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« The Spy gone north » de Yoon Jong-Bin. Critique Blu-ray

Meilleur avril 2019 ( 7 ème )

  • Acteurs : Hwang Jung-min, Lee Sung-min Lee, Cho Jin-woong, Ju Ji-Hoon, Kim Eung-soo
  • Réalisateur : Yoon Jong-bin
  • Sous-titres : Français
  • Studio : Metropolitan Vidéo
  • DVD : 12 avril 2019
  • Cinéma : 07 novembre 2018

L’histoire : Séoul, 1993. Un ancien officier est engagé par les services secrets sud-coréens sous le nom de code « Black Venus ». Chargé de collecter des informations sur le programme nucléaire en Corée du Nord, il infiltre des dignitaires de Pyongyang et gagne la confiance du Parti. Opérant en autonomie complète au cœur du pays, il devient un pion dans les tractations politiques entre les gouvernements des deux Corées. Mais ce qu’il découvre risque de mettre en péril sa mission et ce pourquoi il a tout sacrifié.

  • Film
  • Bonus : 

Prix du jury et du public à l’étrange festival…

L’histoire est vraie . Si le réalisateur-scénariste n’a pas tiré sur la corde on en déduit que les relations entre les deux Corée ne sont pas si mauvaises que cela. Autour d’un jeu de dupes, les espions alimenteraient la comédie de manière plus ou moins consentie.

L’impression que laisse planer habilement Yoon Jong-bin en compagnie de son héros sud-coréen. Cet ancien militaire est engagé par les services secrets de son pays pour effectuer un relevé de la situation nucléaire du frère ennemi.

La première rencontre. L’homme d’affaire joue les offusqués quand on lui propose de trahir son pays. Ainsi un espion peut-il inspirer confiance à ceux qui pensaient le retourner…

On ne comprend pas forcément pourquoi le choix de cet homme (Hwang Jeong-min), qui accepte pourtant volontiers cette mission dans laquelle il pénètre avec un aplomb déconcertant. C’est celui du metteur en scène qui ne s’attarde pas sur les présentations( et pourtant il y a de quoi se perdre ) tout en révélant judicieusement les tenants et les aboutissants du contrat.

L’homme d’affaire est en quête d’un bon marché économique afin d’engager un début de rapprochement psychologique , en vue d’une réconciliation nationale. De part et d’autre de la frontière on s’entend sur cette perspective, mais dans les coulisses, d’autres éléments s’ajoutent à la mission de l’espion qui va les découvrir bien malgré lui.

Les élections législatives et présidentielles sont proches . Le parti au pouvoir est fragilisé par un adversaire pro-communisme, aux sondages encourageants. Bizarrement , le dictateur nord-coréen, ne l’encourage pas plus que cela. Ce que va comprendre notre espion, devenu dans cette perspective électorale, un pion susceptible d’influencer les résultats.

L’histoire prend alors dans le film d’espionnage une dimension particulière et nous retient coûte que coûte. De la complexité des situations à l’imbroglio des tractions politiques, le spectateur lambda, voire européen peut s’y perdre.

Une mise en scène précautionneuse le rattrape toujours avec des séquences plus ou moins explicatives, menées de manière presque informelle. Comme un apprentissage à l’art de tromper son vis-à-vis tout en lui offrant une montre hors de prix.

Une fois bien introduit dans le système, l’espion découvre comment vivent les nords coréens

Au jeu du chat et de la souris, les espèces se confondent  merveilleusement dans un labyrinthe psychologique ( peu d’actions véritables) et tactique ( «  arrêtez l’import-export, vendez du secret militaire ! » ).

Pour pénétrer le territoire interdit, on parle bien d’un cheval de Troie, une campagne publicitaire autour de laquelle les observateurs ne manqueraient pas de faire leur métier. Mais le résultat des élections va contrarier ce beau manège. On le laisse tourner, trop de bouleversements nous attendent. John Le Carré n’aurait pas désapprouvé.

LES SUPPLEMENTS

  • Making of ( 17 mn ). C’est plutôt une présentation du film et de l’histoire de la Corée que les intervenants racontent en précisant bien que l’approche narrative du sujet écartait l’action proprement dite.

Comment recréer des sites coréens ? Du côté de Taïwan , il parait que c’est possible …

  • «  Le réalisateur sur le tournage » , livret de 14 pages.. Une belle interview, explicite et vivante.
Meilleur avril 2019 ( 7 ème ) Acteurs : Hwang Jung-min, Lee Sung-min Lee, Cho Jin-woong, Ju Ji-Hoon, Kim Eung-soo Réalisateur : Yoon Jong-bin Sous-titres : Français Studio : Metropolitan Vidéo DVD : 12 avril 2019 Cinéma : 07 novembre 2018 L'histoire : Séoul, 1993. Un ancien officier est engagé par les services secrets sud-coréens sous le nom de code "Black Venus". Chargé de collecter des informations sur le programme nucléaire en Corée du Nord, il infiltre des dignitaires de Pyongyang et gagne la confiance du Parti. Opérant en autonomie complète au cœur du pays, il devient un pion dans les tractations politiques entre les gouvernements des deux Corées. Mais ce qu’il découvre…
Le film
Les bonus

Un excellent film d’espionnage qui nous renseigne habilement sur l’état physique, psychique et politique entre les deux Corée, voilà le tour de passe-passe auquel le réalisateur sud-coréen s’atèle ici avec maestria. Il part d’une histoire vraie, celle d’un ancien militaire chargé d’espionner la situation nucléaire de la Corée du Nord. L’époque n’est pas au réchauffement entre les frères ennemis et pourtant les tentatives de réconciliation sont dans l’air. Mais les provocation du Nord à la frontière ne manquent pourtant pas ,alors que des élections se profilent au sud. Dans ce maelstrom politico-économique, notre espion se prend les pieds avec la bénédiction de ses supérieurs. Mais ça il ne le sait pas encore. De la complexité des situations à l’imbroglio des tractions politiques, le spectateur lambda, voire européen peut s’y perdre. Une mise en scène précautionneuse le rattrape toujours, et je vous assure que deux heures plus tard , l’image de John Le Carré vous sourit joliment

AVIS BONUS Quelques lumières sur le film et une interview du réalisateur ( livret )

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