deviendra sa véritable compagne Ms Booth  (Marion Bailey, tout à fait dans le personnage), elle ne peut-être que picturale.

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Sublime clin d’œil à un  créateur au plus près de ses éléments (il s’accrochera au mât d’un bateau pour observer une tempête) et d’une vérité existentielle que seule il semblait percevoir. Turner oubliait toujours d’éteindre la lumière. Avant de répandre la bonne parole à Londres et dans l’Europe entière. Mike Leigh, plus modestement lui emboîte le pas. Il est plutôt bien assuré.

  • Il est surprenant que sur un tel sujet, aucun bonus ne vienne illuminer la toile .
Prix d'interprétation 2014 à Cannes Timothy Spall Meilleur dvd Avril 2015 ( 9 ème ) Je n’ai pas trop aimé le film de Gilles Bourdos sur « Renoir », malgré l’interprétation de Michel Bouquet dans le rôle-titre. A trop respecter, voire copier  le maître, le cinéaste ne rend qu’une pâle copie de son œuvre. Cet écueil, Mike Leigh l’évite dans son très bon biopic sur Turner, tout en conservant le style et les intentions de l’artiste. En reprenant à la lettre le quotidien de l'artiste britannique, de manière le plus souvent très académique,  le réalisateur lui donne tous les attributs de l’époque (reconstitution…

Review Overview

Le film

Ce que j’aime dans le biopic de Mike Keigh, c’est qu’il ne s’attache pas formellement aux basques du peintre, mais nous parle de la création, sans copier un style pictural. En soignant le décor et l’ambiance de l’époque, il nous apporte tous les éléments constitutifs de l’œuvre de Turner, mais arrête la caméra à cet instant, laissant à l’artiste le soin d’en traduire sur le tableau sa propre version. Après quoi la vie du peintre peut défiler sous le regard respectueux, voire académique du cinéaste. Il n’y a rien de révolutionnaire dans son attitude, sinon la volonté d’être fidèle à l’Histoire et à ce qu’elle rapporte encore de nos jours, autour d’une œuvre gigantesque. La palme à Timothy Spall est tout à fait méritée, avec un accessit pour Marion Bailey, savoureuse propriétaire d’une pension de famille, qui tombera amoureuse du maître. Et réciproquement.

Avis bonus Il n'y en a pas et c'est regrettable, quand même sur un tel sujet !

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