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« Sur le chemin de l’école » de Pascal Plisson. critique cinéma

Synopsis: Ces enfants vivent aux quatre coins du globe mais partagent la même soif d’apprendre. Ils ont compris que seule l’instruction leur permettra d’améliorer leur vie, et c’est pour cela que chaque jour, dans des paysages incroyables, ils se lancent dans un périple à haut risque qui les conduira vers le savoir.

La fiche du film

Le film : "Sur le chemin de l'école"
De : Pascal Plisson
Avec :
Sortie le : 25/09/2013
Durée : 77 Minutes
Genre : Documentaire
Type : Long-métrage
Le film

L’école parfois se mérite. Pascal Plisson suit à la trace quelques écoliers du bout du monde qui franchissent pendant plusieurs heures, à pied ou à cheval, rivières et montagnes avant de s’asseoir sur des chaises rapiécées ou des bancs de guingois.

La perspective d’un tel constat engrange des idées misérabilistes et un pathos indéfectible. Le volet familial a bien été ouvert, me semble-t-il, à toutes les préventions. Pas un papa ou une maman qui ne met en garde sa progéniture contre les risques d’un tel déplacement

.L’un prie pour «que vous arriviez sain et sauf à l’école» alors que le frère et la sœur doivent pendant plus de deux heures courir dans la savane et éviter les éléphants.Jackson, 11 ans, vit au Kenya et parcourt matin et soir quinze kilomètres avec sa petite sœur…

Le corollaire est l’espérance mise par les parents dans un tel engagement, la fierté de leur permettre d’aller à l’école «afin qu’ils réussissent» .Le message est un peu appuyé et deviendrait presque moralisateur derrière la mièvrerie sous-jacente que Plisson évacue sans précipitation,  pour n’accorder à ses « personnages » que la candeur et le courage d’une telle aventure.

Quand Zahira, 12 ans, quitte ses  montagnes escarpées de l’Atlas marocain, une journée de marche exténuante l’attend. A la croisée de son chemin, deux amies la  rejoignent.  «  Il faut s’accrocher si on veut étudier » dit Zahira.

On a peur pour eux (la charge des éléphants…) on peine avec eux, surtout qu’ils arrivent épuisés, mais le sourire toujours vaillant, malgré les péripéties, dont certaines n’échappent peut-être pas à la scénarisation

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.Je pense au fauteuil roulant qui s’égare dans la rivière. C’est celui de Samuel, 13 ans, que ses deux jeunes frères poussent pendant plus d’une heure. Un fauteuil fait de bric et de broc et dont l’un des pneus, tenus sur des jantes rouillées, ne résistera pas. Le trio ne s’en soucie pas plus que ça et s’amuse du contre temps.

Ils font plaisir à voir ces gamins, comme la petite fille sur son cheval, qui malgré les recommandations maternelles prendra les commandes, sous l’œil bienveillant de son frère.

Des enfants magnifiques que le réalisateur a su capter dans un cadre bien souvent majestueux. Le contraste est d’autant plus saisissant qu’il n’invite pas au dépaysement mais s’inscrit dans la logique d’un documentaire où la remise en cause d’un système devient une préoccupation naturelle et quotidienne. La soif d’apprendre, l’apprentissage de la culture, ne sont donc pas des vulgates épuisées.

L’école parfois se mérite. Pascal Plisson suit à la trace quelques écoliers du bout du monde qui franchissent pendant plusieurs heures, à pied ou à cheval, rivières et montagnes avant de s’asseoir sur des chaises rapiécées ou des bancs de guingois. La perspective d’un tel constat engrange des idées misérabilistes et un pathos indéfectible. Le volet familial a bien été ouvert, me semble-t-il, à toutes les préventions. Pas un papa ou une maman qui ne met en garde sa progéniture contre les risques d’un tel déplacement .L’un prie pour «que vous arriviez sain et sauf à l’école» alors que le frère et…

Review Overview

Le film

Je suis un peu en retrait d’enthousiasme pour parler de ce documentaire éloquent sur le combat de gamins pour accéder au savoir. On ne peut ’être qu'en phase avec leurs parcours quotidiens, bravant certains dangers et guettant la moindre péripétie avant d’accéder à des écoles de fortune. Mais la scénarisation est parfois maladroite, la morale sous-jacente, un brin agaçante. Quand Pascal Plisson s’attache réellement à ses personnages, à leur courage, leur persévérance  et leur candeur, le propos est cette fois plus direct, à hauteur d’homme.

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