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« L’amour dure trois ans » de Frédéric Beigbeder . Critique DVD

Synopsis: Marc Marronnier, critique littéraire le jour et chroniqueur mondain la nuit, vient de divorcer d'Anne. Il est sûr à présent que l'amour ne dure que 3 ans. Il a même écrit un pamphlet pour le démontrer ; mais sa rencontre avec Alice va ébranler toutes ses certitudes.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "L'Amour dure trois ans"
De : Frédéric Beigbeder
Avec : Louise Bourgouin, Gaspard Proust,Jonathan Lambert , Nicolas Bedos
Sortie le : 30 mai 2012
Distribution : Europacorp
Durée : 94 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Les meilleurs dvd Juin 2012 ( 2 ème )

Il ne faut jamais rater le générique de fin. L’avertissement vaut  pour ce film, une fois encore, mais il vaut beaucoup plus. Le prologue ou générique d’ouverture, si vous préférez,  mérite aussi  cette fois toute votre attention.

Habillage souvent, sans conséquence, des frasques à venir, il est chez Frédéric Beigbeder , une véritable déclaration d’intention. Faiseur d’images, le cinéaste en use, et en abuse dès l’ouverture, pour nous dire en quelques saynètes rafraîchissantes, bien appuyées, le sujet dont il va nous entretenir. Le titre est éloquent, sa mise en forme , une évidence.

Après quoi, tout coule de source. On aime ou pas Beigbeder, reste que son essai cinématographique, est un bluff ingénieux. Une romance, comme on n’en fait plus, tout à fait moderne, donc, kitsch pour les apparences, malicieuse pour les situations, pétillante pour les dialogues, à double, voire triple fonds.

Nuit d’ivresse, pour oublier, la femme de son cousin, son grand amour !

Je ne dirai rien de ma voisine qui m’agaçait, de rire pour n’importe quel geste maladroit, d’une amoureuse éconduite, ou d’un bellâtre emberlificoté dans ses douleurs articulaires ( il y a aussi du De Funès pour intello, dans ce film ) .Face à de magnifiques répliques, elle est restée de marbre.

Il est vrai que la composition de Gaspard Proust, en alter-ego du cinéaste est à elle seule une performance. Totalement subjugué par son reflet, Marc Marronnier, écrivain, anonyme, mais célèbre, ( « le seul auteur vivant, à vouloir être connu à titre posthume! » ) tient à la fois de Pierre Richard et Roberto Benigni , ce qui provoque pas mal de quiproquos , et quelques entourloupes amoureuses bien senties.

Proust est séduisant (et Louise Bourgoin  aussi) parce que Beigbeder réussit le tour de force de nous faire le coup du branché parisien expliqué aux nuls de la province. Prix littéraire, édition, petits arrangements entre amis, les poncifs habituels sont ici des moments de bravoure,  d’humour et ,d’intelligence distillée avec modération.

Ca balance pas mal, et cette façon de se regarder le nombril : consternée, désabusée, amère. Rien de l’autoflagellation, rien que du charme . Il en appelle même à Pascal Bruckner et Alain Finkielkraut  pour une auto parodie salvatrice que le réalisateur doit un tantinet s’approprier. Pas folle la guêpe, qui prévient la piqure du bourdon.

« C’est peut-être contextuel » dit Marronnier, au sujet d’un documentaire qu’il tourne sur l’amour «  mais ce n’est pas chiant ». Désarmant, et le bourdon renonce : son film est tout , sauf chiant !

LES BONUS

  •  Les scènes coupées ( 18 mn ). Elles sont chaque fois commentées par le réalisateur, mais avant et non pendant la projection des scènes, ce qui est quand même plus commode. Elles sont à voir et certaines auraient quand même mérité de rester , du genre « Conversation assassine », « Divorcer tout seul » ou la séquence de la psychanalyse, en double …

  • Les interviews ( 16 mn ). A suivre pour le résumé que Louise Bourguoin fait de ce film, et Gaspard Proust  pour la définition du romantisme . Frédéric Beigbeder, accompagné de scènes de tournage,  parle plus en détails de son projet qu’il voulait « élégant et marrant » . En évoquant l’adaptation de son propre roman, il en reconnaît bien volontiers le côté autobiographique. « C’est marrant de faire sa psychanalyse en public, mais comme entre le livre et le film, quinze ans, nous séparent, il a fallu réactualiser les choses, qui se sont aggravées. C’est une nouvelle version du bouquin ».  
  • Est-ce que l’amour dure trois ans ? ( 2 mn ). A cette question « que les femmes détestent » selon le réalisateur, l’équipe du film , répond …
  • Avant-première ( 5 mn ) . Au Rex à Paris, avec chœur basque et Michel Legrand , comme dans le film !
  • « Le cercle » ( 3.30 mn ). Une parodie de l’émission TV , avec Beigbeder dans tous les rôles, et c’est très drôle .
Les meilleurs dvd Juin 2012 ( 2 ème ) Il ne faut jamais rater le générique de fin. L’avertissement vaut  pour ce film, une fois encore, mais il vaut beaucoup plus. Le prologue ou générique d’ouverture, si vous préférez,  mérite aussi  cette fois toute votre attention. Habillage souvent, sans conséquence, des frasques à venir, il est chez Frédéric Beigbeder , une véritable déclaration d’intention. Faiseur d’images, le cinéaste en use, et en abuse dès l’ouverture, pour nous dire en quelques saynètes rafraîchissantes, bien appuyées, le sujet dont il va nous entretenir. Le titre est éloquent, sa mise en forme ,…

Review Overview

Le film
Les bonus

A la fois drôle et mordant , voici une romance des temps nouveaux, avec des réparties cinglantes, et bienvenues , pour des personnages qui ne font pas semblant . Ils existent et Gaspard Proust est excellent .

Avis Bonus : Plein de bonnes choses à découvrir du sérieux des interviews à la parodie de " Le cercle" en passant par de nombreuses scènes coupées, on ne s'ennuie pas.

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