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« Stripped » de Yaron Shani. Critique DVD. Coffret

  • Dvd2 février 2021
  • Cinéma : 23 septembre 2020
  • Réalisateur : Yaron Shani
  • Acteurs : Laliv Sivan, Bar Gottfried, Elad Shniderman
  • Durée : 120 minutes
  • Langue : Hébreu 
  • Sous-titres : Français
  • Studio  : ARTE ÉDITIONS

Ce film fait partie de  « la trilogie de l’amour » selon Yaron Shani avec « Chained » et  « Beloved », dans un même coffret.

Interdit aux moins de 12 ans

L’histoire : Alice vient de publier un premier roman particulièrement remarqué. Ziv est un adolescent passionné de musique, mal à l’aise avec l’expression de ses sentiments. Alice pense que Ziv pourrait être le cœur d’un projet documentaire sur l’armée israélienne, mais leur rencontre va prendre un tournant inattendu.

Film

Alice, la romancière (Laliv Sivan). Elle apparait un temps dans le second chapitre, lors d’une dédicace à la librairie où elle est prise d’un malaise. Il est persistant et occupe maintenant toute une semaine au cours de laquelle la jeune femme ne va pas quitter son appartement.

Crises d’angoisse, elle se replie sur elle-même et abandonne ses chiens à l’errance des lieux. Par un montage subtil, accompagné d’une mise en scène tout aussi prégnante, le réalisateur évoque un événement encore inédit dans son quotidien , l’intrusion d’un violeur par effraction dans les appartements de Tel Aviv

Des flashs apparaissent, en a-t-elle été victime ? Alice semble sortir d’un très long et lourd sommeil, comme elle le dit à son compagnon, de passage, plus que surpris par son attitude.

Elle ne se souvient plus de rien, de cette nuit dont elle sort comme un long cauchemar.

Comme happée par ce léger décalage temporel que Yaron Shani imprime à plusieurs reprises, en quête d’un autre style autour de ces flash-back furtifs sur des actions présentes.

Une exploration passagère de mise en scène , d’une limpidité réconfortante au regard du mal-être environnant.

A cent lieues des égarements de son voisin Ziv, (Bar Gottfried) dont elle ignore l’existence, quand pour les besoins d’un documentaire elle lui fait appel. En partance pour l’armée, le jeune homme tente désespérément d’intégrer l’harmonie militaire . Il ne vit que pour la musique et sans elle ce sont trois années perdues.

Introverti, à la recherche de ce qu’est réellement l’amour, Ziv accepte très vite le projet. Ils vont se voir à plusieurs reprises.

Leur rencontre redonne entrain et bonne humeur à la romancière que l’on aperçoit encore un peu taraudée par ses images d’un mal indescriptible. Elles s’effacent au contact de cette jeunesse en proie à un avenir plus qu’incertain.

Se cherchent-ils, vont-ils s’aimer ? Le réalisateur n’en laisse rien paraître conjuguant le passé et le présent de façon si singulière que l’on n’entrevoit pas forcément l’issue de cette collaboration.

Shani nous renvoie alors de manière presque iconoclaste à l’origine de son histoire. Sans l’édulcorer ni la dévoyer. En suspens. Suspense. Bouleversant…

Dvd: 2 février 2021 Cinéma : 23 septembre 2020 Réalisateur : Yaron Shani Acteurs : Laliv Sivan, Bar Gottfried, Elad Shniderman Durée : 120 minutes Langue : Hébreu  Sous-titres : Français Studio  : ARTE ÉDITIONS Ce film fait partie de  « la trilogie de l’amour » selon Yaron Shani avec « Chained » et  « Beloved », dans un même coffret. Interdit aux moins de 12 ans L'histoire : Alice vient de publier un premier roman particulièrement remarqué. Ziv est un adolescent passionné de musique, mal à l’aise avec l'expression de ses sentiments. Alice pense que Ziv pourrait être le cœur d’un projet documentaire sur l’armée israélienne, mais leur rencontre va prendre un tournant inattendu.…
Le film

De la trilogie sur l’amour selon le réalisateur Israélien Yaron Shani, ce troisième opus me parait le plus percutant dans le propos et la manière de le mettre en scène. Il met quasiment en parallèle deux êtres qui voisinent sans le savoir, et qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre, et qui pourtant vont se rapprocher par la grâce d’un projet documentaire sur les jeunes gens appelés à faire leur service militaire. Ce qui tisse en toile de fond un premier argument évident dans ce pays où l’armée demeure un repère fondamental à ses fondements. Ziv en a cure lui qui ne rêve que de musique quand l’institution militaire le recale pour rejoindre sa prestigieuse harmonie. Ce qu’il commence à expliquer à Alice , la romancière cinéaste en proie à des crises d’angoisse, relatifs vraisemblablement à l’actualité qui relate les méfaits d’un violeur à Tel Aviv. En a-t-elle été victime , elle qui revit en flashs instantanés des images imprécises sur ce matin où elle s’est réveillée, les épaules lourdes, le souvenir embrumé ? La rencontre avec le jeune homme dissipe peu à peu son mal être. Se cherchent-ils, vont-ils s’aimer ? Le réalisateur n’en laisse rien paraître et nous renvoie de manière presque iconoclaste à l’origine de son histoire. Sans l’édulcorer ni la dévoyer. En suspens. Bouleversant.

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