Synopsis: Jae-ho, qui se rêve chef de gang, fait la loi en prison auprès des autres détenus. Mais son autorité est remise en cause à l'arrivée de Hyun-su, un nouveau venu.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Meilleur dvd Novembre 2017 ( 6 ème )
Je ne suis pas un adepte de ce genre de films et pourtant je m’aperçois que je réserve quelques pépites dans ce blog où « Sans pitié » trouvera sa place. Dès l’ouverture, déjà quelques frissons : ça flingue beaucoup la nuit et la tendresse n’attend pas, avant de marmonner une histoire cousue de fil blanc.
Celle d’un caïd qui dans un établissement pénitencier se charge de la basse besogne et ne laisse à quiconque le soin de conserver sa cartouche de cigarettes sous sa couette. Jae-ho est de cette trempe, avec le souci de bien faire afin de gagner ses galons de chef de gang, une fois libéré.
Ce qui pimente son trafic qu’un jeune blanc bec va bien évidemment perturber, crânement, frontalement. Ça sent donc le réchauffé de scénario avec cette petite entorse pourtant bien venue par l’intrus, flic à la criminelle. Je ne révèle aucun secret d’état, on est toujours dans l’entame de l’aventure qui patine joliment, nous donnant de quoi nous sustenter.
Avec cette vision policière attentiste, sur leur petit protégé, au sein de la mafia carcérale. Le gamin en a pris pour deux ans minimum, il va falloir le ménager. Et c’est là que le film trouve un sens quasi mystique à son titre malmené sans vergogne aussi bien par les truands que par la police.
Au point que l’infiltré perd de plus en plus ses repères et se prend d’une réelle affection pour l’homme qu’il est censé abattre.
La mécanique si bien huilée prend des ratés inattendus, mais parfaitement en phase avec une intrigue dont les soubresauts ne manquent pas d’allure. En tous les cas, je me suis laissé prendre à chaque renversement de situation, révélation fracassante et autre affirmation malmenée par une mise en scène qui n’en finit pas de rebondir.
Le tout, pour un fond de vérité économique vieille comme le monde, qui garde les yeux fermés sur des malversations quand celles-ci favorisent l’émergence de courants porteurs.
L’exemple le plus immédiat, quand il s’agit de ne pas trop se préoccuper de la présence de navires mafieux dans les zones marchandes. Ils transportent officiellement du poisson pêché en Russie, et surtout pas de la drogue.
Se fâcher à la fois avec les trafiquants et les soviétiques, beaucoup trop pour un seul homme qui regarde de très haut son petit peuple de truands se faire la nique dans la célèbre prison d’où ils ressortent pour mieux régler leurs comptes. Ainsi va la vie et pour son premier film, Byun Sung-hyun l’a bien compris.
- Dans le même esprit, le même pays, ou la même violence :
« J’ai rencontré le diable » de Kim Jee-Woon…
« Mystery » de Ye Lou
« Company man » de Lim Sang-yoon
« Breathless » de Ik-June Yang
« The man from nowhere » de Lee Jeong-Beom
Le film
Si je vous raconte l’histoire, c’est du tout cuit, du classique assuré. Je vous assure alors que le flic infiltré dans le gang incarcéré où le caïd règne en maître ne va pas forcément prendre le chemin qu’on lui avait tracé. Et une fois dehors toujours aux basques du méchant qu’il doit confondre lors d’un échange de drogue, le jeune homme a encore bien des atouts dans sa manche pour confondre à la fois les méchants et le spectateur un brin interloqué par des renversements de situations à 380 degrés. Dans le genre du film violent et coréen ce n’est pas de l’inédit, mais c’est quand même assez original. Je ne suis pas un grand adepte de cette famille, mais question cinéma elle sait à qui causer et de quoi.