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« The fear » de Michael Samuels. Critique dvd

Synopsis: Rickie Beckett est un ancien patron du crime organisé, devenu entrepreneur, à Brighton. Il poursuit son rêve de reconstruire une zone abandonnée de la ville : West Pier. Mais les choses ne vont pas rester ainsi lorsque la Mafia albanaise envahit la zone et qu'une forme de démence commence à toucher l'homme. Les fils de Rickie tentent de contenir la situation, mais le comportement de leur père ne fait qu'envenimer la situation...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "The Fear"
De : Michael Samuels
Avec : Peter Mullan, Anastasia Hille, Harry Lloyd, Paul Nicholls, Dragos Bucur
Sortie le : 06 mai 2014
Distribution : Editions Montparnasse
Durée : 200 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 2
Le film

Meilleur dvd Mai 2014 ( 4 ème )

Après l’excellent « Top of the lake » de Jane Campion, Peter Mullan retrouve le goût de la  série ;  l’affaire n’est  pas banale. Mais  on comprend ce qui a pu motiver l’acteur britannique, en découvrant l’histoire imaginée par Richard Cottan, un scénariste plutôt  bien affûté. En reprenant les bases, sinon les fondamentaux du cinéma de voyous (ici,  l’implantation de la  mafia albanaise), Cotta les confronte à des situations le plus souvent inhabituelles.

Richie Beckett règne sur Brighton avec un aplomb déconcertant, ses deux fils l’épaulant comme ils peuvent. Mais Cal est loin d’être le  gangster aguerri dont le clan aurait besoin. Il est d’ailleurs à l’origine des ennuis qui fragilisent  l’empire du papa, dont le projet immobilier en cours sur la jetée de la ville balnéaire devait être le couronnement de sa carrière. En se mettant sur le chemin d’un clan d’Albanais venu traficoter leur drogue, et placer des filles de l’Est, Cal entraîne avec lui toute sa famille dans un déclin d’autant plus inéluctable que le boss est en train de péter les plombs.

THE FEAR

De la vieille école, dépassé par les événements, Richie souffre d’une maladie dégénérative qui lui occasionne des trous de mémoire et des accès de violence, dont … il ne souvient jamais. Ce qui aggrave les relations avec son entourage et particulièrement ses ennemis albanais, violents, très violents . Sans limite, ni remords.

La guerre larvée entre les deux familles va exploser au grand jour, libérant des torrents de haine et de rancunes, qui agrandiront chaque fois un peu plus le fossé entre les deux communautés. Ce que montre avec une noirceur soulignée, le réalisateur Michael Samuels qui ne va jamais jusqu’à l’excès. Il filme avec justesse les ravages de la maladie. Les silences, particulièrement ceux du parrain, sont lourds de conséquences, surtout quand ils empruntent le chemin tendu des relations familiales .

L’épouse de Richie qui connaît tout de ses frasques tente de reprendre un peu la main , mais les sentiments ne suivent pas. Un hiatus supplémentaire pour celui qui autrefois dirigeait tout, d’un coup d’œil, d’un claquement de doigts. Ce qui rajoute une intensité intérieure au drame qui se dénoue dans le sang et les règlements de compte, toujours mis en scène de manière efficace et percutante.

Le fiston, (Harry lloyd ) le plus malin des deux, tente de colmater les brèches...
Le fiston, (Harry Lloyd ) le plus malin des deux, tente de colmater les brèches…

Ce sont parfois de véritables scènes de guerre que Samuels reprend à son compte, filmant avec la même perspicacité la descente aux enfers de Richie. Peter Mullan dans le rôle est tout à fait crédible, bien secondé par toute l’équipe. Anastia Hille , l’épouse, un personnage qui n’est pas facile à assumer, s’en tire avec les honneurs.

Meilleur dvd Mai 2014 ( 4 ème ) Après l'excellent « Top of the lake » de Jane Campion, Peter Mullan retrouve le goût de la  série ;  l’affaire n’est  pas banale. Mais  on comprend ce qui a pu motiver l’acteur britannique, en découvrant l’histoire imaginée par Richard Cottan, un scénariste plutôt  bien affûté. En reprenant les bases, sinon les fondamentaux du cinéma de voyous (ici,  l’implantation de la  mafia albanaise), Cotta les confronte à des situations le plus souvent inhabituelles. Richie Beckett règne sur Brighton avec un aplomb déconcertant, ses deux fils l’épaulant comme ils peuvent. Mais Cal est loin d’être le  gangster…

Review Overview

Le film

La  descente aux enfers du boss de Brighton est d’autant plus inéluctable qu’elle s’accompagne d’une maladie dégénérative qui le rend violent et inconscient. Rien que ce trait de scénario suffit à porter la série hors des sentiers battus, même si le parrain doit faire face à la mafia albanaise, qui tente de s’implanter dans le secteur, avec une violence sans mesure. Peter Mullan dans le rôle du parrain sur le déclin est parfait, et la mise en scène de Michael Samuels tout à fait dans les cordes d’un film de ce genre, qui s’en distingue. De l’effroi des violences à l’émotion suscitée par la maladie, parfaitement décrite – le processus d’Alzheimer – c’est un film policier plutôt original et qui se laisse découvrir avec un grand plaisir

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