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« Sacrifices of war » de Zhang Yimou. Critique Blu ray

Synopsis: Au cours du conflit sino-japonais en 1937, un Américain doit embaumer le prêtre blanc d'un couvent à Nankin. Il est  pris au piège du conflit et se retrouve involontairement maître et protecteur du couvent.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Sacrifices of War "
De : Zhang Yimou
Avec : Christian Bale, Ni Ni, Zhang Xinyi, Huang Tianyuan, Han Xiting
Sortie le : 18 mars 2015
Distribution : TF1 Vidéo
Durée : 142 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Mars 2015 ( 3 ème )

Le massacre de Nankin, lors de la guerre sino-japonaise en 1937-1938 marque toujours les esprits. Il est sujet à caution de la part de certains historiens révisionnistes, mais pour le réalisateur de « Epouses et concubines », le doute n’est pas permis. En reprenant les écrits de Geling Yan (« The 13 Women of Nanjing » *), Zhang Yimou focalise l’événement sur une période très particulière : le combat d’un jeune américain pour sauver des jeunes filles retranchées dans un couvent.

La manière dont John Miller parvient au cœur de ce conflit est assez extraordinaire et la part de romance bien incertaine, est très prégnante. Au-delà de l’aspect partisan inavoué,  il y a beaucoup de sentimentalisme dans le regard du réalisateur, comme une pointe de douceur pour amadouer le carnage environnant.

Une légèreté de ton surprenante (dont celle du croque mort hâbleur avec des filles de joie …) face à la boucherie guerrière qui s’étale à tous les coins de rue.

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Les témoins, de jeunes collégiennes auxquelles se joignent bien involontairement ces pensionnaires d’une maison close  dans ce couvent où vient de débarquer notre héros. Embaumeur de cadavres, le voici bien malgré lui  sauveur des âmes, par la grâce d’une soutane qui peut aussi lui sauver la vie. Et le conduire  à devenir le héros qu’il n’imaginait pas.

Le résumé d’une affaire que Zhang Yimou développe avec infiniment de détails et de séquences parfois redondantes, beaucoup trop longues, qui étirent le film bien au-delà du raisonnable (2 h 26 mn). Et c’est bien dommage car le fond du problème est parfaitement abordé dans ce  lieu de rencontres, paradoxal, de toutes les perditions. Un soldat s’y réfugie un instant pour mettre à l’abri un collègue mort. L’accueil par les prostituées est plutôt mordant, les langues sont acérées.

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Car la guerre est aussi à l’intérieur, entre les jeunes filles et les putains, oubliant les horreurs de l’extérieur qui les rattrape. Des scènes extrêmes, des viols, des meurtres, et de purs instants d’héroïsme .

Zhang Yimou est plein de bons sentiments pour ses personnages qui le lui rendent bien dans une interprétation presque parfaite de bon récitant. A ce titre, Christian Bale dans le rôle du bon samaritain reçoit la palme de la transmutation. J’ai du mal à cerner son jeu, pas mauvais, mais très appliqué. Un peu à l’image de ce film, très appliqué, mais pas si mauvais.

(*) Le film qui n’a jamais été distribué en France a aussi pour titre «  The flowers of war » et «  Les fleurs de la guerre »

LES SUPPLEMENTS

  • Making of (90 mn). Incroyable ce making of qui nous raconte tout, du projet à la réalisation, avec des images passionnantes et des commentaires tout aussi pertinents. Certains émanent de jeunes filles qui n’avaient encore jamais tourné.Pendant le casting, Zhang Yimou ne dit pas grand-chose, il observe, «  pour moi l’important, c’est l’apparence et leur jeu ».

On le suit dans ses réunions préparatoires, très à l’écoute de son entourage « si on veut le top pour les effets spéciaux numériques, on prend des étrangers ». C’est assez rare d’assister à ce type de rencontres, magnifique !. Des photos de l’évolution du décor, impressionnants extérieurs, 15 ha pour l’église et son environnement. La maquette pilote permet de désigner les objets, l’équipement, le personnel …

Le travail des jeunes filles, pendant six mois toutes les fins de semaines. Emotions collectives de douleur, les danses, les chants, marcher en ondulant. Idem pour les figurants soldats. Vraiment du grand making of avec une longue intrusion sur le plateau et le tournage, où l’équipe prend aussi la parole .Le réalisateur ne se prive pas de montrer son mécontentement ou alors sa satisfaction, tout y passe.

  • Interview de Zhang Yimou et Christian Bale (9 mn). Une rencontre beaucoup plus convenue, qui ne nous apprend pas grand-chose, mais le making of se suffit à lui même

Meilleur dvd Mars 2015 ( 3 ème ) Le massacre de Nankin, lors de la guerre sino-japonaise en 1937-1938 marque toujours les esprits. Il est sujet à caution de la part de certains historiens révisionnistes, mais pour le réalisateur de « Epouses et concubines », le doute n’est pas permis. En reprenant les écrits de Geling Yan (« The 13 Women of Nanjing » *), Zhang Yimou focalise l’événement sur une période très particulière : le combat d’un jeune américain pour sauver des jeunes filles retranchées dans un couvent. La manière dont John Miller parvient au cœur de ce conflit est assez extraordinaire et la…

Review Overview

Le film
Les bonus

Etonnant de la part de l’auteur de «  Epouses et concubines » ce film de guerre « romantique » qui donne beaucoup dans la condescendance et n’en finit pas d’appuyer là où ça fait mal. Il est composé de longues scènes  quasi méditatives, sur la mort, l’attente, au cœur d’un élément crucial dans le conflit sino-japonais de 1937-1938, le massacre de Nankin. Pour échapper à la folie meurtrière  de jeunes collégiennes puis des prostituées se retrouvent au sein d’un même couvent où un croque-mort a également trouvé refuge. Par la force des choses, il deviendra le protecteur de toute cette communauté improvisée. Un beau sujet traité avec insistance (2 h 26) par un réalisateur peut-être trop partisan dans le choix de ses séquences. Un film bancal, dans le huis clos de cette église où Christian Bale dans le rôle du bon samaritain reçoit la palme de la transmutation. J’ai du mal à cerner son jeu, pas mauvais, mais très appliqué.

Avis bonus C’est un making of très long, donc complet, extraordinaire que nous propose ce film, allant même jusqu’à nous faire assister aux réunions préparatoires, sans langue de bois. Un très grand documentaire, magnifique.

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