Synopsis: L'histoire du légendaire groupe de rock des années 1960 et de son chanteur et compositeur, Jim Morrison dit le 'Poète Electrique'. Etudiant à Los Angeles,il est mort en 1971 à Paris, à 27 ans. Son corps repose au cimetière du Père Lachaise
La fiche du film
Le film
A l’époque j’adorais ce film. Trente ans plus tard, l’oreille tarde à reconnaître le son. Le regard scille devant l’inconstance du sujet. Une fois je te le fais comme dans la vraie vie, une autre fois je te branche sur le secteur : musique et couleurs psychédéliques, délire interprétatif et puis le reste appartient à l’histoire des Doors.
Pas celle d’Oliver Stone, mais le récit qu’il puise dans les extraits de leurs chansons et les écrits de Jim Morrison, leur leader emblématique .
Que reste-t-il de nos amours ? Une histoire contrariée par l’esprit stonien qui s’attache à mettre ces images en adéquation avec la musique très éclatée des Doors. L’écriture plutôt poétique et la partition protéiforme tentent de suivre le mouvement enclenché par Morrison … Il y est autant question de blues que de jazz, de flamenco et de psychédélisme…
Mais comme la mise en scène demeure classique, ça chamboule pas mal sur l’écran. Oliver Stone s’est pris sinon d’admiration pour le chanteur, tout du moins à son propre jeu. C’est pompeux, à l’image de la rencontre complètement fabriquée avec Andy Wharol.
Je préfère la vérité de l’incident de New Haven. Le réalisateur retrouve les valeurs d’un cinéma qui raconte une histoire et lui confère un point de vue documentaire, une dimension inaltérable.
La seule constance ,le jeu inoxydable de Val Kilmer , incarnation exemplaire d’un Morrison à jamais immortel.
- Le Blu-ray est sorti il y a hui ans . A découvrir dans ce blog …
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Les Doors dans ce blog :
« Live at the Isle of Wight Festival 1970 » de Murray Lerner et John Albarian.
« The Doors, l’histoire de leur premier album »
« The Doors, Live at the Bowl’68 » de Bruce Botnick
« Feast of friends« de Paul Ferrara
« When you’re strange » de Tom Dicillo
Le film
C’est une œuvre fourre tout, paradoxalement très froide ; le réalisateur a pris beaucoup de distance avec son sujet, même si les apparences de l’image nous montrent le contraire .Il faut filmer, mais en abandonnant la caméra aux faits avérés, pour les tordre encore un peu plus, les rendre presque irréels ; l’esprit psychédélique de l’époque, probablement.