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« Sicario, la guerre des cartels » de Stefano Sollima. Critique Blu-ray

Synopsis: Les cartels mexicains font régner la terreur à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Rien ni personne ne semble pouvoir les contrer. L'agent fédéral Matt Graver fait de nouveau appel au mystérieux Alejandro pour enlever la jeune Isabela Reyes, fille du baron d'un des plus gros cartels afin de déclencher une guerre fratricide entre les gangs.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Sicario : La guerre des Cartels"
De : Stefano Sollima
Avec : Benicio Del Toro, Josh Brolin, Isabela Moner, Jeffrey Donovan, Catherine Keener
Sortie le : 27 octobre 2018
Distribution : Metropolitan Vidéo
Durée : 118 minutes
Film classé : 12 ans et plus
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
le film
Les bonus

« Sicario » ? l’affaire importe peu. Du scénario à la mise en scène, le film de Stefano Sollima n’a rien à voir avec celui de Denis Villeneuve. Contacté pour assurer à nouveau la direction de ce second volet le cinéaste québécois a décliné l’offre en raison semble-t-il d’un calendrier trop chargé.

L’auteur de la série « Gomorra » assure la relève avec un savoir-faire indiscutable en compagnie de la même équipe quasiment, dont le scénariste Taylor Sheridan. Original dans la première version, l’acteur-réalisateur ne renouvelle pas ici l’inédit de son récit.

Celui de l’enlèvement de la fille d’un caïd par la police qui espère ainsi déclencher une guerre entre cartels.

Steve (Jeffrey Donovan, l.) et Matt (Josh Brolin, r.).

La réalisation conforme aux exigences du genre joue un instant le trompe l’œil autour du kidnapping (la gamine croit à l’identité de ses ravisseurs) avant de poursuivre sans excès sur le thème de l’immigration clandestine et des trafiquants en tout genre.

Ce que nos comédiens tentent d’accompagner sans forcer un talent que Benicio Del Toro et Josh Brolin s’amusent parfois même à caricaturer.

Bien évidemment Alejandro est toujours aussi revanchard et Matt Graver toujours prêt à lui prêter main forte. Pour quelques scènes hélicos de nuit et chasse dans le désert impressionnantes, avec une séquence guet-apens du meilleur effet.

Je vous laisse regarder pourquoi avant de regretter qu’à l’authenticité d’un récit bien mené on ait préféré l’action. Ce qui n’est pas une tare en soi mais provoque quelques failles dans le scénario et des facilités.

Des énormités, des incohérences : perdue dans le désert, la gamine (Isabela Moner) s’y retrouve sans difficulté avant que son garde du corps réussisse à lui remettre la main dessus sans que l’on sache également comment.

Le même un peu plus tard, la tête criblée de plombs se relève et parcourt l’immensité désertique avant de retomber sur la voiture des méchants qui venaient de se faire canarder. Il va se mettre au volant et repartir de plus belle …

Alejandro (Beneficio Del Toro) et Isabela (Isabela Moner)

Une ellipse m’a peut-être échappé, mais pas le final maladroitement traficoté pour nous préparer à de nouvelles aventures. Est-ce bien raisonnable, est-ce bien nécessaire ?

LES SUPPLEMENTS

  • Trois chapitres dans les bonus, mais l’impression que réunis en un seul ils se répètent ou se renvoient la balle. Ce sont principalement le réalisateur et les producteurs qui s’expriment

Du film à la franchise

« Nous voulions poursuivre l’histoire, revisiter les personnages, et passer de la vengeance (« Sicario ») à la justice. (…) Et puis revoir absolument Matt le pur mâle américain. (… )  On a toujours eu l’idée d’une tétralogie » assure l’une des productrices Molly Smith, alors que le réalisateur précise qu’il ne s’agit pas d’une suite, mais bien d’un film indépendant.

Cynthia Foards (Catherine Keene), la passerelle entre le gouvernement et les hommes de terrain…

« Il nous fallait rendre justice aux extérieurs, qui sont grandioses, magnifiques, naturels. (…) Je filme toujours en extérieur pour l’authenticité, restituer l’ambiance  de l’histoire. Et là il y a quelque chose qui aide effectivement à la crédibilité, une texture, l’influence des paysages sur la narration ».

On revient sur « Sicario », « pour la même atmosphère implacable (…) mais on apprend plus sur les personnages, et on s’y attache immédiatement« . Pourtant, « il n’était pas question de copier, mais d’avoir une entité indépendante, (…) mettre la barre encore plus haut sous tous ses aspects

« Notre plus grand défi, c’était le succès de Sicario »

Le choix d’un nouveau réalisateur ? Denis Villeneuve « était engagé ailleurs alors on a cherché, il nous fallait quelqu’un qui aime les sujets sombres ». Après la série « Gomorra » et « Suburra » Stefano Sollima acquiesce pour « un sujet contemporain, mais délicat, celui de l’immigration ».

  • Les cartels dans ce blog :

« The Preppie Connection » de Joseph Castello – « Infiltrator«  de Brad Furman-« Sicario » de Deni Villeneuve-« Savages » d’Oliver Stones – « Les oiseaux de passage » de Ciro Guerra et Cristina Gallego. – » La Mule » de et avec Clint Eastwood – « Easy Money » de Daniel Espinosa

« Sicario » ? l’affaire importe peu. Du scénario à la mise en scène, le film de Stefano Sollima n’a rien à voir avec celui de Denis Villeneuve. Contacté pour assurer à nouveau la direction de ce second volet le cinéaste québécois a décliné l’offre en raison semble-t-il d’un calendrier trop chargé. L’auteur de la série « Gomorra » assure la relève avec un savoir-faire indiscutable en compagnie de la même équipe quasiment, dont le scénariste Taylor Sheridan. Original dans la première version, l’acteur-réalisateur ne renouvelle pas ici l’inédit de son récit. Celui de l’enlèvement de la fille d’un caïd par la police qui espère…
le film
Les bonus

On ne va pas jouer au petit jeu de la comparaison entre « Sicario » censé être le premier volet d’une trilogie annoncée sur le thème de l’immigration entre Mexico et New-York. Ce « Sicario 2 » souffre trop du succès de son film aîné avec en prime un scénario que le même homme n’a pas su porter à la hauteur des premières ambitions. L’histoire évoque l’enlèvement de la fille d’un caïd par la police qui espère ainsi déclencher une guerre entre cartels. La réalisation conforme aux exigences du genre est sans excès, mais atteinte de quelques failles dans le scénario et des facilités dans la tournure des événements. Ce que nos comédiens tentent de gommer au maximum, sans forcer un talent que Benicio Del Toro et Josh Brolin s’amusent parfois même à caricaturer. AVIS BONUS Tout le monde prend la parole pour se démarquer de ... Sicario !

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