- Durée : 1 heure et 45 minutes
- Dvd : 4 février 2025
- Cinéma : 1981
- Acteurs : Keith Carradine, Powers Boothe, Fred Ward, Franklyn Seales, T.K. Carter
- Sous-titres : Français
- Langue : Anglais, Français
- Studio : L’Atelier d’Images
L’histoire : En 1973, neuf membres de la garde nationale de Louisiane participent à un exercice militaire dans les marécages et volent des barques aux cajuns. Par provocation, un des soldats tire à blanc sur un habitant des marais mais les cajuns ripostent avec de vraies munitions et tuent le chef. Pris en chasse, les soldats tentent de s’échapper à travers des marécages qu’ils ne connaissent pas et avec peu de moyens pour se défendre …
Si les étoiles n’apparaissent, vous les retrouvez à la fin de l’article
A l’origine, c’est un exercice militaire. Neuf soldats de la Garde nationale américaine doivent rallier un point précis dans le bayou de Louisiane. Leurs balles sont à blanc.
Pour faire au plus vite, dès les premiers marécages, ils empruntent des canots à des Cajuns qui bien évidemment n’apprécient pas . Pour s’amuser, pour leur faire peur, Stuckey ( Lewis Smith) , première classe pas très futé, les canarde à blanc.
La riposte est bien réelle, le sergent responsable de l’escouade ne s’en remettra pas. Les soldats sont pris au piège, la chasse à l’homme commence. Dans une contrée qu’ils ne connaissent absolument pas, décor dantesque de marais et de forêts aux racines aériennes géantes, bordées de cyprès chauves tout aussi gigantesques, les militaires vont se perdre.
Ce que nous fait comprendre très vite Walter Hill qui très bizarrement n’en dira pas plus sur les modalités du transfert qui s’opère au cœur de l’enfer. Du moins celui que l’on imagine alors que le réalisateur suit presque tranquillement l’escouade, qui perd ses éléments les uns après les autres au fil d’événements, pas vraiment surprenants.
Ils pourraient l’être, mais la mise en scène est branchée sur action, pas sur tension.

Quand ils ne s’entretuent pas, les hommes tombent dans des pièges mortels ( l’eau stagnante cache bien des secrets ) . Le peu qu’il reste repart de plus belle, toujours poursuivis par quelques autochtones mal intentionnés.
Ils ne le sont pas tous nous dit encore Walter Hill, laissant un brin de moral et de fantaisie à ces villageois, au terme du périple, bien accueillants pour le peu qu’il reste de l’expédition. On se retrouve quasiment au bout du monde, là où la survie parait exemplaire.
A l’exemple de cette musique cajun relayée par les glissandos de Ry Cooder , aux accents tout aussi éperdus.
LES SUPPLEMENTS
- Présentation par Philippe Guedj (Le Point Pop) – Il note principalement les conditions dans lesquelles le tournage a eu lieu, pendant près de deux mois , en plein hiver , sans le moindre fond vert. Le film est sorti dans l’indifférence générale ( public, comme critiques ) avant d’être réhabilité.
Attention certaines scènes du film sont évoquées …
- Entretien avec le réalisateur ( 17 mn ) –Walter Hill parle un peu de tout et notamment de ses souvenirs de jeune cinéphile en compagnie de son frère.
Quand on lui dit que son film est une allégorie du Vietnam il répond qu’il s’agit d’une histoire, pas d’une métaphore, sur les Gardes Nationaux , qui alors n’avaient pas bonne presse . « Mais le Vietnam nous a influencés ( … ) mais il est difficile de tourner dans les marais, il fallait choisir un plan et tourner immédiatement ».
- Rencontre avec Keith Carradine –« J’ai bien aimé mon personnage, un peu atypique , un brin d’humour (…) les attributs que je possédais, je pouvais les apporter à ce rôle »
- Stéroids, Podcast ( 55 mn )
L’équipe de Culture Mag raconte tout ce qu’elle pense du film
Le Film
Les bonus
On frôle le fantastique, on risque l’angoisse, on s’attend à … et puis pas grand-chose quand la tension générée par la promesse d’un scénario fait flop dans les marais de Louisiane. Là où une escouade de militaires américains, en manœuvre, sombre petit à petit dans les pièges de quelques autochtones, invisibles mais prévisibles.
Walter Hill sublime l’action dans le bayou au décor de circonstance, mais ne l’utilise absolument pas dans ce qu’il possède de démoniaque, dantesque, apocalyptique . Quand ils ne s’entretuent pas , les soldats plongent la tête la première dans les pièges et puis repartent pour de nouvelles aventures.
La tension à peine montée, retombe dans un classique cérémonial de survie. C’est bien filmé, l’interprétation suit , un brin caricaturale parfois, relayée par la musique de Ry Cooder totalement dans l’ambiance. Quand aux chants cajuns, je ne vous dis que ça !
AVIS BONUS
Plusieurs intervenants ( réalisateur, comédien ... ) permettent de bien cerner les intentions premières