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« Promised land » de Gus Van Sant. Blu-ray Critique

Synopsis: Steve Butler, représentant d’un groupe énergétique, se rend avec Sue Thomason en campagne. Ils sont convaincus que les habitants accepteront leur proposition de forer leurs terres. Mais un enseignant respecté critique le projet, soutenu par un activiste écologiste qui affronte Steve aussi bien sur le plan professionnel que personnel…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Promised Land [Blu-ray]"
De : Gus Van Sant
Avec : Matt Damon, Benjamin Sheeler
Sortie le : 04 septemb 2013
Distribution : TF1 Vidéo
Durée : 106 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Le gaz de schiste. Il en est beaucoup question mais la manière dont Gus Van Sant conduit son extraction dépasse la simple vision écologique, au profit d’une réflexion à la fois morale et civique.
Deux jeunes gens s’affrontent : Steve Butler, un représentant de la société exploitante, et Dustin Noble un défenseur de la nature. Leur discours est celui d’une Amérique arc-boutée sur son individualisme, alors que la situation réclamerait une défense collective. C’est peut-être ce qui va se produire dans ce petit village texan, où ,a priori ,tous les habitants s’apprêtent à signer une convention avec un foreur spécialisé dans le gaz de schiste.

On leur promet monts et merveilles, quand un grain de sable enraie la machine. L’opposition argumentée d’un scientifique à la retraite, relayée par un écolo débarqué à l’improviste… Un conflit classique en perspective  que le réalisateur bouscule en préférant arbitrer à distance le duel auquel se livrent nos deux héros Steve et Dustin

Matt Damon le joue tout en nuance, et subtilité. Il ne semble pas forcer son talent. A ses côtés, Frances McDormand, qui l’accompagne dans sa campagne de prospection, est quasiment une révélation. Un comble .A l’image de John Krasinski, l’écolo de service, très à l’aise dans ses baskets de redresseur de torts. Au point d’engager avec son alter-ego un combat plus personnel quand les deux hommes se retrouveront au bras de la même femme.

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Ce sentimentalisme de bon aloi n’a toujours rien de manichéen dans le regard du cinéaste. Gus Van Sant y voit juste l’occasion d’abattre quelques cartes supplémentaires, pour l’un, comme pour l’autre.

Une astuce de mise en scène en quelque sorte, prolongée par un scénario quasiment sans rature. Au point qu’il serait coupable d’ajouter quelques pattes de mouche au final qui entre machination et manipulation, est loin du « happy end » de circonstance. Entre l’idylle et l’utopie, Gus Van Sant semble alors hésiter. C’est bien la première fois qu’il doute. Mais au bout de la performance, le doute n’est plus permis.

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LES SUPPLEMENTS

  • Making of (10 mn). Un grand classique des Américains qui disent du bien des copains et réciproquement. Ca ne donne pas grand-chose d’intéressant; Matt Damon nous apprend que Gus Van Sant « cherche toujours la vérité, au plus près de la réalité ». 

Et quand il le voit arriver sur le plateau, légèrement maquillé, il le renvoie pour un ravalement de façade. Un plateau que l’on aperçoit plus que l’on assiste à des scènes. L’ensemble flirte souvent avec une bande-annonce.

  • Scène coupée (1.54 mn). Autour d’un bon repas, le sujet tourne sur la dissection d’une grenouille. C’est plutôt drôle surtout que l’on comprend que le jeune homme qui se trouve face à ses deux patrons, passe en force pour affirmer sa personnalité.
Le gaz de schiste. Il en est beaucoup question mais la manière dont Gus Van Sant conduit son extraction dépasse la simple vision écologique, au profit d’une réflexion à la fois morale et civique. Deux jeunes gens s’affrontent : Steve Butler, un représentant de la société exploitante, et Dustin Noble un défenseur de la nature. Leur discours est celui d’une Amérique arc-boutée sur son individualisme, alors que la situation réclamerait une défense collective. C’est peut-être ce qui va se produire dans ce petit village texan, où ,a priori ,tous les habitants s’apprêtent à signer une convention avec un foreur spécialisé dans le…

Review Overview

Le film
Les bonus

Sur des situations très classiques( l'opposition industriel-écolo...) Sant déplace les enjeux, pour mieux parler de l'Amérique . C'est très bien vu

Avis Bonus : Un making of qui ne montre pas grand chose, mais dit grand bien de toute l'équipe...

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11 Commentaires

  1. Surtout, oublier le nom du réalisateur (qui peut faire peur, plus que le gaz de schiste…). Sans doute a-t-il accepté de rendre service à ses potes, Damon et Krasinsky, entre autres. Pourtant, rien dans la mise en scène de ce film ne ressemble au Gus précité. On est dans le classicisme le plus absolu et ce n’est pas grave.
    Au contraire. La force de « Promised Land », c’est justement de ne pas en rajouter dans la forme pour mieux faire passer le fond. Pas de plaidoyer écologique braillard, pas de racolage mais une histoire simple, des personnages crédibles (remarquablement interprétés) et une vérité qui touche d’autant plus qu’elle n’est pas assénée.
    Cette approche conduit peu à peu le spectateur à apprécier une communauté un brin idéalisée mais symptomatique d’un monde menacé.
    Reste un petit truc scénaristique qui ajoute une pointe de piment et l’on passe un moment aussi agréable qu’intéressant.

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