Synopsis: 30 ans après le succès planétaire du double-album « The Wall » Roger Waters revient sur l’œuvre phare des Pink Floyd avec une nouvelle approche contemporaine : le concert de l’album filmé dans plusieurs stades de la planète au cœur du pèlerinage intime qu’entame l’artiste à la recherche de son père tombé au combat.
La fiche du Blu-Ray
Le film
Les bonus
Une trompette solitaire au milieu d’un cimetière militaire. A l’embouchure, Roger Waters pas moins, l’ancien Pink Floyd qui entre deux décennies revient toujours sur les traces de son passé. Un grand-père et un père disparus au cours des deux premières guerres mondiales. L’artiste l’évoquait déjà dans « The Wall » avec les Floyd au début des années 80.
Premier album concept narratif du groupe, il s’inspire de son histoire familiale autour d’une rock star sombrant dans la folie et hantée par la mort à la guerre d’un père qu’elle n’a jamais connu. « Another Brick in the Wall » « Run Like Hell » « Comfortably Numb » graveront à jamais le souvenir de ce vinyle aujourd’hui transcendé par cette aventure hors du commun « Roger Waters, The Wall » qu’il coréalise avec Sean Evans.
Un film imaginé comme une expérience scénique autour d’un voyage que le chanteur effectue en France, puis en Italie sur les traces de ses aïeuls. L’artiste prend alors conscience du poids des conflits sur ses racines familiales, réflexions imagées par un concert immersif, filmé à travers plusieurs dates, aux effets visuels surdimensionnés. L’album de 1979 tout en puissance et en couleur sans Guilmour, malheureusement.
La mise en scène gigantesque, effets sonores et optiques garantis (comme ce train qui file au loin alors que résonnent les mitraillettes) est très appuyée. Sur la longueur, il apparaît un rien mégalo
.C’est toute l’obsession d’un homme qui prend pied dans ce décorum insensé, alors que défilent des paysages bucoliques devant lesquels il devise avec son compagnon sur l’état du monde et les rêves qui les hantent. Waters revient toujours à son grand-père lui parlant de Budapest et de la Hongrie.
Diffusé lors d’une projection unique dans des cinémas du monde entier, « Roger Waters, The Wall » abandonne l’esprit du film de Parker « Pink Floyd The Wall » (mais pas ses animations) pour une fiction plus proche des préoccupations de l’artiste.
C’est pourquoi son omni présence prête à confusion et brouille le message pacifique originel. Le film n’en demeure pas moins une œuvre à part entière, qui dans son originalité, voire sa complexité, rend un puissant hommage à tous les disparus de la terre, de toutes les guerres. Le mur d’images qui tapisse le générique de fin est à cet égard très éloquent.
Les Bonus
- Une visite chez Frank Thompson. Roger Waters se rend à Litakovo en Bulgarie sur les traces de cet officier britannique qui servait d’agent de liaison avec la résistance du pays. Il sera fusillé à l’âge de 24 ans.
- Time Lapses, les 15 jours de tournage à Athènes et Buenos Aires. C’est filmé en accéléré, construction du dispositif scénique, répétitions, mise en place des caméras… Rien de vraiment passionnant
Le film
Les bonus
Entre concert et fiction, il est difficile de se déterminer sur un aspect particulier de cette création qui ne l’est pas moins. Je ne suis pas un grand spécialiste des Floyd, mais la prestation de la formation que présente Roger Waters, (sans Guilmour, malheureusement) me semble être de bonne facture, sans révolutionner le monde de la musique. Le dispositif scénique est tellement impressionnant que l’on en oublie d’ailleurs parfois le récital.
Côté cinéma, c’est un voyage vers son passé familial que le chanteur des Floyd entreprend avec là encore une insistance qui frise la mégalomanie. Ce qui n’empêche une œuvre à part entière de voir le jour, et dans son originalité, voire sa complexité, pour rendre un puissant hommage à tous les disparus de la terre, de toutes les guerres.
Avis bonus
Un pèlerinage en Bulgarie, et la préparation des concerts, rien de bien passionnant