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« Sparring » de Samuel Jouy. Critique cinéma

Synopsis: A 45 ans, Steve Landry est un boxeur qui a perdu plus de combats qu’il n’en a gagnés. Avant de raccrocher les gants, il accepte une offre que beaucoup de boxeurs préfèrent refuser : devenir sparring partner d’un grand champion.

La fiche du film

Le film : "Sparring"
De : Samuel Jouy
Avec : Mathieu Kassovitz, Olivia Merilahti
Sortie le : 31/01/2018
Durée : 94 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film

« Je cherche un sparring qui encaisse et qui fait pas chier ». – 

Débarrassé de son bicorne et c’est heureux, Mathieu Kassovitz retrouve auprès de ses contemporains un très beau rôle qu’il exécute avec grandeur. Ce qui n’est pas le cas de son personnage, boxeur de seconde zone, qui à la veille de raccrocher les gants se retrouve acculé.

Sa petite famille bien sympathique ne lui en demande pas des tonnes, mais il faut pouvoir subvenir aux besoins du quotidien et faire de temps en temps plaisir aux enfants. C’est déjà un bel effort que d’offrir des cours de piano à sa fille Aurore, mais son rêve est de lui amener ses cours à la maison.

Un piano, quelque chose d’insensé aux yeux de Marion (Olivia Merilahti), une épouse très aimante qui n’attend plus que le dernier combat pour vivre enfin pleinement avec son homme. Il le lui l’a promis mais juste avant Steve se lance un dernier défi : se mettre au service d’un grand champion pour son prochain combat.  C’est le jackpot assuré et des coups à n’en plus finir.

Le champion et son faire valoir,  quand même dur à accepter …

Si les « sparring partner » ne courent pas les rues, la candidature de Steve a pourtant du mal à remonter jusqu’à Tarek M’Barek qui ne lui fait aucun cadeau. Steve s’accroche. Au-delà de l’argent, il entend aussi et peut-être avant tout prouver qu’il peut encore se servir de ses poings et de sa tête. Ce à quoi s’emploie Samuel Jouy en jouant dans la marge des productions pugilistiques habituelles.

Un défi pour un premier film. Mais l’intensité qu’il y met, l’originalité parfois dans le cadre et la lumière se délitent alors peu à peu dans une écriture beaucoup plus lâche, laissant à Kassovitz et à plusieurs interprètes le soin de combler les vides d’un scénario de plus en plus convenu.

J’ai bien aimé le jeu de Souleymane M’Baye, un grand boxeur qui revient d’un KO douloureux pour reprendre sa couronne mondiale. Il est aussi vrai que la jeune est touchante Billie Blain dans le rapport qu’elle entretient avec un père qu’elle voit souffrir et qu’elle tente à sa façon de préserver.

Ce que n’a pas su faire le réalisateur qui en jouant sur une double bande (la famille et la boxe) jette assez vite l’éponge. Les amateurs du ring apprécieront peut-être l’engagement, mais pour le cinéma « Sparring » ne rejoint pas les grands K.O. du septième art.

  • D’autres films sur la boxe :

«  Bleed for this » de Ben Younger

« La boxe au cinéma » ( rétrospective d’une filmographie partielle des productions du genre )

« Olli Maki » de Juho Kuosmanen.

"Je cherche un sparring qui encaisse et qui fait pas chier". -  Débarrassé de son bicorne et c’est heureux, Mathieu Kassovitz retrouve auprès de ses contemporains un très beau rôle qu’il exécute avec grandeur. Ce qui n’est pas le cas de son personnage, boxeur de seconde zone, qui à la veille de raccrocher les gants se retrouve acculé. Sa petite famille bien sympathique ne lui en demande pas des tonnes, mais il faut pouvoir subvenir aux besoins du quotidien et faire de temps en temps plaisir aux enfants. C’est déjà un bel effort que d’offrir des cours de piano à…
Le film

Les boxeurs apprécieront peut-être l’exercice proposé par Samuel Jouy qui pour son premier film s’intéresse autant à la pratique de ce sport qu’à ces à-côtés. Et c’est ce qui séduit dans la première partie du film qui nous met en contact avec un pratiquant de seconde zone à la veille de raccrocher ses gants. Pour subvenir aux besoins de sa famille Steve décide de faire du sparring partner, ce qui dit-il lui-même est plus dangereux que les combats eux-mêmes. Avec un grand Kassovitz, on assiste à l’entraînement du boxeur abandonné à sa propre solitude quand la famille (aimante et très présente) ne suffit plus à combler les vides de l’existence. Et ceux d’un scénario qui vraisemblablement n’a pas pu concrétiser les attentes imaginées en ouverture.

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