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« Toxic Cash » de John Swab. Critique cinéma

Synopsis: Utah, accro à l’héroïne, survit avec sa petite amie Opal en commettant des braquages pour se payer une nouvelle dose. Il fait la rencontre de l'énigmatique Wood, qui  le conduit dans un centre de désintoxication à Los Angeles. Alors qu'il débute sa cure, Utah découvre que le centre de désintoxication où il est traité couvre une fraude de  milliards de dollars.

La fiche du film

Le film : "Toxic Cash"
De : John Swab
Avec : Frank Grillo, Michael K. Williams
Sortie le : 07/10/2021
Distribution :
Durée : 111 Minutes
Genre : Thriller, Drame
Type : Long-métrage
Le film
  • 7 septembre 2021 en VOD 

Le scénariste et réalisateur John Swab  s’appuie sur des faits avérés dans le monde de la drogue pour en révéler toute sa noirceur.

Des rabatteurs, anciens toxicos, dirigent les junkies en charge d’une bonne police d’assurance vers des centres de désintoxication particuliers. Les pratiques sont autant médicales que financières.

Ce que découvre Utah (Jack Kilmer) hameçonné par un certain Wood , au hasard, dans un bar. Ce grand gaillard dit revenir du monde de l’enfer. Il veut donner l’exemple.

Opal ( Alice Englert) la copine d’Utah n’en croit pas un mot. Elle le laisse partir alors seul pour Los Angeles où sa santé reprend effectivement le dessus . Utah retrouve ses esprits et sa lucidité dans un monde interlope.

Les établissements ne sont que les façades d’un énorme trafic qui tire autant profit de la présence des malades, que de l’urine revendue par ailleurs… Un taux d’occupation constant est nécessaire, les rabatteurs sont précieux.

Au top de son activité, Wood (Michael K. Williams) assure même un trafic parallèle . De jeunes drogués alternent séjour dans le centre et retour à la maison de « Madame Tee ». La tenancière (Doug Van Liew)  touche sa commission, les junkies un pécule et Wood passe à la caisse hospitalière…

Dans ce circuit parfaitement rodé Utah va trouver sa place auprès de son protecteur devenu presque un ami. De plus en plus responsable, il prend en charge le volet des implants, le plus lucratif de tout le système.

Wood, et Utah sont désormais partenaires, amis, complices.
Utah poursuit aussi le circuit de réhabilitation des anciens drogués, surtout que May secrétaire médicale au centre, l’accompagne désormais. (Jessica Rothe)

Les interventions se font sur des sujets atteints mais aussi des personnes saines, attirées par la rémunération. Pour le chirurgien complice ( Peter Greene), elle se monte à des milliers de dollars par mois. On s’étonne à ce stade qu’aucun organisme officiel, du gouvernement, de la santé, ou de la justice n’ait remarqué les manœuvres délictueuses d’une telle activité, et les coûts faramineux qu’elle engendre. Il s’agit ni plus ni moins d’une escroquerie.

Utah ferme les yeux trop content d’amasser beaucoup d’argent, sans trop de risque. Jusqu’au jour où Opal apparait dans le circuit.

Wood est passé à l’action… et Utah se sent dépossédé. En prise directe désormais avec son propre réseau, il voit son amie profiter pleinement du système et mourir à petit feu.

Vin ( Frank Grillo) est lui aussi revenu de l’enfer de la drogue. Il témoigne dans l’un des centres qu’il dirige …

John Swab arrive là à la conclusion de son film propagande, proche parfois du documentaire, à la faconde moralisatrice soutenue. En dénonçant une truanderie à grande échelle basée sur la misère humaine et la mort de centaines de jeunes, il va au-delà de la simple réquisition cinématographique. C’est un plaidoyer insistant dont le mérite est de mettre les chiffres sur la table et les politiques face à leur responsabilité.

Il est vrai que ça ne semble pas les inquiéter, outre mesure …

7 septembre 2021 en VOD  Le scénariste et réalisateur John Swab  s’appuie sur des faits avérés dans le monde de la drogue pour en révéler toute sa noirceur. Des rabatteurs, anciens toxicos, dirigent les junkies en charge d’une bonne police d’assurance vers des centres de désintoxication particuliers. Les pratiques sont autant médicales que financières. Ce que découvre Utah (Jack Kilmer) hameçonné par un certain Wood , au hasard, dans un bar. Ce grand gaillard dit revenir du monde de l’enfer. Il veut donner l’exemple. Opal ( Alice Englert) la copine d’Utah n’en croit pas un mot. Elle le laisse partir alors seul…
Le film

Sur le dos des assurances maladies, tout un trafic de junkies en voie de réhabilitation est institué dans des centres de désintoxication. Ce que dénonce assez lourdement John Swab dans un film propagande, où la part du documentaire vise à démonter les rouages de l’escroquerie. Elle se chiffre à des millions de dollars. En rappelant le bénéfice pour les rabatteurs de ces centres, mais aussi à leurs pensionnaires qui peuvent jouer double jeu dans l’alternance de leur thérapie. Le milieu hospitalier n' échappe pas à la manne financière qui coule dans ces réseaux. L’histoire d’Utah nous permet de remonter toute une filière et de mieux la comprendre quand le héros guéri de son addiction se prête à la magouille. En dénonçant cette escroquerie sanitaire à grande échelle John Swab va au-delà de la simple réquisition cinématographique. C’est un plaidoyer insistant dont le mérite est de mettre les chiffres sur la table et les politiques face à leur responsabilité. Il est vrai que ça ne semble pas les inquiéter, outre mesure …

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