Synopsis: Paris, hiver 1885. A l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, le professeur Charcot étudie une maladie mystérieuse : l’hystérie. Augustine, 19 ans, devient son cobaye favori, la vedette de ses démonstrations d’hypnose. D’objet d’étude, elle deviendra peu à peu objet de désir.
La fiche du film
En ligne de mire Cronenberg et David Lynch. L’idée conduit à privilégier l’aspect fantastique du sujet, l’hystérie, au détriment d’un point de vue plus naturaliste. « L’hystérie, en soi, est tout, sauf naturelle. Le corps se met à faire des choses qu’il ne peut pas faire normalement » » relève Alice Winocour qui pour son premier film, s’inspire d’une histoire vraie.
En 1873, une jeune fille entre à l’hôpital de la Salpêtrière et devient l’une des patientes les plus célèbres du professeur Charcot et de l’établissement, la vedette de ses démonstrations d’hypnose. D’objet d’étude, elle sera peu à peu un objet de désir. Elle s’évadera de l’hôpital en 1885.
La cinéaste pensait confier le rôle du professeur à Benoît Poelvoorde. Au final ce sera Vincent Lindon. Même changement de cap pour Augustine dont le personnage revenait à une inconnue. C’était sans compter sur l’insistance de Stéphanie Sokolinski, alias Soko pour la scène.
La jeune chanteuse raconte qu’elle a harcelé tout son entourage. Au bout de « huit longs mois la réalisatrice et la productrice ont accepté que je vienne, mais c’était vraiment un genre de faveur qu’elles me faisaient, sans doute pour se débarrasser de mon insistance », explique Soko, qui a priori ne le regrette pas, malgré un tournage très physique.
Ainsi pour faire croire à de vraies crises d’hystérie, son corps a été mis à rude épreuve. « Au tournage, ses membres sont tirés par des cordes, qui la malmènent en tous sens, elle ne peut rien contrôler. Son corps est devenu un monstre qui prend le dessus », explique la réalisatrice.
Et ce sont bien de vraies malades qui participent à la figuration. Cette collaboration a apporté encore plus d’authenticité au film : « Les témoignages face caméra sont de vraies histoires, racontées en costumes d’époque, par celles qui les vivent aujourd’hui » confirme Alice Winocour qui n’a pas eu à adapter le décor de l’hôpital de la Salpêtrière pour le rendre plus cinématographique. « Ce n’était pas vraiment un lieu de soins, mais plutôt un théâtre d’expériences, un monde mystérieux, sulfureux, clos, violent, donc fait pour le cinéma ».
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