Synopsis: Dans une prison de haute sécurité d’Alaska, un prisonnier célèbre, Manny, quitte son quartier d’isolement pour rejoindre les autres détenus. L’homme, un héros à leurs yeux, ne tarde pas à s’évader en compagnie du prisonnier responsable de la buanderie. Ranken, le chef décide de les reprendre coûte que coûte.
La fiche du film
Le film
Pour s’évader d’une prison de haute sécurité, il y a peut-être un moyen plus discret, qu’un train de marchandises et son imposante locomotive. Mais dans ce coin perdu de l’Alaska, en plein froid sibérien, ce mode de transport est le seul qui s’offre à nos fugitifs.
Un multirécidiviste très dangereux, (Jon Voight, qui en fait des tonnes) et son compagnon du hasard (Eric Robert, un brin timide ou maladroit) qui l’aidera à quitter les lieux.
La suite fait inlassablement penser à « Unstoppable » de Tony Scott qui a dû s’inspirer du scénario de Kurosawa, ( secondé par Edward Bunker, le romancier) que je n’attendais pas sur un tel registre. Konchalovsky, l’homme de « Sibériade » aux commandes est tout aussi surprenant.
Pour un film d’action et de rébellion au sein d’une unité pénitentiaire qui se poursuit au cœur de ce convoi ferroviaire devenu fou. Après quoi, Konchalovsky ne nous épargne rien de toute la stratégie mise en place pour le stopper, depuis un poste de direction, où l’on ignore si le train est occupé ou pas.
Les défaillances techniques inévitables, les obstacles ingérables (plus de frein quand le train arrive sur un pont limité à 😯 km…) et la décision de le faire dérailler avant que la catastrophe ne prenne trop d’ampleur.
Ce qui rajoute de l’excitation à la réalisation du cinéaste qui se balade du poste de commande à la traque des fuyards, via leur comportement dans la locomotive; entre deux discussions quasi philosophique sur l’avenir des taulards, il se passe d’étonnantes choses.
C’est plutôt haletant comme récit avec détails et péripéties, qui à force de trop en faire ralentissent le suspense. Se focaliser sur un ou deux dangers aurait peut-être donné plus de poids et d’intensité à l’intrigue. Jusqu’au duel final entre le directeur de la prison (John P.Ryan qui lui aussi sur joue dans la perversité) et son célèbre évadé, dont je vous laisse deviner l’issue.
Personnellement, avec les derniers wagons, j’ai décroché un tout petit peu avant, saluant, une fois n’est pas coutume, l’efficacité du cinéma américain d’Unstoppable au détriment de la pesante démonstration du réalisme soviétique. Quand les cosaques se perdent en Alaska, ça déraille.
Review Overview
Le film
L’affaire du train fou qui dévale à toute vitesse à travers les plaines enneigées de l’Alaska est ici sujette à un film d’actions boursouflées. Konchalovsky rajoute détails et péripéties, si bien qu’une fois les deux premières alertes passées (on le fait dérailler ce train ?…) tous les autres dangers paraissent superflus. C’est bien dommage car à l’origine le scénario de Kurosawa méritait un traitement plus concis. Personnellement, vingt minutes avant le coup de sifflet final, j’ai décroché les wagons. Comme dans le film …
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