« Sleepers » de Barry Levinson. Critique DVD

• Durée ‏ : ‎ 147 minutes
• Dvd‏ : ‎ 19 septembre 2023
• Cinéma : 30 octobre 1996
• Acteurs ‏ : ‎ Kevin Bacon, Robert De Niro, Dustin Hoffman, Bruno Kirby, Brad Pitt
• Sous-titres ‏ : ‎ Français
• Langue ‏ : ‎ Anglais , Français
• Studio  ‏ : ‎ L’Atelier d’Images

Synopsis: Quatre gamins d’un quartier populaire de New York sont incarcérés dans une maison de redressement à la suite d’une mauvaise plaisanterie. Onze ans plus tard deux d’entre eux, retrouvent leur gardien tortionnaire et l’abattent froidement. Les deux autres, journaliste et substitut du procureur, fidèles à la loi de Hell’s Kitchen, tentent avec le soutien du curé du quartier et du parrain de la mafia, de les sortir de là.

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Le Film : 

Le bonus : 

D’après le roman de Lorenzo Carcaterra

Je passerai sur le parallèle entre cet excellent film et le chef d’œuvre absolu de Sergio Leone  « Il était une fois en Amérique ».  Beaucoup d’accointances , notamment dans le prologue.

Un casting prestigieux de comédiens déjà affûtés,  d’autres pointent tranquillement le bout de leur nez. Dont Brad Pitt déjà très fortiche sur l’art de disserter sur plusieurs gammes et des gamins parfaits (Brad Renfro, Joseph Perrino, Jonathan Tucker, Geoffrey Wigdor ) embarqués dans une histoire vraie. Son écho se répercute dans quelques centres de détentions pour ados.

Dans l’un d’eux, au milieu des années soixante, quatre minots du quartier populaire de Hell’s Kitchen de New York sont incarcérés à la suite d’une plaisanterie qui tourne au drame. Ce qu’ils vont y subir de la part de gardiens sadiques et pervers est inimaginable. A leur sortie de prison, leurs chemins se séparent, mais quand l’occasion de se venger se présente, ils n’hésitent pas !

L’ histoire va bien au-delà de représailles. Il s’agit d’une revanche sur la vie, patiemment élaborée par tout un système que le scénario de Lorenzo Carcaterra , l’auteur du livre, décortique de manière tout aussi « monstrueuse ».

Aux instants de bonheur juvénile, succèdent le noir et blanc indistinct et furtif  des temps de maltraitance. A l’évidence, Barry Levinson, qui co-signe le scénario, a su traduire en images et en son ,toute la colère rentrée du roman, conférant à sa mise en scène un tempo édifiant.

Les traditionnelles scènes de tribunal prennent une autre allure. Le jeune procureur accuse publiquement ses deux anciens copains du meurtre d’un gardien. Ses manigances déstabilisent. Ce sont des scènes magnifiques portées par un avocat pitoyable, sublimé par Dustin Hoffman dans sa déchéance. Une marionnette aux mains de l’accusateur …

Des personnages haut en couleur, que chaque acteur pose avec une efficacité redoutable. Kevin Bacon, le gardien tortionnaire est terriblement tortionnaire, autant dans l’esprit que dans le geste. Robert De Niro, le curé de la paroisse de Hell’s Kitchen… Dès qu’il apparaît, sans rien dire ou si peu, il est déjà le père Bobby à qui bien évidemment on donnerait le bon dieu sans confession. Mais le diable n’est pas loin  ….

LE SUPPLEMENT

• Entretien avec Fred Teper, rédacteur en chef des « Chroniques de Clifhanger & Co »

Il dévoile l’environnement cinématographique du réalisateur dont «  Rain Man » et «  Good Morning Vietnam » et sa carrière en parallèle de producteur ( «  Donnie Brasco » de Mike Newell)

Il rappelle les intentions de Barry Levinson , au sujet de «  Sleepers », sa thématique assurée autour de l’amitié et du système pénitencier américain pour mineurs , la mafia avec un souci d’authenticité

La polémique autour du livre ( on lui reproche notamment le personnage du jeune procureur … )- Les conditions du tournage, la topographie des lieux, un quartier à part entière

La difficulté sur le casting des ados, pourquoi ? – La similitude avec leurs personnages adultes ,

«  Faites en moins » disait-il aux comédiens – Succès mitigé aux USA, mais grand succès à l’étranger