La critique est ici
LES SUPPLEMENTS
- Le phénomène Scarface . Le film sort en 1983, à Miami, c’est la guerre de la cocaïne, un film tout à fait contemporain. Les réactions de la critique à l’époque, sont plutôt partagées. La scène de la tronçonneuse revient dans toutes les discussions.Des spécialistes donnent leur point de vue, dont l’auteur de Gomorrah, Roberto Saviano, qui fait allusion au héros dans son film
“Le milieu a détesté » se souvient De Palma, alors que la communauté cubaine voyait également d’un mauvais œil le regard qu’on lui accordait Plus intéressant les témoignages sur le volet historique comme celui du rappeur Sen Dog dont les parents sont passés par « tous les bureaux et réunions d’immigration et la scène est dans le film, je me rappelle le jour où on est allés au bureau pour récupérer nos cartes vertes, ma mère pleurait, parce qu’on était en Amérique. (…) Il faut prendre le film pour ce qu’il est, tous les cubains ne sont pas des criminels. »
La culture américaine a repris des parties du film, des séries TV comme Soprano, les Simpson, South Park.Le rap s’en est beaucoup inspiré, certains chanteurs se représentaient en Tony Montana .
- Les scènes coupées. Il y en a beaucoup, toutes plus intéressantes les unes que les autres, mais le plus souvent très explicatives, alors que le film sur sa longueur n’a pas besoin qu’on en rajoute .J’ai l’impression que certaines de ses scènes se retrouvent dans la version TV, mais ma mémoire me fait peut-être défaut
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Le monde de Tony Montana. La psychologie du personnage.Le contexte dans lequel il a pu s’épanouir, le monde de la drogue à Miami, sa capitale, la manière de s’imposer, l’excès à tous les niveaux
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La renaissance . L’original par Howard Hawks traite de la prohibition, d’après le livre de Armitage Trail
Al Pacino, après l’avoir vu, dit tout le bien qu’il pense du rôle titre, joué par Paul Muni « je ne voulais que l’imiter, une prestation étonnante ». Après quoi, « j’ai appelé le producteur et ils ont commencé à développer l’idée ». Je ne vais pas vous raconter toute la genèse du film sur laquelle se penche De Palma , et le scénariste David Ray, puis Sidney Lumet,Martin Scorsese, De Niro, et enfin Oliver Stone qui dans une mauvaise passe , oublie le fait qu’il n’aime pas les remakes, et qui secrètement espère peut-être pouvoir le réaliser. Car ce que Bregman lui propose, c’est l’écriture du scénario, que Lumet refuse, mais qui cette fois conviendra tout à fait à De Palma.
- L’interprétation. Le casting fut très long à établir, l’équipe recherchant des personnes ayant vécu cette histoire comme Steven Bauer, parti très jeune de Cuba. Pour Michelle Pfeiffer, c’est encore Bregman qui parle : « elle était alors inconnue, son agent m’appelle, et je lui dit qu’elle n’a qu’a payer son billet d’avion, on la fera lire, si une jeune actrice y tient vraiment, elle peut faire un tel effort » . Ce qu’elle fit et elle fut remboursée, puis retenue pour le rôle de Elvira…
- La création . « Une partie de la communauté cubaine était persuadée que le film était financé par Castro, il a fallu qu’on aille voir ailleurs. Il y a eu des menaces. On a laissé Miami, pour Los Angeles, San Francisco, New York »
- Le jeu vidéo. Un jeu adapté du film, son making of…
- La version TV. Chez Universal, une équipe est responsable des adaptations éventuelles sur le petit écran. Quand celle-ci jette son dévolu sur « Scarface », Martin Bregman se demande comment « ils vont contourner les grossièretés, les 160 putains … ». Mise en images, en parallèle : « la tête dans le cul », devient « la tête dans les toilettes ». »Je te démolis ta jolie tronche » », je te démolis ton joli minois « , et ainsi de suite.Faut-il préciser que la scène de la tronçonneuse a été légèrement édulcorée…