- Durée : 90 minutes
- Dvd : 23 août 2023
- Cinéma : 1984
- Avec : Donald Sutherland, Faye Dunaway, Christopher Plummer, Sarah Miles, Ian McShane
- Sous-titres : Français
- Langue : Anglais, Français
- Studio : BQHL Éditions
Synopsis : Assassinée à Noël 1954, la riche philanthrope Rachel Argyle l’aurait été, selon la justice, par son fils adoptif, Jacko. Après sa pendaison, son ami le docteur Arthur Calgary, qui aurait dû lui servir d’alibi, revient d’un long voyage à l’autre bout du monde. Confronté à la famille, il découvre que personne n’attend qu’il remue le passé et sorte des squelettes des placards. Calgary sait pourtant que l’un des Argyle est le tueur.
D’après le roman d’Agatha Christie
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Agatha Christie qui n’a pas très bonne presse sur mon site reprend un peu du poil de la bête avec cette adaptation américaine d’un environnement purement britannique. Mais les faits demeurent ténus, l’atmosphère tout autant, l’ombre de la romancière plane bien sur cette histoire morbide et familiale.
Deux ans après l’exécution de Jack Argyle, dit Jacko ,un témoin en forme d’alibi revient sur les circonstances de la mort de Rachel Argyle, assassinée par son fils adoptif, Jacko. C’est du moins la version officielle que conteste le célèbre docteur Calgary, de retour d’un tour du monde.
Au moment du drame, il prenait dit-il le jeune homme en auto-stop.
Mais comme la police britannique, chaperonnée par le mari défunt, n’entend pas reprendre l’enquête, Calgary se charge de mener lui-même les investigations.
Avec tous les témoignages qui s’empilent, notre docteur en paléontologie reconstitue ainsi patiemment le puzzle de la soirée du drame. Ce qui agace vertement le commissaire de police : « vous aimeriez que je déterre les fossiles à votre place ».
Desmond Davis accompagne tout ce beau monde de façon assez classique dans une mise en scène plutôt respectueuse des écrits de la romancière.
Même si ici et là, il y met un peu de variations américaines ( ( pendaison aux USA, pneumonie carcérale en Angleterre ) , le tout nous procure un Cluedo cinématographique bien plaisant. Si le scénario est alors quelque peu délaissé, on retrouve des personnages fort typés ( la gouvernante, la maîtresse … ) malmenés par un Donald Sutherland bien tranquille, face au maître de maison Christopher Plummer, tout aussi réservé dans son interprétation.
Le plus intéressant ne serait-il pas ce procédé d’un retour en arrière, noir et blanc systématique, quand il est question de revoir les instants précédents le meurtre. Celui d’une maîtresse de maison qui ne pouvait avoir d’enfants.
La guerre vient de se terminer, l’adoption est plus que facilitée. Faye Dunaway , maîtresse de maison intraitable, va devoir revivre avec son passé.
LE SUPPLEMENT
- – Présentation par Anne Martinetti, spécialiste de l’œuvre d’Agatha Christie (39′)- A suivre bien évidemment, après le film. On apprend beaucoup …
1980 résurgence du succès d’Agatha Christie liée au cinéma
La relation avec la mère, une pointe d’autobiographie- Mère abusive, pas bienveillante
La dame pointe bien les légères différences avec le livre ( mort par pneumonie et non pendaison … ) et donc par exemple le fait que le film lance un plaidoyer contre la peine de mort. Il faut dire effectivement que la scène de la pendaison, flash-back récurent, noir et blanc systématique marque bien les esprits…
« Elle n’a jamais aimé ses adaptations , n’a jamais participé à l’écriture des scénarios ». –Tourné là où ça été écrit .
le film
Les bonus
Fidèle au roman dans son atmosphère, avec des thématiques plus spécifiquement américaines ( les armes à domicile, les enfants orphelins de la guerre, la peine de mort … ) cette nouvelle adaptation d’un roman d’Agatha Christie ne chamboule en rien la stratosphère littéraire de la dame.
Seul peut-être l’alibi du coupable parvient à déstabiliser un brin la police britannique : il se pointe deux ans après le drame, et personne ne veut plus en entendre parler.
Sur cet état de faits, Desmond Davis signe une mise en scène plutôt respectueuse des écrits de la romancière.
Le scénario, un brin délaissé, on retrouve des personnages fort typés ( la gouvernante, la maîtresse … ) malmenés par un Donald Sutherland bien tranquille, face au maître de maison Christopher Plummer, tout aussi réservé dans son interprétation. Reste Faye Dunaway, en noir et blanc, sublime, forcément sublime
AVIS BONUS
une spécialiste de l'œuvre de la romancière donne son point de vue sur l'adaptation, et les rapports au livre