- Prix du Meilleur DVD/Blu-ray patrimoine 2019 (Syndicat Français de la Critique de Cinéma)
- D’après l’oeuvre de : E.L. Doctorow
- DVD : Janvier 2020
- Cinéma : 06 janvier 1982
- Acteurs : James Cagney, Brad Dourif, Fran Drescher, Samuel L. Jackson, Moses Gunn
- Réalisateur : Milos Forman
- Audio : Anglais , Français
- Sous-titres : Français
- Studio : ARTE ÉDITIONS
- Durée : 156 minutes
L’histoire : Au début du XXe siècle, un pianiste noir gagne correctement sa vie en jouant du ragtime. Peu de temps avant son mariage, il est victime d’une injustice de la part d’hommes blancs qui n’acceptent pas de le voir rouler au volant de sa voiture neuve.
Ses droits bafoués, il nourrit une profonde aspiration à les voir reconnaitre…
- Film :
- Bonus :
Les 40 ans du film de Milos Forman lui confèrent une légitimité historique et cinématographique évidente. Pour la vision singulière du réalisateur tchèque sur la conduite xénophobe et raciste d’une population blanche américaine imbue de ses privilèges. Nous sommes au début du XX ème …
Un sujet repris par de nombreux cinéastes qui ont pu s’inspirer des repères posés dans « Ragtime » pour édifier un cinéma à la fois politique et populaire.
L’injustice qui s’acharne sur Coalhouse Walker Jr (Howard E. Rollins Jr) est le ferment d’une sourde révolte dont le pianiste noire va élaborer les codes au hasard de ses pérégrinations .
Cette première altercation. Délibérément provoquée par des pompiers dont l’uniforme leur assure pensent-ils respect et impunité, elle porte tout le mal qui ronge les fondations yankees.
A l’humiliation publique se greffe cette fierté bafouée. En suivant le chemin du droit et de la légalité Walker ne rencontre que duperie, mensonge et trahison. Persévérant, il ne lâchera jamais son affaire, aussi dérisoire soit-elle, jusqu’à l’ultime recours à la force.
Principe contraire à Booker T. Washington ( Moses Gunn), apôtre pacifique du peuple noir, jouant les intermédiaires lors d’une violente intervention de Walker et ses hommes ( dont Samuel L. Jackson, tout jeunot ). Une fuite en avant à ce combat que le pianiste envisage maintenant sans issue possible.
Les jours heureux entrevus auprès d’une femme (Debbie Allen ) qu’il va enfin pouvoir épouser ( joueur de ragtime, ça paie ! ) s’évanouissent dans la confusion de ses sentiments maltraités. Ou si troublés que même l’ancienne girl (Elizabeth McGovern) devenue madame au bras d’un époux bien piqué, reviendra à ses premières amours.
Un destin parmi d’autres confronté à la coexistence de ces différentes communautés que Milos Forman nous présente avec une habileté singulière. Des récits entrecroisés au cœur d’une même nation presque naissante dans le jazz et le ragtime.
Musique nourricière d’un cinéma qui s’approprie ces partitions écrites sur le sang et la sueur des esclaves. Pour ces figures dans la marge que Brad Dourif incarne avec brio, jouant les trouble-fêtes au sein d’une famille bien bourgeoise.
L’esprit bien-pensant de l’Amérique que les événements viendront contrarier. De là partent les premières banderilles du chamboulement orchestré par un jeune homme noir qui n’avait pas appris à être nègre. Pour demeurer un homme, tout simplement…
Les suppléments se trouvent ici …
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Ségrégation, racisme et droits civiques
« Loving » de Jeff Nichols- « BlacKkKlansman – J’ai infiltré le Ku Klux Klan »de Spike Lee- « I am not your negro » de Raoul Peck-« The intruder » de Roger Corman- « American Pastoral » de Derwan McGregor- « Detroit » de Kathryn Bigelow-« Dear White People » de Justin Simien- « Sidewalk Stories » de Charles Lanes-« Green Book » de Peter Farrelly.-« Mississippi Burning » de Alan Parker-« Get out » de Jordan Peele-« Vénus noire » de Abdellatif Kechiche-« L’homme qui défiait l’infini » de Matt Brown.
Le film
Les bonus
A travers l’histoire d’une famille américaine, bourgeoise, mais sans excès, et les avatars d’un pianiste noir, confronté à l’injustice généralisée, Forman prend radicalement position pour le peuple opprimé sans jamais se départir d’une contre-partie pour une défense bien insolente.
Ce qui marque parfaitement cette période historique des Etats-Unis, raciste, ségrégationniste, et l’histoire du cinéma quand, le bénéfice de l’âge aidant ( 40 ans bientôt ) l’influence de Forman demeure patente sur les productions du genre qui ont suivi.
Un clin d’œil rétrospectif amusé sur une mise en scène virevoltante, même dans les instants les plus tragiques. Avec désormais des moyens considérables, le réalisateur tchèque exilé aux USA a pu mettre son talent au service d’une saga yankee conforme à l’esprit romanesque du livre dont il s’inspire.
AVIS BONUS
Un très beau documentaire.
Des séquences largement illustrées par un excellent making of avec … cigare sur le plateau, et la pipe près de la cheminée. Des répétitions, des conseils dont tient compte Milos Forman , on voit tout son travail , sa direction d’acteurs . Deux entretiens supplémentaires, une longue scène coupée, que du bonheur
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