Synopsis: Parmi les légendes d’Hollywood, la RKO tient une place à part. Ses moyens plus modestes que ceux des grandes majors ne l’ont pas empêché de jouer un rôle aussi important dans l’histoire du cinéma. TCM lui rend hommage, à travers ses oeuvres les plus emblématiques mais aussi avec des films inédits à la télévision, dont six que l’on croyait perdus à jamais.
La fiche du film
Toujours considéré par les spécialistes comme le meilleur film de tous les temps, « Citizen Kane » est effectivement l’œuvre la plus emblématique de la RKO . Un studio dont la particularité se situe aussi avec ses chefs-décorateurs, chefs-opérateurs et autres spécialistes des effets spéciaux qui n’ont jamais cessé d’innover . Leur travail reste encore aujourd’hui d’une incroyable modernité.
Ajoutons le talent visionnaire de Val Lewton, un directeur artistique qui fut l’un des principaux contributeurs du renouveau du film d’horreur et de l’esthétique du film noir. D’autres personnalités de la maison donnèrent leur chance à des acteurs atypiques : Katharine Hepburn, dont le physique autant que le tempérament tranchaient avec les canons de la féminité en vigueur à l’époque, Fred Astaire rejeté par les grands studios à cause de sa calvitie et de ses traits jugés trop banals, ou Robert Mitchum que l’on aurait pu croire limité aux emplois de second couteau patibulaire.
Spécialisée dans les mélos et les comédies, la RKO concurrencera la MGM dans son pré carré, la comédie musicale, en lançant le tandem Fred Astaire-Ginger Rogers avec notamment « Le Danseur du dessus » et « Sur les ailes de la danse » (vidéo). Du flair, toujours du flair, avec des films d’aventures ultra spectaculaires, à l’image de » King Kong. » Avec son sujet fascinant et ses effets spéciaux révolutionnaires, ce monument co-signé par Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper sera un véritable phénomène de société.
C’est dans cet esprit qu’au début des années 40, naissent des projets démesurés comme Citizen Kane ou La Splendeur des Amberson, pour lesquels Schafer donne carte blanche à Orson Welles, un jeune génie dont les feuilletons radiophoniques ont fait sensation. Résultat fabuleux pour le patrimoine cinématographique de l’humanité, mais beaucoup moins pour les finances de la RKO. Alfred Hitchcock compense ces pertes avec le succès public de Soupçons, mais il en faut davantage pour dissuader Charles Koerner, successeur de Schafer, de renoncer à de tels projets.
On peut découvrir, outre les classiques incontournables du studio, quelques savoureux inédits comme « What Price Hollywood ?« , de George Cukor, « Amoureuse« , d’Edward Dmytryk, « Tendresse », de George Stevens, « Les Conquérants », de William A. Wellman, « Two O’Clock Courage« , d’Anthony Mann, et « L’Étranger dans la cité« , de Robert Stevenson.
Plus émouvant encore, l’exhumation de six films que l’on croyait perdus ou détériorés à jamais, » A Man to Remember« , « Living On Stone », « Stingaree », « Double Harness », « One Man’s Journey » et « Rafter Romance », avec des acteurs de légende comme Lionel Barrymore, Irene Dunne, Richard Dix, Edward Millis ou Ginger Rogers.
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