Synopsis: Leonardo fait partie des designers en vogue de son pays. Signe évident de sa réussite, il vit avec son épouse Ana et sa fille Lola dans la maison Curutchet, seule maison construite par Le Corbusier en Argentine. Un matin, il est réveillé par un bruit obsédant, comme si on perçait un mur ...
La fiche du film
En 1948, le chirurgien Pedro D. Curutchet charge Le Corbusier de concevoir un bâtiment sur le petit terrain dont il est propriétaire à La Plata, Buenos Aires. La commande porte sur deux unités : une petite clinique de chirurgie ambulatoire et une maison d’habitation regroupant trois chambres.Cette maison, terminée au début de l’année 1954, est la seule réalisation de Le Corbusier en Amérique latine.
Elle fait partie des 19 sites choisis pour figurer dans le dossier de demande d’inscription de l’oeuvre de Le Corbusier au patrimoine mondial de l’UNESCO.
« Tourner dans la Maison Curutchet était l’idéal parce que cela accentuait le conflit de voisinage. Ce n’est pas pareil de faire un trou dans une maison quelconque ou dans un chef d’œuvre de l’architecture mondiale. Nous voulions aussi en faire un personnage à part entière, et non un simple décor. Il y a beaucoup de scènes où la maison est seule, sans personnage. » Gaston Duprat
Le jeu des contraires.
« Nous voulions raconter un conflit où ni la justice ni la police ne peuvent intervenir. Ici tout doit se régler à l’amiable, d’homme à homme.Leonardo habite une maison très pensée et plastiquement équilibrée. Séparé de son voisin par le mur mitoyen de sa cour, il n’a aucun contact avec lui jusqu’à ce que celui-ci décide de percer une fenêtre. C’est alors que les deux personnages se découvrent.
Ils prennent conscience d’eux-mêmes dans le regard de l’autre et c’est là que commencent les problèmes. Victor, avec sa séduction amicale et sa voix suave, est plein de détermination et de tempérament.En revanche, Leonardo, qui a pourtant un grand aplomb et même une certaine arrogance dans son travail, n’arrive pas à se faire respecter dans la vie. »
Le choix des acteurs.
« L’idée de réunir Rafel Spregelburd et Daniel Araoz participe un peu de la même idée. Ils sont issus de mondes différents : le théâtre pour Rafael, la télévision pour Daniel. Nous les avons réunis pour un essai et il s’est tout de suite passé quelque chose. » Daniel Araoz est un cteur et présentateur très populaire à la télévision argentine, il s’est fait connaître dès les années 80 avec le programme « La noticia Rebelde » (Le journal rebelle).»
L’humour.
« On ne s’est jamais dit : « Là, on va faire une scène drôle ». Les scènes sont naturellement cocasses du fait de la tension engendrée par cette situation. Les personnes qui ont vu le film sont d’accord pour dire qu’il dérange : lorsque l’on rit c’est un peu par gêne.C’est un rire intérieur, parce que le film met à jour la double morale bourgeoise du spectateur. »
« L’Homme d’à côté » a remporté de nombreuses récompenses, dont le Prix du Public des Rencontres Cinématographiques de Toulouse et 5 Premios Sur, l’équivalent Argentin de nos Césars (Meilleur Film, Meilleur Scénario, Meilleur Acteur, Meilleur Espoir Masculin, Meilleure Musique).
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