Synopsis: Résolu à ne plus travailler pour d'autres, Jérôme cherche à monter sa société coûte que coûte, et ce malgré les réticences de Laura, sa femme. Ugo, leur fils de 11 ans, joue au tennis et veut devenir champion. Pour cela, il lui faut intégrer le centre national d'entraînement, à Roland Garros. Comme son père, il est prêt à tout pour arriver à ses fins. Ensemble, Ugo et Jérôme vont apprendre qu'on ne peut pas contourner toutes les règles pour réussir.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
Meilleur dvd Avril 2015 ( 10 ème )
Les frères Dardenne ont produit ce film, sans le réaliser. Ce n’est pas la première fois, mais c’est peut-être celui qui leur ressemble le plus. Par son humanité, et la déraison tranquille des protagonistes. En prime, la présence d’Olivier Gourmet, toujours aussi parfait dans la mise en forme de ses personnages. Il faut le voir faire l’éloge des supermarchés, c’est effarant.
Le réalisateur Stéphane Demoustier s’est inspiré de l’histoire de cet homme qui, pour faire gagner son fils, trafiquait les bouteilles d’eau de ses adversaires. Un d’eux succombera. Le fait divers, aussi tragique soit-il, n’apparait ici qu’en filigrane dans la vie d’une petite famille dont le bel ordonnancement se dérègle peu à peu, le jour où le père, directeur d’une grande enseigne, est congédié. Il souhaite désormais créer sa propre entreprise.
Les répercussions sur la vie familiale, liées à une situation sentimentale instable, atteignent de plein fouet leur fils, Ugo, parti vers la gloire de Roland-Garros. Repéré par les instances du tennis français, l’adolescent ne vit que pour ça. Le thème du sport-étude (évoqué déjà dans «Le dernier coup de marteau») est cette fois pleinement abordé
Alors quelques échanges plus tard, je me suis fatigué de tous ces services sur fond de cours, même si la dramaturgie s’appuie totalement sur cet exercice. Sur un scénario ad-hoc de Gaëlle Macé
De la même manière que l’évolution d’un dossier de reprise d’entreprise participe pleinement à la construction des récits parallèles. Le père et le fils s’entendent plutôt bien comme des copains toujours prêts à faire les quatre cents coups. Une intimité en opposition à leurs rêves et leurs espoirs, chacun vivant en réalité dans son propre monde. La rencontre sera brutale, la fierté du père heurtant l’ambition de son gamin.
Stéphane Demoustiers s’entourent d’excellents comédiens avec au cœur du raisonnable, Valeria Bruni Tedeschi (elle me donne l’impression de ne jamais jouer, mais d’être là, tout simplement) et du jeune Charles Mérienne dont c’est le premier film. Les seconds rôles, d’une grande importance, sont parfaitement tenus : Jean-Yves Berteloot, l’entraîneur – Sam Louwyck, le copain du père…
Les suppléments
- Scènes coupées. Avec ou sans les commentaires du réalisateur. Au nombre de sept, elles sont intéressantes à visionner, mais effectivement n’apportent rien de plus au film, à part peut-être celle de « La chouette », quand le gamin, fou de rage s’entraîne sur la girouette du voisin. Son père découvre la chose et se met lui aussi à faire de même. Transgression momentanée…
- « Les petits joueurs » de Stéphane Demoustiers (40 mn). Une préparation en quelque sorte au long-métrage. Le réalisateur a suivi le tournoi qui chaque année à Blois rassemble les meilleurs jeunes joueurs de l’hexagone. Il s’attache ici plus particulièrement au trio venu de Guyenne. C’est intéressant à découvrir, des coulisses à la compétition, les recommandations du coach, ses déceptions aussi…
Review Overview
Le film
Les bonus
C’est un film qui leur ressemble, il possède la même fibre. Les frères Dardenne produisent de plus en plus, et le premier film de Stéphane Desmoutiers a la même fragilité dans les comportements humains, la même déraison tranquille qui ne peut arrêter l’existence.
Ni celui d’un trio de comédiens exceptionnels, Olivier Gourmet, Valeria Bruni Tedeschi et le jeune Charles Mérienne dont c’est le premier rôle.
Le réalisateur Stéphane s’est inspiré de l’histoire de ce père qui, pour faire gagner son fils, trafiquait les bouteilles d’eau de ses adversaires. Un d’eux succombera.
Le fait divers, aussi tragique soit-il, n’apparait ici qu’en filigrane dans la vie d’une petite famille que Desmoutiers ausculte avec une tendresse, et même une bonhomie qui nous fait très vite l’adopter.
L’univers des cadres licenciés (trop vieux, trop chers...) opposé à celui de l’apprentissage du tennis, de l’entraînement rabâché se mêle habilement à l’absence et à la douleur de l’abandon que ressent ce couple qui prend l’eau, devant les yeux jusque là innocents de leur progéniture.
Avis bonus
Des scènes coupées, et l’envers du décors (le tournois de Blois) pour les passionnés de la petite balle jaune, ou pas …
3 Commentaires
Pingback: « Keeper » De Guillaume Senez . Critique Cinéma
Pingback: "Sage femme" de Martin Provost. Critique cinéma
Pingback: "Les mains en l'air" de Romain Goupil. Critique DVD