Synopsis: Alex vingt-sept ans, vend du shit et vit dans l’ombre de son frère Isaac, son soutien, devenu son fardeau. Quand son cousin ouvre un restaurant à Tel-Aviv, Alex imagine le rejoindre pour changer enfin de vie. Il doit trouver de l’argent et faire son Alyah. Mais il devra aussi tout quitter : Paris qu’il aime tant, Esther son ancien amour, Mathias son ami de toujours et Jeanne qu’il vient de rencontrer…
La fiche du DVD / Blu-Ray
Un Juif de la diaspora tente de retourner en Israël pour fuir ses problèmes parisiens. En hébreu, cet acte de retour au pays est appelé l’Alyah. Le cinéaste confie avoir recueilli de nombreux témoignages montrant la détresse de certaines personnes qui ont fait ce choix, après avoir connu une série de déboires dans leur pays d’origine (addictions, problèmes financiers, chagrins d’amour, etc…).
Le réalisateur s’étonne du traitement que l’Agence Juive réserve aux aspirants migrants : pour s’être lui-même fait passer pour un candidat, il affirme que les précautions sécuritaires mises en œuvre peuvent en décourager plus d’un.
C’est son premier long-métrage. « C’est à la fois un polar, un film sur la famille, sur un nouveau départ et sur les sentiments. […] Ce mélange donne sa force au sujet », explique-t-il.
Pour mettre en scène le parcours semé d’embûches de son personnage, le réalisateur s’est inspiré du film de Spike Lee, « La 25e heure », qui retrace l’errance d’un repris de justice. En ce qui concerne le traitement de la judaïté, question également assez centrale dans le film, le cinéaste déclare avoir pris modèle sur « Two Lovers » de James Gray pour l’aspect plus ou moins décontracté de son approche de la religion.
Pio Marmai, qui incarne un Juif, est en réalité d’origine italienne. Selon Elie Wajeman, « c’est une « tradition » du cinéma américain que des acteurs italiens jouent des rôles de Juifs. Voyez Pacino, ou De Niro dans “ Il était une fois en Amérique ” de Sergio Leone, ou dans “ Le Dernier Nabab ”, d’Elia Kazan. L’idée me séduisait. »
Elie Wajeman explique avoir été attiré par le paradoxe que soulève son sujet : « On peut trouver étrange que ce garçon fuit ses problèmes vers un pays lui-même problématique et qui peut se déliter à tout instant. J’aime cette ambiguïté ».
Le film, se déroule en partie à Paris, et en Israël, un pays étonnamment cosmopolite où se mélangent de nombreuses ethnies : Russes, Palestiniens, Africains d’Afrique noire, ou encore Thaïlandais .
Nourri par ses références des années 90 et très inspiré par la génération d’acteurs qui a émergé grâce à Arnaud Desplechin ou encore Olivier Assayas, le réalisateur s’est montré désireux de reproduire un processus similaire, en donnant leur chance à des acteurs encore peu connus, comme Adèle Haenel et Guillaume Gouix : « Il me fallait choisir des acteurs contemporains pour donner au film sa modernité », résume-t-il.
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Le DVD contient
Le film de 1h24. + l’interview de l’équipe du film (5’) + une interview de Cédric Kahn (7’) + les scènes coupées (9’) + le court-métrage « Los Angeles » (16’) + la bande-annonce (2’).
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