Synopsis: Dans une ville de province, à quinze ans de distance, deux chirurgiens très doués vont connaître le même destin. Représentant un danger économique pour la tribu Brézé, qui veut garder le monopole de sa clinique où les malades meurent parfois ils seront les victimes du chantage et de la calomnie qui les poussent tous deux au suicide.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
Meilleur dvd Septembre 2017 ( 7ème )
Le pouvoir médical, l’abus des pachas, Jacques Rouffio les reprend à son compte sur des faits réels : le suicide dans les années 60 d’un chirurgien, quinze ans après celui d’un de ses confrères survenu également à Reims.
Pour Rouffio, le président de l’Ordre des médecins est en cause (1). Sous les traits parfaits de Charles Vanel il ne cesse de harceler des confrères beaucoup plus jeunes et plus compétents. Leur tort : ils représentent un danger économique pour la tribu Brézé entièrement dévouée à la médecine, mais aux résultats peu probants…
Gérard Depardieu et Michel Piccoli endossent la pelure médicale avec une certaine idée de la mission qui les attend, quand celle-ci s’effrite sous les coups de boutoirs de ce vieux notable, aussi peu respectable que despote.
Le jeune talentueux et présomptueux médecin a toute la famille Brézé sur le dos, dont le patriarche, président de l’Ordre des médecins. Ils craignent pour l’avenir de leur clinique…
La vie de province en prend pour son grade (mais on n’est pas chez Chabrol) avec la remise en cause d’une autorité qui saura se faire respecter au prix du silence et du sang. C’est d’ailleurs sur ce canevas que Jacques Rouffio ouvre son film ( Jane Birkin, maman bourgeoise très convenable) et le conclut de manière quasiment identique avec Marina Vlady, cette fois, l’épouse du chirurgien contesté.
Entre temps quinze années se sont écoulées au cours desquels le chantage, les menaces et les pressions professionnelles ont eu raison de la raison des hommes. Le cinéma n’a vraiment rien inventé.
LES SUPPLEMENTS
- Autour du film. Jacques Rouffio explique les circonstances qui l’ont conduit à reprendre une telle histoire sur les conseils de George Conchon qui en deviendra le scénariste. « Nous avons interviewé des gens à Reims, là où se sont produits les drames. (…) J’étais content d’avoir Depardieu qui était déjà un bon acteur, mais encore peu connu ».
Michel Piccoli remarque que l’affaire se passe dans le milieu médical où le pouvoir de vie et de mort est très grand « mais ça pourrait se passer dans bien d’autres milieux ».
Devant les critiques des médecins et de son Ordre, George Conchon avait pour habitude de répondre qu’il ne s’agissait pas d’un film sur les médecins mais sur les notables « ce qui était particulièrement faux cul » sourit le réalisateur.
- Le tournage. Deux petites vidéos de la TV, le 30 juin 1975 et le 14 août 1975. On apprend ainsi en lisant le clap de Juin que le film s’appelait alors « Cher vieux ». A l’été il deviendra « Sept mort sur ordonnances ». Parmi les nombreuses questions posées aux comédiens, l’agenda de Jane Birkin à Clermont-Ferrand intéresse beaucoup la presse locale. « Je vais dans les bistrots, je traîne. » J’ai par contre l’impression que Charles Vanel n’est pas très intéressé par sa rencontre avec les journalistes.
(1) Il s’agirait en fait de Joseph Bouvier, maire de Reims durant l’Occupation allemande, et médecin reconnu.
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