L’histoire : De la préparation à la performance, entrecoupées d’images backstage et d’archives, Mick Jagger, Keith Richards, Charlie Watts et Ronnie Wood lors de leurs concerts au Beacon Theatre à New York.
Lors de l’arrestation de Keith Richards à Toronto en 1977 pour possession d’héroïne, on demande aux Stones
« Quelles seront les conséquences ? »
« On en fera une chanson… »
Les Rolling Stones ne manquent pas d’archives sur leurs concerts, ce blog en réceptionnant déjà une bonne dizaine. Aussi, un film sur le légendaire quatuor tourné par le non moins célèbre Martin Scorsese suscite l’envie.
Il date de dix petites années et prend à témoin le Beacon Theatre de New-York dans lequel Mick Jagger ne trouve pas ses marques. Il scrute la maquette , s’étonne de la scénographie.
A distance, Scorsese s’impatiente. Il n’a toujours pas la liste des chansons que le leader des Stones gribouille dans tous les sens. Fonction des salles, de l’humeur, de l’envie …
Tout un processus se met en place …
« Il faut que l’on s’habitue à vous » dit Keith Richard au réalisateur « que l’on prenne nos marques ». Backstage et répétition, la promesse d’une immersion au cœur des Stones. Même Clinton s’en mêle qui débarque avec ses invités dont Kwasniewski , l’ancien président de la Pologne.
Il faut saluer tout le monde, cérémonial auquel se prêtent les Stones sans autre forme de commentaire que des sourires polis et des mains tendues. On attend le film, il ne viendra pas. Les Stones sont sur scène et entament leur premier set que Scorsese enregistre intégralement.
Ou le retour à la vidéo classique, avec peut-être ce petit plus parfois quand autour de Jagger remuant, Charlie Watts ne cache pas sa joie de poser ses baguettes.
Keith Richards a de l’or dans les doigts remarque Bruno Juffin dans son livre qui accompagne le dvd. (*) « Et les Stones sont à même de parfaire leurs vieilles chansons » dit-il encore en citant « She was hot », « qui sur l’album, est boogie-cul-de-plomb, et sur scène les guitares piaffent et pétillent ».
Des documents d’époque ( trop marrant en cravate dimanche ), des archives, des vidéos s’intercalent entre les titres allumés par quelques invités dont Buddy Guy, Jack White …
Une jolie prestation dans laquelle le vécu des Stones passe malgré tout au second plan. Peu de coulisses du Beacon, de rencontres avec Jagger et ses acolytes. Dans les suppléments, un petit quart-d ’heure d’aparté lors des répétitions aurait pu trouver sa place au montage.
Quitte à chuinter deux ou trois titres et les replacer en bonus. Il y en a déjà quatre, alors …
(*) Voir ci-dessous
LES SUPPLEMENTS
- – Scènes coupées : 4 morceaux (17′) :
. « I’m Free »-« Paint It Black »-« Little T&A »- « Undercover Of The Night » - Backstage (15’). Voilà ce que j’aurais inclus dans le film
Pendant les répétitions Keith Richard, explique tout en grattant ses cordes que certains soirs sur scène il est comme en lévitation , « ça m’inspire et je suis moi-même étonné , comment tu as fait ça ? ».
Buddy Guy arrive sur le plateau et raconte comment il les a connus . En prime quelques histoires du métier bien marrantes…
Vidéo d’époque : « Pourquoi continuez-vous ? » demande-t-on à Mick Jagger « C’est une question bête, j’en ai marre d’y répondre ».
Ronnie Wood rapporte une anecdote au sujet d’Éric Clapton « Tu sais j’aurais pu avoir ton boulot » lui dit l’ancien leader des Yardbirds et Cream, au moment où il faut remplacer Brian Jones.
» Je sais » lui répond en substance le guitariste » mais il faut vivre avec eux !… »
-
Encore quelques Stones !….
« Sticky Fingers-At he Fondea Theatre« -« Olé, Olé, Olé » – « Totally Stripped« -« Marquee Club 197« -« From the Vault (1981)« -« Some Girls…« -« Muddy Waters & The Rolling Stones« -« Ladies & Gentlemen, The Rolling Stones« –« Havana Moon »-« L.A.Forum 1975″-« Crossfire Hurricane » …
LE LIVRE
« The Rolling Stones on stage » de Bruno Juffin .
Le plus grand groupe de rock’n roll en 50 concerts…
Une carrière qui n’en finit pas. En 1971, les Stones n’ont pas encore fêté leur décennie, mais possède déjà 12 albums au compteur et le 13 ème à venir : le fameux « Sticky Fingers » sur lequel Bruno Juffin revient à plusieurs reprises dans cette œuvre stonienne, aussi imposante que le parcours de la bande à Jagger.
Des sixties aux dernières dates recensées ( Juffin s’arrête au Vélodrome de Marseille en Juin 2018 ) , de l’anecdote au détail, l’auteur dépasse la rumeur pour rapporter dans la profondeur l’histoire de ce quintet de départ ( Jagger-Richards-Jones -Wyman et Watts) qui après un concert à Wembley en 1964 ouvrait « une ère nouvelle, celle de l’insolence et du refus de tout compromis avec les règles poussiéreuses du show business ».
Mais quelques mois plus tard, ils succèdent à Mr Dynamite et n’en mènent pas large « une mission suicide… ». James Brown a en effet sorti le grand jeu « pour en mettre plein la vue au public. Et à ces aigrefins d’Anglais ».
Deux faces cachées et révélées de la vie de stars au milieu des drames et faits-divers qui émaillent leur parcours. Alcool, drogue.. « Sticky Fingers » le vinyle des pays artificiels demeure une référence attitrée. Pour les fans, et pour Jagger qui décide de le jouer dans son intégralité … 45 ans plus tard au « Fonda Theatre » .
« L’une des meilleures adresses d’Hollywood, piste de danse, balcon coquet, et bar sur le toit. » raconte Juffin. » Le Fonda Theatre s’est modernisé tout en conservant le cachet des années folles. En faire autant avec un album qui lui est cher , c’est là tout l’objectif de Mick. Et y parvenir sans froisser Keith ou mettre Ronnie au chômage, cela implique de renoncer à inviter Mick Taylor … ». Il sait tout Juffin, c’est bien simple !
(192 pages, 100 photos noir et blanc, et couleur)
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