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« Barton Fink » de Joe Coen . Critique Blu Ray

  • Durée ‏ : ‎ 1 heure et 56 minutes
  • Dvd ‏ : ‎ 15 octobre 2024
  • Cinéma : 25 septembre 1991
  • Acteurs ‏ : ‎ John Turturro, John Goodman, Judy Davis, Michael Lerner, Jon Polito
  • Sous-titres : ‏  Français
  • Langue ‏ : ‎ Anglais, Français 
  • Studio  ‏ : ‎ L’Atelier d’Images

L’histoire : 1941. Auteur à succès à Broadway, Barton Fink attire désormais l’attention d’Hollywood. Sollicité, il découvre l’angoisse de la page blanche. Avec l’aide possible de l’assistante d’un confrère et de son aimable voisin, il trouve l’inspiration qu’il recherche dans un registre des plus sinistres.

  • Cannes 1991 : Palme d’Or, Prix du meilleur réalisateur et d’interprétation masculine (John Turturro).

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

  • Le Film et les bonus  : 

C’est le premier film de l’histoire à remporter les trois distinctions majeures du Festival de Cannes.  Depuis, une telle performance est impossible.

« Barton Fink » s’en sort donc bien et mérite encore aujourd’hui cette pluie de récompenses pour une œuvre que ses auteurs réalisent en attendant l’inspiration sur « Miller’s crossing ». La patience est bonne conseillère, l’un et l’autre demeurent au top du firmament du cinéma .

Sur des extrêmes assumés, entre le polar élégiaque et violent , et l’absurde descente aux enfers de notre scénariste dévoyé, lui aussi en manque d’inspiration (tiens, tiens… ).

Barton Fink quitte la scène new-yorkaise, sous les applaudissements fournis du public et les dithyrambes ampoulées de la critique.

Il traîne les pieds pour se rendre à Los Angeles, mais l’attrait de l’aventure prime sur les risques encourus. S’il peut influer sur le style de la maison-mère, lui imprimer sa patte si personnelle où le peuple demeure chaque fois le héros , alors il sera fier.

Hollywood est à ses pieds, mais comment s’en débarrasser ?

C’est le sourire qu’il aborde dans le grand hôtel vide, qui l’accueille. Un décor quasi fantasmagorique où les Coen vont l’épuiser dans un délire paranoïaque troublant. Fink n’a plus d’inspiration, que des angoisses.

Pour ce personnage lunaire et déphasé John Turturro fascine une fois encore, perdu dans une diablerie drôle et intelligente, qui essore plus qu’elle ne critique , le monde du cinéma et son représentant Hollywood. Avec ses factotums de service  dont Lipnick ( Michael Lerner) producteur aussi gros qu’imbécile.

Un exemple dans une galerie de portraits, où je  vous recommande bien évidemment John Goodman en voisin insistant, déjanté, et vraiment bizarre. Steve Buscemi dans un petit rôle, totalement indispensable et puis la belle Judy Davis (photo), secrétaire attitrée d’un scénariste célèbre, prête à venir en aide à notre pauvre Fink.

Rêve ou phantasme, il n’en sait rien. Fascinante, c’est certain, à l’image de ce film qui parait sortir des nuages. Fascinant je vous dis.

LES SUPPLEMENTS

  •  Les commentaires de N.T.Binh, cinéaste et critique- Attention le journaliste raconte beaucoup le film….

«  Les Coen écrivent pour les acteurs, ils intègrent la personnalité des acteurs à leur personnage. » . Ce film, une vraie critique des studios hollywoodiens ?. Les apparentements avec d’autres cinéastes américains, d’autres films … « Cest un échec commercial , on néglige son importance (…) mais il ne vieillit pas du tout , c’était déjà un Ovni à l’époque ».

La musique, toujours Carter Burwell , « ses partitions se fondent dans la matière organique du film , on ne peut pas dissocier un film de Coen de sa musique ».

