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« Still the water »de Naomi Kawase. Critique DVD

Synopsis: Sur l'île d'Amami, les habitants vivent en harmonie avec la nature. Un soir d'été, Kaito, découvre le corps d¹un homme flottant dans la mer, sa jeune amie Kyoko va l'aider à percer ce mystère. Ensemble, ils apprennent à devenir adulte et découvrent les cycles de la vie, de la mort et de l'amour…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Still the water"
De : Naomi Kawase
Avec : Nijirô Murakami, Jun Yoshinaga, Miyuki Matsuda, Tetta Sugimoto, Makiko Watanabe
Sortie le : 03 février 2015
Distribution : ARTE ÉDITIONS
Durée : 119 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

C’est, je crois, l’histoire d’un pays qui se perd. Un ancien Paradis. Après  la mort des anciens, les traditions perdurent encore, mais le temps leur est compté. Kaito et Kyoko le savent, qui résistent  à l’inéluctable ; jeunes et respectueux du passé de leurs ancêtres, ils adoptent cette paisible attitude où les gens et la nature communient en parfaite symbiose.

Une sérénité commune bousculée malgré tout par la pulsion de ces adolescents qui abordent la vie adulte de façon paradoxale et bien souvent contraire. C’est maintenant l’histoire de leurs familles. Kaito vit avec sa mère, loin de l’époux qui à ses yeux d’enfant demeure une énigme. Sa copine de toujours, Kyoko connaît  la chaleur d’un foyer aimant, malgré la maladie incurable de la mère.

Cette harmonie, cette douceur,  le ciel et les arbres les renvoient dans la quiétude d’une mise en scène apaisée par les événements. Même la colère d’un typhon, superbement filmée n’entrave en rien le bonheur contemplatif de cette petite communauté îlienne, isolée quelque part au large du Japon. C’est la sagesse du grand-père, la bonté du père, l’attention d’une mère qui ne sait comment dire à son fils qu’elle l’aime. Kaito avoue d’ailleurs qu’il ne comprend rien aux femmes. Et Kaito se refuse à sa petite amie Kyoko.

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Kyoko, au milieu des siens, une famille aimante et paisible

Il y a beaucoup d’amour dans ce film, dit ou non-dit, mais surtout une confiance en l’autre, une foi qui n’est plus vraiment de ce monde. La vision extatique de Naomi Kawase m’a parfois agacé (je l’imaginais sourire avec douceur derrière la caméra) mais le portrait de Kyoko au milieu des siens demeure une image fabuleuse. Elle accompagne les derniers instants de sa mère avec quelques amis qui chantent et dansent. Kyoko est ailleurs, les yeux perdus dans cette agonie tranquille qui rythme l’incantation ambiante. Au Japon  les esprits n’ont pas dit leur dernier mot.

LES SUPPLEMENTS

  • Entretien avec la réalisatrice (10 mn). Naomi Kawase explique la genèse de son film à travers son enfance, le questionnement sur la mort. Elle a été élevée  par ses grands-parents ( grand attachement , voir moyen métrage du bonus ), et donc la vieillesse l’approchait de la mort. « J’ai grandi avec cette conscience de la mort ».

« Les hommes ont perdu l’effort de s’adapter à la nature. Même sur mon île, on rase des forêts pour faire un développement, mais il doit être contrôlé. Mais ce n’est pas le thème du film » reconnaît-elle, me laissant assez perplexe sur cet entretien.Elle a du mal à faire passer son message,  enfonce des portes ouvertes sur l’environnement. On dira donc que son film parle pour elle

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  • « Amami », court métrage documentaire – 4.30 mn – Une île où les gens préfèrent les chants de l’île à leur épouse, dit un habitant qui participe à la fête du dernier jour du mois d’août. On assiste aux préparatifs, notamment culinaires, et au crépuscule, les premières danses.
  •  « Katatsumori » moyen métrage documentaire -40 mn- « T’as pas fini de filmer, tu filmes encore » lui demande sa grand-mère au milieu du documentaire qui lui est consacré .La grand-mère s’interroge comme le spectateur. Elle va et vient de la cuisine à son jardin, des photos défilent, puis Naomi Kawase reprend le fil de son récit. L’image n’est pas très bonne, le ton, irrésolu …
C’est, je crois, l’histoire d’un pays qui se perd. Un ancien Paradis. Après  la mort des anciens, les traditions perdurent encore, mais le temps leur est compté. Kaito et Kyoko le savent, qui résistent  à l’inéluctable ; jeunes et respectueux du passé de leurs ancêtres, ils adoptent cette paisible attitude où les gens et la nature communient en parfaite symbiose. Une sérénité commune bousculée malgré tout par la pulsion de ces adolescents qui abordent la vie adulte de façon paradoxale et bien souvent contraire. C’est maintenant l’histoire de leurs familles. Kaito vit avec sa mère, loin de l’époux qui à ses…

Review Overview

Le film
Les bonus

C’est un cinéma qui ne m’emballe pas vraiment, et pourtant il est riche d’une grammaire assez rare. Ou comment marier l’émotion et l’ésotérisme dans un récit très contemplatif qui nous raconte la perte d’un monde, pour l’émergence, entre aperçue seulement, d’une autre vision du monde. J’ai beaucoup aimé le portrait de l’adolescente rivée à une famille aimante et en proie aux premiers sursauts de l’amour. C’est dit sans les convulsions habituelles du cinéma, mais avec une sagesse, une douceur qui confinent parfois à la béatitude. La nature a ici remplacé les dieux , et son osmose avec l’homme est le point de passage obligé pour vivre sur cette île, comme abandonnée au milieu de nulle part.

Avis bonus Une rencontre assez elliptique avec la réalisatrice et deux documentaire ( l'île , sa grand-mère) sans grande conviction, pour ma part.

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