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« Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? » Philippe de Chauveron . Critique cinéma

Synopsis: Claude et Marie Verneuil, issus de la grande bourgeoisie catholique provinciale, sont des parents plutôt "vieille France". Mais ils se sont toujours obligés à faire preuve d'ouverture d'esprit. Les pilules furent cependant bien difficiles à avaler quand leur première fille épousa un musulman, leur seconde un juif et leur troisième un chinois. Leurs espoirs de voir enfin l'une d'elles se marier à l'église se cristallisent donc sur la cadette, qui, alléluia, vient de rencontrer un bon catholique...

La fiche du film

Le film : "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu?"
De : Philippe de Chauveron
Avec : Christian Clavier, Chantal Lauby
Sortie le : 16/04/2014
Distribution : UGC Distribution
Durée : 97 Minutes
Genre : Comédie
Type : Long-métrage
Le film

La question se pose, évidemment. Mais dieu n’a pas forcément la réponse. Le monde va mal, depuis des siècles, les gens sont bêtes, méchants, racistes. Alors, rapetisser l’affaire au cœur d’une famille confortablement installée dans son confort bourgeois, et ç’est la cata. Surtout que le bon équilibre provincial se voit bringuebaler par des rejetons qui ne pensent qu’à épouser la différence, le contraire, l’étranger.

Voilà grosso modo le tableau que nous brosse Philippe de Chauveron en un éclair lumineux sur la famille Verneuil dont le  brio  ne demande qu’à perdurer. Les tensions permanentes entre beaux parents et enfants, gendres et pièces rapportées enveniment l’atmosphère : répliques cinglantes et bons mots s’acoquinent, se chambrent au milieu des traditionnelles gaffes de famille, dont on sourit, bien évidemment. C’est très bien écrit, et les interprètes s’en donnent à cœur joie.

En une bonne demi-heure ainsi bien ramassée, on a ri. Tout le monde en a pris pour son grade, avec un humour juste à propos quand la machine reprend bizarrement les mêmes vannes, les contextes identiques, en appuyant un tout petit peu plus là où ça fait mal :  une concorde marseillaise n’y fera rien  (amusante),  le vers est dans le fruit.

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Tous les clichés que l’on devrait mettre à mal, le racisme, la xénophobie, se découvrent , ils sont nus. On ne rigole pas  de la façon dont ils sont retournés, mais des clichés eux-mêmes.Bien évidemment, ils ne sont pas employés dans ce but, mais le fait est que l’image, la mise en scène, le jeu des acteurs, je ne sais pas quoi , entraînent l’adhésion vers un penchant douteux.

Loin de la sensibilité de «  Intouchables », proche d’un phénomène beaucoup plus consensuel et qui a fait flop à une époque : le fameux «  black, blanc, beur » de l’après coupe du monde. Ce même consensus  affleure très vite dans le film et s’étale de toute sa rigolade dans le final, où enfin de compte, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Quand on regarde au fond des urnes, le cinéma ce n’est pas ça, ce n’est pas la vraie vie. Mais on a tellement besoin de rire, que le rire est facile.

La question se pose, évidemment. Mais dieu n’a pas forcément la réponse. Le monde va mal, depuis des siècles, les gens sont bêtes, méchants, racistes. Alors, rapetisser l’affaire au cœur d’une famille confortablement installée dans son confort bourgeois, et ç’est la cata. Surtout que le bon équilibre provincial se voit bringuebaler par des rejetons qui ne pensent qu’à épouser la différence, le contraire, l’étranger. Voilà grosso modo le tableau que nous brosse Philippe de Chauveron en un éclair lumineux sur la famille Verneuil dont le  brio  ne demande qu’à perdurer. Les tensions permanentes entre beaux parents et enfants, gendres et…

Review Overview

Le film

Je sais que l’esprit du film est de contrecarrer le racisme ambiant, latent, pour la tolérance, ou mieux une concorde comme celle qui anima l’après coupe du monde. Mais à force d’accumuler les clichés et de les tourner en dérision, le boomerang vous revient à la figure : on ne rigole pas  de la façon dont ils sont retournés, mais des clichés eux-mêmes. L’interprétation a beau être d’un excellent niveau (quand Clavier ne parle pas et n’imite pas De Funès – la scène de la pêche- il est vraiment très bien ), après une demi-heure tonitruante, aux répliques cinglantes, le décor est posé, il ne variera guère, malgré une Marseillaise rigolote. Quand on regarde au fond des urnes, en ce moment, le cinéma ce n’est pas ça, ce n’est donc pas la vraie vie. Mais aujourd’hui, on a tellement besoin de rire, que le rire est facile.

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Un commentaire

  1. pour une fois je serais plus critique, ce n’est pas drôle et caricaturale au possible !

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