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Télérama, c’est un festival

"El Reino" .Joliment piégé par la journaliste auprès de qui il pensait pouvoir s'expliquer...

Festival cinéma Télérama, du 15 au 21 janvier 2020 . —

3,50 euros la séance.—

Pour cette 23e édition, près de 400 cinémas adhérents de l’Association française des cinémas art et essai participent à la reprise des meilleurs films de l’année selon une sélection de Télérama.

  • « Sibel »  réalisé par Guillaume Giovanetti

Sibel, 25 ans, vit avec son père et sa sœur dans un village isolé des montagnes de la mer noire en Turquie. Muette, elle communique grâce à la langue sifflée ancestrale de la région. Rejetée par les habitants, elle traque un loup dans la forêt voisine, objet de fantasmes des femmes du village. C’est là que sa route croise un fugitif.

Une violence contenue dans cet environnement hostile où paradoxalement la lumière douce et apaisante, dessine le portrait d’une madone. Damla Sönmez en personne, une grande personne ! Un cinéma de lutte et d’indépendance pour la femme à qui chaque année on accorde une journée. Et des droits ! A elle seule, Sibel en fait beaucoup plus !  Pour en savoir plus …

 

Mostra de Venise 2019, Luca Marinelli, prix d’interprétation . – D’après le roman de Jack London . –

Le parcours initiatique de Martin Eden, un jeune marin prolétaire, individualiste dans une époque traversée par la montée des grands mouvements politiques. Alors qu’il conquiert l’amour et le monde d’une jeune et belle bourgeoise grâce à la philosophie, la littérature et la culture, il est rongé par le sentiment d’avoir trahi ses origines.

Il y a beaucoup de grandeur dans ce  film italien, dont le transfert réussi de l’œuvre-éponyme sur la botte transalpine. Par l’infidélité obligée au roman de Jack London, le réalisateur Pietro Marcello … Pour en savoir plus …

 

 Toute la famille de Ki-taek au chômage s’intéresse au train de vie de la richissime famille Park. Un jour, leur fils réussit à se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez les Park. Le début d’un engrenage incontrôlable …

Palme d’or 2019 à Cannes . – 

Chez les Park, c’est la fête, la vie facile, l’insouciance des jours heureux

On oublie Cannes, son tapis rouge et son palmarès pour ne regarder qu’un film extravagant, époustouflant, horrifique, une somme d’images inouïes par leur beauté, leur cruauté, leur humour et leur pertinence. Pour en savoir plus …

 

  • « El Reino »  réalisé par Rodrigo Sorogoyen

Manuel López-Vidal est un homme politique influent dans sa région. Alors qu’il doit entrer à la direction nationale de son parti, il se retrouve impliqué dans une affaire de corruption qui menace un de ses amis les plus proches. Pris au piège, il plonge dans un engrenage infernal…

Un film vraiment noir sur la cruauté du monde politique . Un film vraiment cruel sur la noirceur des hommes . Un grand film. Pour en savoir plus …

 

  •  « Portrait de la jeune fille en feu »  réalisé par Céline Sciamma . 

     Marianne doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde.

Prix du scénario 2019 Cannes . –

Il y a des peintres qui ne savent pas dessiner certaines parties du corps. Céline Sciamma ne sait pas filmer les peintres. La Marianne de l’histoire est toujours de face, devant le tableau dont on ne voit rien. L’évolution de l’œuvre est absente de son interprétation, laissée aux mains expertes d’un ou d’une professionnel (le). Pour en savoir plus …

 

Des retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée.

Prix d’interprétation Cannes 2019 : Antonio Banderas- European Film Awards : Antonio Banderas et les meilleurs décors.

Almodovar dévide avec tendresse et mélancolie, et tristesse parfois, le fil de son cinéma. Des paysages que l’on ne voit pas apparaissent, des figures se meuvent. Antonio Banderas , le double du réalisateur, son âme sœur qui de la douleur et de l’amour conjugue l’harmonie de sentiments contradictoires. C’est à la limite ahurissant, dans la  retenue, et l’expression. Pour en savoir plus …

 

1980, Tommaso Buscetta, membre de Cosa Nostra, se cache au Brésil. Pendant ce temps, les règlements de comptes s’enchaînent, et ses proches sont assassinés. Extradé par la police brésilienne Buscetta, décide de rencontrer le juge Falcone. Il trahit le serment fait à Cosa Nostra.

Avec les confessions d’un repenti de Cosa Nostra, le film de genre sur la mafia innove un peu. Mais ses aveux demeurent insignifiants . Les échanges entre le voyou et le magistrat sont très communs, téléphonés, à l’image de sa fin tragique. Et de plusieurs scènes qui accentuent la platitude ambiante. Dont le procès Andreotti, exécuté dans tous les sens …Pour en savoir plus …

 

«Mes amis, retenez ceci, il n’y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n’y a que de mauvais cultivateurs » (Les Misérables-Victor Hugo) .— Prix du Jury Cannes 2019 . —

Stéphane intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il fait la rencontre de ses nouveaux coéquipiers et découvre les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu’ils se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes.

