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« Quand vient la nuit » de Michael R. Roskam. Critique cinéma

Synopsis: Bob Saginowski, barman solitaire, suit d’un regard désabusé le système de blanchiment d’argent basé sur des bars-dépôts – appelés « Drop bars » - qui sévit dans les bas-fonds de Brooklyn. Avec son cousin et employeur Marv, Bob se retrouve au centre d’un braquage qui tourne mal. Il est bientôt mêlé à une enquête qui va réveiller des drames enfouis du passé...

La fiche du film

Le film : "Quand vient la nuit"
De : Michael R. Roskam
Avec : Tom Hardy, Noomi Rapace
Sortie le : 12/11/2014
Durée : 107 Minutes
Genre : Thriller, Drame, Policier
Type : Long-métrage
Le film

Dennis Lehane prend rarement sa plume pour écrire un scénario basé sur l’une de ses œuvres. Cette fois c’est fait avec « The drop » imaginé par Michael R. Roskam. L’histoire assez classique d’un racket autour d’un blanchiment d’argent. Le décor, un bouge, totalement revisité par ses occupants : Bob un barman solitaire, vaguement timide et son cousin Marv, autrefois patron du lieu.

La mafia tchétchène a eu raison de ce faux dur (James Gandolfini, dans son dernier rôle ) et les voici à la botte de barbouzes, pas vraiment tendres. Une histoire banale donc, qui se mêle aussi d’un petit chien jeté dans une poubelle. Bob le récupère, mais la propriétaire de la dite poubelle ne veut pas le lâcher.

Le barman et la co-propriétaire du chien : vont-ils s'aimer ?
Le barman et Noomi Rapace la co-propriétaire du chien : vont-ils s’aimer ?

Une double adoption en quelque sorte que le possesseur du chiot, ravisé, ne voit pas d’un bon œil. Et comme l’homme en question est du genre taquin, ça risque de faire mal. L’histoire s’emballe de cette façon, de petit rien en gros pépin, à l’image de  ce braquage dans notre bar de prédilection où les tchétchènes n’apprécient pas du tout l’ intrusion.

Comme la police enquête à distance, les malfrats se chargent de faire le ménage, sous les yeux ahuris de notre barman qui ne ferait pas de mal à une mouche. A moins qu’on ne touche à cette mouche, ou à son chien. Et là on s’aperçoit que Bob, derrière sa mine ahurie possède lui aussi une tronche de polar.

C’était vrai pour son cousin ou pour le caïd bien mis sur lui (Michael Aronov tout à fait dans le rôle), mais Bob quand même, ça surprend. Michael R. Roskam, celui de «  Bullhead » qui à l’époque ne faisait pas dans le détail, le filme d’ailleurs à distance, et le peu qu’il s’approche, c’est respect sur toute la ligne.

Une ligne de conduite que j’adore dans ce type de cinéma, entre noir et polar, où la psychologie prend en compte la taille des flingues sous le bar. Quelqu’un parle dans le film «  de ravagés du cerveau » , des personnages parfaitement calibrés autour de notre ami Bob que Tom Hardy ose à peine toucher, c’est son blaze qui veut ça , et il le fait très bien . Mais une fois encore il faut souligner l’inquiétante présence de Matthias Schoenaerts, déjà effrayant dans « Bullhead » et qui tient ici absolument à réclamer son chiot.

A sa façon, cela va de soi, et à la façon aussi d’un réalisateur toujours aussi inspiré, quel que soit le temps. Et le sujet !

Dennis Lehane prend rarement sa plume pour écrire un scénario basé sur l’une de ses œuvres. Cette fois c’est fait avec « The drop » imaginé par Michael R. Roskam. L’histoire assez classique d’un racket autour d’un blanchiment d’argent. Le décor, un bouge, totalement revisité par ses occupants : Bob un barman solitaire, vaguement timide et son cousin Marv, autrefois patron du lieu. La mafia tchétchène a eu raison de ce faux dur (James Gandolfini, dans son dernier rôle ) et les voici à la botte de barbouzes, pas vraiment tendres. Une histoire banale donc, qui se mêle aussi d’un petit chien jeté dans…

Review Overview

Le film

Toutes les apparences du film noir, classique, brossé comme il faut et puis, au fil du dénouement, rien que du chagrin, des sautes d’humeur et de tension, magnifiées par des héros qui ont de jolies tronches de polar. Des personnages parfaitement calibrés par des comédiens haut de gamme comme  Tom Hardy, James Gandolfini – son dernier film- ou l’inquiétant  Matthias Schoenaerts, encore plus déconcertant dans son rôle de psychopathe de kermesse. Car au bout du compte, il n’y a rien de sérieux dans tout ça, et même la mafia tchétchène qui croit tout dominer se fait doubler par quelqu’un dont je ne vous révèlerais pas le nom. C’est peut-être le vrai suspense de ce film policier, presque drôle,  magnifiquement drôle …

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