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« The Guilty » de Gustav Möller. Critique cinéma-dvd

Synopsis: Une femme, victime d’un kidnapping, contacte les urgences de la police. La ligne est coupée brutalement. Pour la retrouver, le policier qui a reçu l’appel ne peut compter que sur son intuition, son imagination et son téléphone.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "The Guilty"
De : Gustav Möller
Avec : Jakob Cedergren, Jakob Ulrik Lohmann, Laura Bro, Morten Suurballe, Peter Christoffersen
Sortie le : 12 decemb 2018
Distribution : ARP Sélection
Durée : 82 minutes
Film classé :
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
le film

Prix de la critique au festival de Beaune 2018

Meilleur dvd Décembre 2018 ( 4 ème ) . –

Une femme appelle les urgences de la police.

Elle explique avoir été kidnappée, puis raccroche brusquement.

Pour la retrouver, le policier ne peut compter que sur son intuition, son imagination et son téléphone.

Ce film venu de Suède est assez particulier pour remettre les pendules du cinéma européen à l’heure. J’ai entendu des commentaires regrettant le fait qu’il ne s’agissait pas de cinéma, que ce film n’était pas un film. Je crois tout à fait le contraire et j’imagine  que réaliser «  The Guilty » exige autant voire sinon plus qu’une réalisation classique.

Le cadre est quasiment unique, le personnage principal également. Un policier de la salle des radios coordonne les appels qu’il reçoit en fonction de sa géolocalisation et des effectifs sur le terrain. Une chute de vélo, une agression, un accrochage… il détermine l’ampleur de l’intervention et met la procédure en marche.

Du très banal pour Asger que filme  Gustav Möller avec une vérité déjà toute établie  : l’expression du policier et son environnement totalement absent. Dans le flou, ses collègues ne semblent pas se préoccuper du drame annoncé. Un appel un peu particulier, celui d’une femme aux accents en perdition, craintive, et trop allusive.

Asger comprend très vite la situation et la traite avec la logique de son protocole. Mais les règles établies ne collent pas forcément avec la réalité. La femme est aux abois, kidnappée assure-t-elle … Des enfants ? Oui quelque part, restés seuls à la maison.  Vous avez un mari ? ….

Le dialogue est étrange, incertain, coupé par on ne sait qui. Asger multiplie les contacts, réussit à joindre Mathilde avec son petit frère dans la pièce à côté. Il dort dit-elle…

L’image n’a quasiment pas bougé. Et pourtant dix mille scènes se succèdent, tendues ou apaisées par l’angle adouci d’une caméra hyper-expressive. On a tout vu, tout compris sans quitter un instant cette salle des Urgences où la relève de nuit vient d’arriver. Mais Asger fait du rab, outrepasse ses droits et brave les interdits.

Il n’est pas très clair lui non plus, on le sent, on le devine. Le drame qui se noue se mêle à sa vie privée et professionnelle. L’histoire d’une vie posée dans ce scénario parfaitement écrit sur des angles qui se superposent dans sa parole et son regard. Un filmage d’une grande sensibilité, une interprétation de grande classe : Jakob Cedergren, évidemment !

  • Il n’y a pas de bonus.
Prix de la critique au festival de Beaune 2018 Meilleur dvd Décembre 2018 ( 4 ème ) . - Une femme appelle les urgences de la police. Elle explique avoir été kidnappée, puis raccroche brusquement. Pour la retrouver, le policier ne peut compter que sur son intuition, son imagination et son téléphone. Ce film venu de Suède est assez particulier pour remettre les pendules du cinéma européen à l’heure. J’ai entendu des commentaires regrettant le fait qu’il ne s’agissait pas de cinéma, que ce film n’était pas un film. Je crois tout à fait le contraire et j’imagine  que réaliser…
le film

Venu de Suède, et salué par le prix de la critique au festival de Beaune 2018,  ce film assez particulier fait regretter à certains qu’il ne s’agissait pas de cinéma, que ce film n’était pas un film. Je crois tout à fait le contraire et j’imagine  que réaliser «  The Guilty » exige autant voire sinon plus qu’une réalisation classique. Dans une salle de police, un fonctionnaire coordonne les appels qu’il reçoit en fonction de sa géolocalisation et des effectifs sur le terrain, selon un protocole bien établie. Mais quand au bout du fil une femme crie au secours, et raccroche, l’homme n’a aucune règle établie pour lancer sa mission. Toute l’histoire d’une vie posée dans un scénario parfaitement écrit sur des angles qui se superposent dans la parole et le regard du policier. L’image n’a quasiment pas bougé. Et pourtant dix mille scènes se succèdent, tendues ou apaisées par l’angle adouci d’une caméra hyper-expressive.  Un filmage d’une grande sensibilité, une interprétation de grande classe : Jakob Cedergren, évidemment !

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