Synopsis: Hollande, 1940. Brandt, un jeune officier allemand ambitieux et patriote, est envoyé malgré lui en Hollande auprès de Guillaume II, Kaiser en exil, pour assurer sa protection. Il tombe amoureux de Mieke une jeune juive hollandaise au service du Kaiser. La Gestapo pense que la résistance a réussi à infiltrer un agent dans son repaire…
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Le bonus
Meilleur dvd Février 2018 (9 ème )
Je n’ai pas trouvé beaucoup de littérature sur l’exil de Guillaume II, contraint au début de la seconde guerre mondiale à se retirer en Hollande, sous la protection plus ou moins bienveillante de l’armée allemande et … de la Gestapo.
Il y a bien sûr le roman très fictionnel d’Alan Judd (« Le dernier baiser du Kaiser ») sur lequel s’appuie David Leveaux pour reprendre, à quelques exceptions près, le récit d’événements passionnants.Le plus notable étant la charge du héros de ce film, cet officier allemand qui n’a… jamais existé. Il est pourtant l’âme du récit, responsable de la sécurité du Kaiser et du quotidien du manoir, tenu à distance raisonnable du pouvoir hitlérien.
Tout près, SS et Gestapo veillent lourdement sur la discipline des pensionnaires, plus ou moins suspectés de collaboration avec la résistance. Des appels ont été interceptés, un agent britannique tente de rentrer en contact.
Entre la romance, l’Histoire, la fiction et le documentaire, il est difficile de discerner le vrai du faux, le réel de l’imaginaire, mais l’amalgame scénique de Leveaux fonctionne parfaitement. Dans une mise en scène assez classique, sans bavure notoire.
Malgré les sentiments qui s’engagent sur la voie déraisonnable de rapports interdits. L’officier allemand s’éprend de la femme de service qui semble-t-il n’attendait que ça.
Les acteurs, pour la plupart, ont assez de métier, d’expérience ou de talent (Christopher Plummer en Kaiser, excellent) afin de respecter le cahier des charges.
Janet Mc Teer croit vraiment qu’elle est l’épouse du Kaiser. Consciente de ce qu’elle représente à ses côtés, d’une importance capitale pour le maintien des illusions. Elle est certainement au mieux de sa représentation sur une scène très marquante – et pourtant elle aussi totalement imaginée : la visite d’Himmler (Eddie Marsan) et son discours au cours du repas, froid, glaçant, meurtrier.
Sur la manière d’empoisonner les enfants, le Brandy n’est pas forcément bien passé.
Le couple de l’aventure, Lily James et Jai Courtney, n’est pas forcément aussi convaincant que l’Histoire veut bien le rapporter. Mais comme l’un n’a jamais existé et que l’autre n’a jamais été au bout de sa mission, on leur pardonne…
LE SUPPLEMENT
- Dans les coulisses (19 mn). Chacun y va de son petit couplet sur le film et la période qu’il traite. Pas mal de scènes de tournage et de préparations de scènes agrémentent cette petite intrusion dans les décors.
Les responsables du projet insistent bien et à plusieurs reprises sur le fait qu’il « ne s’agit pas d’une leçon d’histoire, mais de l’histoire du kaiser en exil. »
La productrice Judy Tossell estime aussi qu’il « ne s’agit pas d’un énième film sur la guerre », mais de l’histoire d’un « personnage dont on ne parle pas beaucoup et pour des raisons évidentes » relève à son tour Christopher Plummer pour qui la morale du film est de savoir « Où se situe en dernier ressort, notre véritable loyauté ? ».
Il parle de Lily James avec beaucoup d’affection comme pour tout le reste du casting, qui lui renvoie la balle, reconnaissant que sa participation au film a bien facilité la suite du projet. On parle alors du « privilège de jouer avec une légende vivante, qui vous surprend à chaque instant » …
Le film
Le bonus
Autour du Kaiser déchu, qui refait chaque jour ses combats perdus et en veut à la terre entière et particulièrement à ses généraux et à son armée, toute une cour s’affère. La seconde guerre mondiale est à peine commencée, mais Hitler a envoyé en Hollande le vieil homme, pour un exil que Guillaume II et surtout son épouse ne supportent pas. L’armée allemande a dépêché un escadron pour veiller à sa sécurité. Mais les SS et la Gestapo se sont invités dans le repaire où ils sont absolument convaincus qu’un espion britannique s’est infiltré. Entre la romance, l’Histoire, la fiction et le documentaire, il est difficile de discerner le vrai du faux, le réel de l’imaginaire, dans ce récit plus ou moins historique. Rien ne dépasse vraiment d’une mise en scène classique si ce n’est l’excellence de l’interprétation de Christopher Plummer en Kaiser… impérial ! AVIS BONUS Un making of avec pas mal de commentaires