Secoué, bouleversé. On  ressort groggy de ce film, de ces visions apocalyptiques d’un monde halluciné. De son ignorance crasse. Et Ladj Ly qui tempère au début, est vite débordé lui aussi par cette violente frénésie qui s’empare d’un système gangréné, généralisé . Pour en savoir plus …

 

En 1969, la star de télévision Rick Dalton et le cascadeur Cliff Booth, sa doublure de longue date, poursuivent leurs carrières au sein d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus.

Un Tarantino sans hémoglobine ça ne fonctionne pas. Et même avec ça ne fonctionne pas non plus après deux heures d’un discours lénifiant sur les années heureuses d’Hollywood. Il reste encore trois quart-d ’heure à supporter entre pastiche, plagiat, et copie-conforme d’un cinéma qui a vécu ce que vivent les légendes. Pour en savoir plus …

Le maire de Lyon n’a plus une seule idée. Après trente ans de vie politique, il se sent complétement vide. Pour remédier à̀ ce problème, on lui adjoint une jeune et brillante philosophe, Alice Heimann. Un dialogue se noue, qui rapproche Alice et le maire et ébranle leurs certitudes.

C’est un film qui se caricature et se carbonise, au cœur de son propre système . Là où la fonction municipale suprême nourrit un scénario inédit.

Le directeur de la communication de la mairie voit ses prérogatives diminuées au profit de la petite dernière … Anaïs Demoustier, Antoine Reinartz

Entre la théorie et l’action Nicolas Pariser oppose un raisonnement tout aussi fumeux que celui qu’il entend dénoncer. Le discours politique se moque de l’écho qu’il envoie. Luchini se retient et c’est très bien. Demoustier, comme dans le film, grandit la fonction. Pour en savoir plus …

 

Grand Prix de la Semaine de la critique de Cannes 2019. — D’après « Happy hand » de Guillaume Laurant. —

A Paris, Naoufel tombe amoureux de Gabrielle. Dans la ville, une main coupée s’échappe d’un labo, pour retrouver son corps. S’engage alors une cavale semée d’embûches et des souvenirs de sa vie jusqu’au terrible accident.

C’est assez classique, voire banal quand le dessin de ce film d’animation ne fait qu’accompagner mollement un récit un peu décousu. Je me suis souvent ennuyé . Pour en savoir plus …

 

Un chef de gang en quête de rédemption et une prostituée prête à tout pour recouvrer sa liberté se retrouvent au cœur d’une chasse à l’homme. Ensemble, ils décident de jouer une dernière fois avec leur destin.

Une mise en scène filmée au noir de charbon, dans la gadoue et les ombres portées de ces baraquements où les ruelles minables, minées par des pluies torrentielles, abritent la vermine. L’histoire est presque simpliste, la réalisation , grandiose . Pour en savoir plus

 

  • « Une grande fille »  réalisé par Kantemir Balagov
  1. La Deuxième Guerre mondiale a ravagé Léningrad. Au sein de ces ruines, deux jeunes femmes, Iya et Masha, tentent de se reconstruire et de donner un sens à leur vie.
  •  « An Elephant Sitting Still »  réalisé par Hu Bo

Au nord de la Chine, une vaste ville post-industrielle et pourtant vide, plongée dans un brouillard perpétuel qui semble piéger ses habitants. Un matin, une simple altercation entre deux adolescents dans un lycée dégénère et va souder les destins de quatre individus brisés par l’égoïsme familial et la violence sociale. Une obsession commune les unit : fuir vers la ville de Manzhouli. On raconte que, là-bas, un éléphant de cirque reste assis toute la journée, immobile…

  •  « Pour Sama »  réalisé par Waad Al-Kateab
  • Waad al-Kateab est une jeune femme syrienne qui vit à Alep lorsque la guerre éclate en 2011. Sous les bombardements, la vie continue. Elle filme au quotidien les pertes, les espoirs et la solidarité du peuple d’Alep. Waad et son mari médecin sont déchirés entre partir et protéger leur fille Sama ou résister pour la liberté de leur pays.

Le film de l’année , selon moi …

MAIS ENCORE

Il y avait aussi « Edmond » –Les hirondelles de Kaboul » – « Papicha« – « Joker » -« Proxima« -« Les éblouis« -« Le Mans 66 » -« J’accuse » – « La Belle Epoque« – « Une vie cachée« –Brooklyn affairs« -« It must be heaven » – « La vie invisible »-« 

Festival cinéma Télérama, du 15 au 21 janvier 2020 . --- 3,50 euros la séance.--- Pour cette 23e édition, près de 400 cinémas adhérents de l’Association française des cinémas art et essai participent à la reprise des meilleurs films de l’année selon une sélection de Télérama. https://www.youtube.com/watch?v=PlYf06tcskw « Sibel »  réalisé par Guillaume Giovanetti Sibel, 25 ans, vit avec son père et sa sœur dans un village isolé des montagnes de la mer noire en Turquie. Muette, elle communique grâce à la langue sifflée ancestrale de la région. Rejetée par les habitants, elle traque un loup dans la forêt voisine, objet de fantasmes…

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« Cinq Tulipes rouges » de Jean Stelli. Critique dvd

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