Le Collector porte bien son nom, tous les bonus ouvrent la voie à l'aventure du cinéma
La fiche du film
Le Film
Les bonus
LES SUPPLEMENTS
- Retour sur « RETOUR » (25 mn)- « Si vous n’étiez pas en faveur de cette guerre » rappelle le directeur de la photographie Haskell Wexler « vous étiez un traître . C’était ainsi présenté à la télévision, au cinéma. Ce n’est que lorsque la guerre s’est fait ressentir ici , que l’on a compris le sérieux. (…) On voulait avec ce film témoigner, et ça été pris comme de l’avant-gardisme. Dire que cette guerre était injuste pour les Américains et pour les Vietnamiens ».
Un premier scénario intéressant, mais polémique dit Jon Voight, une autre distribution envisagée ( John Schlesinger); « Jane Fonda a fait comprendre à Hal qu’il fallait dramatiser le sujet pour que le public adhère, plutôt qu’un genre documentaire… »
Jon Voight, Bruce Dern et le directeur de la photographie Haskell Wexler racontent ainsi le cheminement de ce projet initié par Jane Fonda, puis évoquent leur implication sur le film et l’incroyable réaction du public.
- Hal Ashby, un homme hors du temps (15 mn) – « Il dormait dans la salle de montage, quand je l’ai connu » se souvient Norman Jewison « un des plus doués dans les années 60/70 »
Jon Voight, Bruce Dern, Haskell Wexler et le réalisateur Norman Jewison rendent hommage à Hal Ashby, à la personnalité et au travail du cinéaste dont tout le monde salue son humour. « Pendant les rushes de -Retour-, il parlait avec les personnages sur l’écran, c’était drôle, alors que l’histoire ne l’était pas » raconte Bruce Dern qui parle encore avec beaucoup d’émotion de la façon dont a été tournée la dernière scène sur la plage …
- « Hal Ashby, l’insoumis du nouvel Hollywood » en exclusivité sur le blu-ray du cuc, réalisé et monté par Amy Scott (2018 – Couleurs et N&B – 91 mn – HD) .« La meilleure école du cinéma, c’est la salle de montage ». Là où Hal Ashby a commencé, via le photocopieur d’un premier studio et sa rencontre avec Norman Jewison. Ces deux là ne se quitteront quasiment plus…
On repasse les images de sa vie dont « Retour » pour lequel Jane Fonda s’investit pleinement. Déplacements au Vietnam, contacts avec les épouses des militaires. « Le personnage de Sally a été écrit à partir de leurs rencontres et témoignages ».
Toute la filmographie du cinéaste défile avec les témoignages, avis et commentaires des participants de l’époque . Jeff Bridges, Rosanna Arquette … C’est passionnant.
Ou la vie et l’œuvre du réalisateur au cœur d’une Amérique en pleine mutation, à l’image de son industrie cinématographique. Alors qu’Ashby était autrefois le digne représentant du Nouvel Hollywood, son ascension et sa chute témoignent de l’éternel combat entre l’art et l’industrie.
La manière dont il a été viré de son dernier film par la production en atteste, mais à ce moment-là Hal Ashby refusait de leur parler…
- « L’esprit retrouvé » par Jean-Baptiste Thoret-« Hal Ashby est sans doute le cinéaste le plus chimiquement pur de cette parenthèse enchantée du cinéma américain qu’est le Nouvel Hollywood, mais aussi l’un des plus insaisissables. »
A la frontière d’un documentaire sur les vétérans et une œuvre engagée dans la contre-culture américaine, L’Esprit retrouvé apporte également un éclairage sur le rôle déterminant de l’actrice militante Jane Fonda. Un ouvrage inédit de Jean-Baptiste Thoret, historien du cinéma et réalisateur, accompagné de 50 photos d’archives, et d’extraits d’une version de travail du scénario.
Le Film
Les bonus
Ils reviennent du front, meurtris, amputés, abandonnés. Dans un hôpital pour vétérans Sally rencontre un ancien camarade de classe. Son mari vient de partir au Vietnam, elle se porte bénévole et s’attache particulièrement à Luke, en colère permanente après la guerre, les institutions et son état physique.
Ils vont s’aimer sans que la femme délaisse son homme qui parti la fleur au fusil en revient lui aussi meurtri.
Sans bombes ni assauts meurtriers, Hal Ashby dénonce avec insistance cette chaire à canon que l’on tente de contenir dans des structures hospitalières, pour mieux oublier l’échec d’une politique belliciste. Un plaidoyer vibrant autour d’une histoire d’amour contre nature.
Mais forte d’une sensibilité aux écueils parfaitement rapportés dans une mise en scène sans pathos et des interprètes tout à fait singuliers dans un tel contexte .
Jane Fonda et Jon Voight décrocheront d’ailleurs l’Oscar . Bruce Dern, plus en retrait dans son personnage ne démérite pas un instant .
AVIS BONUS
Du projet à sa réalisation, on apprend quasiment tout sur cette aventure avec en prime un excellent documentaire autour de l'auteur. Magnifique