Synopsis: Eté 1984 - Margaret Thatcher est au pouvoir. Le syndicat national des mineurs vote la grève. Un groupe d’activistes gay et lesbien décide de récolter de l’argent pour lui venir en aide, ce qui semble l’embarrasser.Après avoir repéré un village minier au fin fond du pays de Galles, les londoniens embarquent à bord d'un minibus pour aller remettre l'argent aux ouvriers.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
Meilleur dvd Janvier 2015 ( 2 ème )
1984, la grève des mineurs gallois. Elle va durer un an. Thatcher est inflexible. L’histoire ne date pas tant que cela : à travers le monde, des luttes ouvrières tentent toujours d’infléchir le cours inexorable de la mondialisation. Et quand se mêle au mouvement protestataire ouvrier, la reconnaissance des homosexuels, « Pride » nous ramène à des préoccupations très actuelles.
L’affaire s’est réellement déroulée au Pays de Galles. Tous les grévistes et leurs familles n’ont pas vu d’un bon œil le débarquement de ces gays et lesbiennes londoniens décidés à soutenir leur lutte. Deux communautés qui s’ignorent, et parfois même se détestent, vont alors s’affronter dans un autre combat, celui du respect et de la tolérance.
Cela prête un peu à sourire. Matthew Warchus adopte effectivement un ton assez léger, qui n’est pas encore celui de la comédie. Le réalisateur marche sur des braises : mettre en parallèle deux revendications aussi opposées n’incite pas à faire le grand écart. Son tour de passe-passe réussit plutôt bien cependant quand la fusion opère entre les discordes villageoises et la volonté farouche des citadins de mener à bien leur projet.
Avec des comédiens totalement investis : Bill Nighy , mineur vieillissant, Imelda Staunton , une villageoise dynamique et révoltée, ou bien encore Ben Schnetzer , le meneur de la communauté. Il faudrait tous les citer.
Des scènes font plaisir à voir, comme cette séquence disco de Jonathan (Dominic West ), qui émerveille les filles du village et subjugue leurs compagnons « qui ont le bassin coincé ». Chez ces gens-là, les hommes ne dansent pas, ils restent au bar. On frôle la comédie mais sans jamais perdre de vue le fond du problème ; à cette époque, les premiers symptômes du sida apparaissent. Un phénomène qui ravive la méfiance vis-à-vis de cette communauté homosexuelle dont la conscience sociale et politique se renforce au fur et à mesure que s’enlise le conflit. La scène dans le bar où une jeune femme entame « Bread and roses » repris par tous les consommateurs est d’une belle intensité.
Un brin d’angélisme au milieu d’une ferveur populaire qui ne se dément pas, même dans la désunion de quelques irréductibles. Le final est à ce titre éloquent, mais tout à fait véridique nous assure le générique. J’en frissonne encore, magnifique !
LES SUPPLEMENTS
- – Making-of : la véritable histoire de Pride ( 15 mn ). Chacun y va de son commentaire sur le film et l’historique, avec des images d’archives, au moment où la tension était la plus forte en Angleterre entre le gouvernement Thatcher et les grévistes. La situation des gays à l’époque y est aussi largement évoquée, et ce n’était pas du gâteau.
« Ce n’est pas un documentaire historique(…) mais une comédie sociale » résume parfaitement l’un des intervenants.
- – Commentaire Audio de Matthew Warchus et Stephen Beresford
- – Scènes inédites (10 mn ) .Il y en a plusieurs et prolongent le bonheur du film. J’aurais bien gardé celle du départ des jeunes de la ville minière, des adieux tout à fait dans l’esprit du film. Une seconde qui met en scène une explication entre deux copains est visiblement mauvaise, notamment pour l’un des acteurs qui hésite sur son texte.
Review Overview
Le film
Les bonus
Une histoire vraie au pays de Galles, quand les mineurs ont cessé le travail, une année durant, face à l’intransigeance quasi inhumaine de Margaret Thatcher. Une communauté gay-lesbienne a formé un comité de soutien pour leur venir en aide.
Avec des comédiens totalement investis par leur mission, Matthew Warchus raconte cette aventure en demeurant toujours au seuil de la comédie, là où affleurent les bons sentiments et l’angélisme de situations inespérées. Mais son regard réussit à capter la vérité d’une époque qui entre désolation sociale et sida rampant, tente de retrouver des valeurs humaines. Toute l’intelligence de sa mise en scène est au service de cette attitude qu’il serait bon de remettre de temps en temps au goût du jour.
Avis bonus
L'histoire du film racontée par ce qui ont vécu les événements et le tournage. Quelques scènes coupées
8 Commentaires
Pingback: « The Celluloid Closet », critique dvd
Pingback: « Billy Elliot » de Stephen Daldry . Critique Blu-ray
Pingback: "Money Monster" de Jodie Foster. Critique cinéma
Pingback: [Critique DVD] Good morning England de Richard Curtis
Pingback: "The awakening" de Nick Murphy. Critique dvd
Pingback: "Nanny Mc Phee" de Kirk Jones. Critique Blu-ray
Pingback: "Le merveilleux jardin secret de Bella Brown" de Simon Aboud. Critique dvd
Pingback: « Les Crevettes Pailletées » de Cédric Le Gallo et Maxime Govare. Critique cinéma-dvd