Synopsis: En 2006 au Royaume-Uni, le Ministre de la Défense annonce le déploiement de troupes britanniques dans la province d'Helmand en Afghanistan. The Patrol met en avant un mentor opérationnel de l'armée britannique et son équipe de liaison en accord avec les actions menées par l'OTAN. Alors que l'insurrection des Talibans pèse de plus en plus sur les soldats, les problèmes liés à leurs opérations obligent les hommes à se remettre en question et à remettre en question leur rôle dans cette guerre
La fiche du DVD
Le film
Le bonus
– « Le ravitaillement » s’étonne le bleu, « c’est une bonne nouvelle ? »
Pas vraiment, ça veut dire qu’on reste. »
Une mobylette file dans le désert. Les soldats la regardent, un brin inquiets, mais n’interviennent pas. Elle reviendra à plusieurs reprises dans les plans de Tom Petch qui sait de quoi il parle. Ancien militaire, le réalisateur filme son histoire.
Une équipe d’élite, six-sept militaires pas plus, lâchés dans le désert Afghan pour ouvrir la voie aux américains, aux frappes aériennes, et à toute mission censée ramener l’ordre dans la région. Les Talibans que l’on ne voit jamais ont l’air de sourire. C’est le sentiment de ces hommes perdus au propre comme au figuré. On devait les relever mais les contrordres les maintiennent dans ce paysage de sable et d’ennui.
Tom Petch est au plus près d’eux. Sa mise en scène adopte le même état d’esprit du « Démineurs » de Kathryn Bigelow .Il y a peu d’actions nous dit-il, et entre deux missions sans résultat, il ne se passe pas grand-chose. Pour tuer le silence, on se chambre.
Une voix off interroge. Que s’est-il passé, … C’est un officier, certainement. Une enquête sur une faille, une bavure, il cherche l’erreur, le manquement qui se profile au fur et à mesure que les hommes gambergent, et s’inquiètent pour cette mobylette qui stationne pas très loin avec des hommes autour.
Et puis le copain mortellement blessé parce que le matériel est obsolète dit l’un, ou la radio ne répond plus, dit l’autre.
Le moral prend la tangente malgré l’assurance de l’officier à vouloir tout contrôler. C’est peut-être à lui que s’adresse la voix inquisitrice. Il aurait perdu le contrôle de ses hommes, malgré ses encouragements pour un bon boulot et maintenant on y retourne, la rage en dedans, contenue, mais si présente à l’image.
Tom Petch va et vient dans ce coin de désert, tantôt très proche des hommes (le gros plan insistant signifie bien ici, quelque chose), parfois plus éloigné pour donner un sens à leur présence, dans cette immensité bosselée et sableuse, où l’ennemi invisible guette ces envahisseurs. L’attente, le doute, l’inquiétude, ça gamberge de plus en plus
« Le ravitaillement » s’étonne le bleu, « c’est une bonne nouvelle, non ? »
« Pas vraiment ça veut dire qu’on reste ». Une journée de plus, à la limite de la révolte. « Il est temps de montrer des émotions » gueule un sergent. Des choses que l’on ne voit pas, que l’on n’entend pas, dans les autres films.
LE BONUS
- Making of (27 mn ). Tom Petch, le réalisateur est un ancien militaire. « Les militaires ne se contentent pas d’obéir aux ordres, surtout dans une petite unité comme celle du film, on discute beaucoup entre les hommes, de ce qu’ils doivent faire ensemble. (…) Ce ne sont pas des clichés, mais des personnages que j’ai réellement côtoyés dans l’armée ».
« Les explosions ne sont pas extraordinaires » dit l’artificier, « mais on n’est pas à Hollywood, c’est ainsi qu’elles résonnent, je me suis beaucoup renseigné sur le sujet avec l’aide du réalisateur qui en connaît bien évidemment un rayon ».
Après quoi chaque comédien présente son personnage, on vous explique les raisons du tournage au Maroc, une oasis près de Marrakech, où la petite équipe en a bien bavé semble-t-il. Mais dans les coulisses la piscine avait du bon, c’était la seule commodité de l’hébergement spartiate au cœur du désert (pas d’internet…).
Le chapitre des armes est assez important dans ce bonus, sous l’œil parfois inquiet des instructeurs. « Il faut reconnaître que c’est grisant, une mitraillette entre les mains, agréable mais ça ne devrait pas l’être » disent les comédiens aux consultants, très à l’écoute de leur ancien collègue, devenu artiste.
Review Overview
Le film
Le bonus
Je ne pense pas que ce film soit sorti en salles . Il le mérite pour le regard assez particulier pour ne pas dire novateur qu’il porte sur le genre. Et peut-être plus particulièrement sur l’Afghanistan même si cette contrée est devenue secondaire alors que rien n’y a été réglé.
Il ne se passe pas grand-chose d’extraordinaire, si ce n’est le quotidien de cette petite équipe chargée de préparer le terrain. Tom Petch va et vient dans ce coin de désert, tantôt très prochedes hommes (le gros plan insistant signifie bien quelque chose), parfois plus éloigné pour donner un sens à leur présence, dans cette immensité bosselée et sableuse, où l’ennemi invisible guette ces envahisseurs. L’attente, le doute, l’inquiétude, ça gamberge…
Je pense à l’esprit de « Démineurs », qui reste une référence à mes yeux.
Avis bonus
Une très bonne immersion dans les coulisses du film
5 Commentaires
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