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« Someone you love » de Pernille Fischer Christensen . Critique DVD

Synopsis: Après des années à Los Angeles, Thomas Jacob, célèbre chanteur au parcours chaotique, revient enregistrer son nouvel album au Danemark. Sa fille Julie, qu’il n’a pas vue depuis des années, en profite pour réapparaitre dans sa vie et lui présenter son petit-fils Noah. Thomas s’est détourné de sa famille et c’est bien malgré lui qu’il doit s’occuper du jeune garçon. Sa relation avec son petit-fils évolue et il est bientôt confronté à un choix qui pourrait bouleverser sa vie.

La fiche du DVD

Le film : "Someone You Love"
De : Pernille Fischer Christensen
Avec : Mikael Persbrandt, Trine Dyrholm, Eve Best, Birgitte Hjort Sørensen, Sofus Rønnov
Sortie le : 09/07/2015
Distribution : Blaq Out
Durée : 95 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD : 1
Le film

Meilleur dvd Juillet 2015 ( 4 ème )

J’aime bien les films qui tournent autour de la musique. « Wiplash » de Damien Chazelle,  « Love et mercy » de Bill Pohlad  en passant par « A hard day’s night » avec Les Beatles  jusqu’à « This must be the place » ( Sean Penn, fabuleux ), « Good morning England » ( la première radio anglaise pirate ), «  Walk the line » ( sur Johnny Cash ) , « Bird » de Clint Eastwood parlant de Charlie Parker …

La liste n’en finit pas surtout avec ce nouveau venu. “ Someone you love” me plait pour la musique qu’il nous fait entendre avant qu’elle ne fasse écho dans l’histoire d’un chanteur folk-rock de retour au pays. Le Danemark, ses neiges et son silence et une petite famille que la star avait passablement oubliée.

Thomas fait coucou à sa fille, Birgitte Hjort Sørensen,fragile et merveilleuse , et à son petit-fils Noah qu’il salue vaguement avant de s’enfermer dans un studio. Un nouvel album en préparation. De la vraie musique, elle s’élabore, on répète, le bassiste a du doigté, rien de factice et le duo avec la productrice, d’une totale vérité.

Je suis entré dans ce film comme le gamin entre dans la vie de son grand-père. Il n’a rien demandé, c’est le cinéma qui décide.

Le sujet rebattu (chanteur déglingué de retour à la lumière)  a belle allure dans ce monde d’entre d’eux qui n’a rien de commun.

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L’artiste sur sa planète, le gamin en quête de repères. Sans père, mais un grand-père encore absent. Avec dans la peau du personnage Mikael Persbrandt ahurissant de vérité, de connivence. Il est aussi chanteur, il ne peut en être autrement, une voix parfaite, posée, à la manière d’un Léonard Cohen nordique.

Un timbre à la dimension de son rôle confronté aux aléas d’une vie plus terre à terre. Revenu des affres de la drogue, le voici de retour avec  ses mêmes démons qui hantent aujourd’hui les nuits de sa fille.

Leurs rapports inexistants, se tendent, et deviennent impossibles.Entre les deux, Noah (Sofus Rønnov ,impeccable) petite balle de ping pong innocente, mais pas insensible.

Tout le cœur du récit que Pernille Fischer Christensen transcende par une direction d’acteurs et une mise en scène en harmonie. A l’image de Trine Dyrholm, la productrice et Eve Best la manager, à l’interprétation parfaite. Pas un hiatus, pas un bémol, rien que l’accord parfait d’une histoire loin de l’être.

Meilleur dvd Juillet 2015 ( 4 ème ) J’aime bien les films qui tournent autour de la musique. « Wiplash » de Damien Chazelle,  « Love et mercy » de Bill Pohlad  en passant par « A hard day’s night » avec Les Beatles  jusqu’à « This must be the place » ( Sean Penn, fabuleux ), « Good morning England » ( la première radio anglaise pirate ), «  Walk the line » ( sur Johnny Cash ) , « Bird » de Clint Eastwood parlant de Charlie Parker … La liste n’en finit pas surtout avec ce nouveau venu. “ Someone you love” me plait pour la musique qu’il nous fait entendre avant qu’elle…

Review Overview

Le film

Un chanteur folk-rock de retour au pays natal, le Danemark. Derrière lui, Los Angeles et le souvenir d’un passé douloureux. Un nouvel album pour se reconstruire, oublier les paradis artificiels, mais aussi une famille qu’il a souvent ignorée. Une trame bien souvent idéalisée par le cinéma qui cette fois sauve largement sa partition en intégrant totalement la musique au fond et à la forme du récit. L’un ne va pas sans l’autre et on le doit avant tout à  la prestation de Mikael Persbrandt qui oublie parfois qu’il est comédien pour chanter avec une sincérité bouleversante. La réalisation embraie sur le même tempo, avec l’élégance des grandes douleurs que l’on soigne en silence, loin du tapage, de la fureur. Thomas n’a pas été un père pour sa fille, le sera-t-il pour son petit fils ? Face à ses responsabilités qu’il n’a pas assumées, le voici dans le vide et l’absence. Il en devient odieux.  Birgitte Hjort Sørensen, (« Borgen ») possède elle aussi la fragilité de son personnage à côté de Trine Dyrholm et Eve Best, toutes aussi en phase avec l’histoire. Un beau et grand film .Il est simplement dommage que les textes des chansons ne soient pas traduits ( la dernière exceptée ), ils prennent sens dans le corps du récit.

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