 

  • John Turturro – Après «  Miller’s crossing »-Cours de dactylo sur un Underwood d’origine ça va de soi, cours de danse pour le Jitterburg …

« Ce que j’écrivais à l’écran, était l’intro d’un film que je devais réaliser (…) . C’est un film étrange, j’ai essayé de faire mon boulot (…) Je pouvais voir les rushes le soir, ce qu’il n’autorisent pas souvent, mais j’étais de chaque scène, je voulais savoir si j’étais sur la bonne voie »

« Avec eux tout est dans le souci du détail ».

  •  Michael Lerner ( Lipnick- gros producteur – dans tous les sens du mot)- Le comédien raconte sa rencontre avec les frères Coen, augmente le salaire proposé et s’amuse de son élocution très rapide qui leur faisait peur

Il reprend tous ses dialogues et les joue naturellement. Sa fascination pour Sturges, Louis B.Mayer  ( «  un monstre peut-être, mais un grand acteur … ». Il avait été auditionné pour «  Miller’s Crossing ».

  • Carter Burwell ( Compositeur)- «  Les musiques de film jouent sur des choses que l’on ne voit pas, ou qui ne sont pas écrites, et peut-être même pas filmées ».

L’importance des sons dans «  Barton Fink », leur musicalité ( l’exemple de la sonnette de l’hôtel est largement expliqué)

Il décortique son instrumentation avec le piano comme instrument mélodique principal-Une bande originale, épurée et minimaliste

  • Scènes coupées-Elles sont souvent en complément d’autres scènes, et pas vraiment utiles

 

D’après une histoire vraie
Le dramaturge américain Clifford Odets a inspiré ce film. L’homme, originaire de Philadelphie connut son heure de gloire dans les années quarante et 50. A vingt-neuf ans, il signe sa première pièce, « Waiting for Lefty », que beaucoup considèrent comme son chef-d’œuvre. Engagé par Hollywood, il écrit notamment le scénario du « Grand Chantage », qui met en vedette Burt Lancaster et Tony Curtis. Clifford Odets décède en 1963 d’un cancer.

Durée ‏ : ‎ 1 heure et 56 minutes Dvd ‏ : ‎ 15 octobre 2024 Cinéma : 25 septembre 1991 Acteurs ‏ : ‎ John Turturro, John Goodman, Judy Davis, Michael Lerner, Jon Polito Sous-titres : ‏  Français Langue ‏ : ‎ Anglais, Français  Studio  ‏ : ‎ L'Atelier d'Images L'histoire : 1941. Auteur à succès à Broadway, Barton Fink attire désormais l’attention d’Hollywood. Sollicité, il découvre l’angoisse de la page blanche. Avec l’aide possible de l'assistante d'un confrère et de son aimable voisin, il trouve l’inspiration qu’il recherche dans un registre des plus sinistres. Cannes 1991 : Palme d’Or, Prix du meilleur…
Le Film
Les bonus

En panne d’inspiration pour leur film en cours (« Miller’s crossing ») les frères Coen écrivent l’histoire d’un scénariste adulé à Los Angeles, et qui répond aux sirènes d’Hollywood, sans savoir où il met les pieds. Les deux frangins vont vite le mettre aux infos, via John Turturro, vêtu de la cape aux pieds, d’une parure lunaire et déphasée qui lui va comme un gants. Les fantasmes hollywoodiens en prennent pour leur grade. Mais plus qu’impitoyable, la diatribe magnifique est avant tout insaisissable dans sa galerie de portraits tout aussi relevés. Lipnick ( Michael Lerner) producteur aussi gros qu’imbécile, John Goodman en voisin insistant, déjanté, et encore un peu plus. Steve Buscemi dans un petit rôle, totalement indispensable et puis la belle Judy Davis, secrétaire attitrée d’un scénariste célèbre, prête à venir en aide à notre pauvre Fink. John Turturro retrouve alors le sourire, dont le film ne s’est jamais départi. Mais, entre déprime littéraire, cadavre insoumis et délire mégalomane, il faut le voir ce sourire . C’est tout vu

AVIS BONUS Plusieurs entretiens, commentaires, qui prolongent la magie de ce film

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