Synopsis: Wall Street. 2005. Profitant de l’aveuglement généralisé des grosses banques, des médias et du gouvernement, quatre outsiders anticipent l’explosion de la bulle financière et mettent au point… le casse du siècle ! Michael Burry, Mark Baum, Jared Vennett et Ben Rickert : des personnages visionnaires et hors du commun qui vont parier contre les banques … et tenter de rafler la mise !
La fiche du film
Le film
C’est un film auquel je n’ai rien compris. Ou si peu. Dans le genre « les subprimes expliqués aux nuls » il y a quand même beaucoup mieux, plus simple, plus intelligible. Je pense à « Margin Call » de J.C Chandor ou « Wall Street, l’argent ne dort jamais » d’Oliver Stone. « Krach » de Fabrice Genestal n’est pas mal non plus.
Mais pas « The Big short » enflé jusqu’à la prétention de nous infliger un cours d’économie qui n’en finit pas de pérorer sur les méfaits de la finance et de ses valets. Le principe de base enfin établi après une bonne demi-heure de palabres nous indique que des petits malins parient contre des valeurs immobilières.
Les gens s’endettent et arrivés au point de rupture, on rachète leurs biens (maison, voiture…). Certains deviennent riches en appauvrissant les autres.
Alors que le système se met sournoisement en place, peu de spécialistes, professionnels ou consultants le remarquent. Mais le si peu occupe tout le champ cinématographique d’Adam McKay qui d’après des faits réels, c’est une évidence, forge son scénario sur le livre de Michael Lewis. Il nous raconte l’histoire d’une guerre souterraine qui pourrait conduire à la faillite du monde entier.
C’est plutôt bien réalisé, et joué sans retouche par des gens comme Ryan Gosling, Brad Pitt ou Christian Bale, mais rien n’y fait, la complexité du problème demeure. C’est pourquoi, face à la caméra, des personnages nous expliquent à plusieurs reprises ce que l’on vient de voir ou d’entendre.
Le réalisateur serait-il conscient des faiblesses du film ? Même belle, blonde et dans son bain moussant, le professeur d’économie me laisse totalement de marbre. Et le parallèle culinaire du poisson au rabais que l’on conserve pour un ragoût m’a coupé l’appétit.
Dans l’histoire, les agences de notations (auxquelles là encore je ne comprends rien) en prennent pour leur grade. Leur position dominante au sein d’un système opaque et prétentieux, également . En sortant de l’un de ces offices Steve Carell pourtant loin d’être un premier communiant en la matière avoue qu’il en a la nausée. En sortant de ce film, c’est tout à fait le terme qui me vient à l’esprit. Mal de tête en surprime !
Le film
Pensum économique sur fond de dissertation cinématographique, cette nouvelle explication sur les déboires financiers de Wall Street est la plus opaque du lot. On pourra toujours revoir avec plaisir « Margin Call » de J.C Chandor, « Wall Street, l’argent ne dort jamais » d’Oliver Stone, ou « Krach » de Fabrice Genestal pour mieux saisir ce qu’a voulu nous expliquer Adam McKay. J’ai compris vaguement que sur des investissements douteux, des traders chargent la barque pour mieux la faire couler. Et comme le réalisateur-scénariste craint de ne pas être très clair, il invite de temps en temps des personnages hors-système (une blonde dans son bain moussant, un grand chef cuisinier…) à fournir des explications plus tangibles. Mais rien n’y fait, à force d’être complexe, l’écriture en devient très opaque. Dommage pour les acteurs, Ryan Gosling, Brad Pitt ou Christian Bale, qui s’en tirent plutôt pas mal, sur une réalisation efficace. Bien insuffisante cependant pour me faire adhérer à ce monde de la finance qui nous ronge.
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