Synopsis: A la mort de sa mère, Anne fait une découverte qui la bouleverse : une photo ancienne va semer le doute sur ses origines et lui faire découvrir l’existence d’un oncle mystérieux que ses parents ont accueilli après la guerre. En levant le voile sur un secret de fa mille la jeune femme va comprendre que sa mère a connu un grand amour, aussi fulgurant qu’éphémère…
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Le bonus
Meilleur dvd Novembre 2013 (3ème)
Si c’est un parfum utilisé pour les besoins du film, je n’ai pas l’impression, malgré tout, que le titre soit raccord. L’histoire de Diane Kurys, une fois encore puisée au cœur de son enfance, va bien au-delà de l’éventuelle union que sa mère aurait eue avec son oncle.
C’est la fin de la seconde guerre mondiale. M.Kurys, membre actif du parti communiste, ouvre une échoppe de tailleur. Son épouse Léna, mère au foyer d’une petite fille, rayonne tout autant. Un jour Jean, le frère de monsieur débarque au domicile conjugal, alors que tout le monde le pensait mort dans un camp.
On l’accueille chaleureusement, mais petit à petit son profil se brouille dans l’histoire d’une guerre qu’il semble n’avoir pas terminée. Même si le contact de Léna, le rapproche un peu plus chaque jour de la vie.
Les nuances dans la mise en scène nous font oublier l’aspect reconstitution de ce genre de film d’après-guerre.La guinguette est bien menée, les souvenirs joliment troussés. Aux amours illicites , la cinéaste répond par des portraits de femmes émancipées, qui semblent beaucoup amuser Clotilde Hesme.
Avec un suspense tout aussi bien conservé dans l’attente des révélations qu’une photo retrouvée, ou le retour d’un camarade du front, permet d’étayer.
Diane Kurys semble avoir tant à dire, que la retenue dont elle fait preuve, est un atout indéniable à sa réalisation sur laquelle Benoît Magimel et Nicolas Duvauchelle encadrent une Mélanie Thierry rayonnante. Tout le monde est plein de bonnes intentions « Pour une femme » qui aborde l’intime de manière très émouvante.
Les retrouvailles entre les deux frères, qui ne se reconnaissent pas, et devinent ce qui les sépare désormais, marquent l’empreinte d’une aventure qui nous conduit au cœur de l’après-guerre, où les vérités sur l’Union Soviétique pèsent déjà sur le discours d’une guerre froide à venir.
En mêlant l’histoire de sa famille à la Grande Histoire, la réalisatrice signe là un film très particulier, et peut-être le plus personnel d’une filmographie, en forme d’albums photos. Et le sépia cette fois, n’est pas de mise.
LE SUPPLEMENT
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Making of (60 mn). Il y a beaucoup de choses intéressantes dans ce long documentaire, dont l’origine du film : la découverte d’une photo par Diane Kurys lorsqu’elle était enfant, qui remettra en cause, dans sa petite tête, la réalité de son père.
Les repérages sont instructifs ; on y voit notamment une rue lyonnaise tout à fait conforme à ce que recherche l’équipe. Quand elle revient deux mois plus tard pour le tournage, la rue est entièrement taguée. En 1947, ça ne le fait pas, et il faut tout effacer pendant toute une journée, et une nuit.
D’ailleurs, gérer un tournage dans une grande ville, en plus film d’époque, c’est la galère « on bloque tout, on espère que les gens vont comprendre » dit un technicien en assurant la circulation entre deux feux tricolores…
La photo qui remettra tout en cause , la maman, l’enfant et le tonton…
Gommer les passages cloutés, enlever les panneaux… rien n’échappe à ce making of, jusqu’à la construction des décors, qui ne manquent jamais d’intérêt.
« Il fallait réinventer une ville, celle de mon enfance, de ma mémoire, la ville du retour contrarié, en revenant j’ai appris à l’aimer à nouveau » dit la réalisatrice.
Chaque personnage passe à l’audition entre deux scènes de tournage (bord de l’eau, la carpe, la mise à feu de la maison, le bal…) et les commentaires de Diane Kurys.
C’est assez vivant, surtout quand Podalydès dit adorer jouer les rôles de cocu. Il a beaucoup de difficultés à apprendre la java, « les figurants dansent bien » constate-t-il.
C’est bien Magimel qui passe de la quarantaine à la vieillesse, à travers une séance de maquillage et de transformation qui dure près de cinq heures. Le résultat est sans appel.
Review Overview
Le film
Le bonus
Cette chronique d’une France d’après-guerre, est une heureuse surprise de la part de Diane Kurys qui n’en rajoute pas trop sur l’émotion et la nostalgie. Elle part d’un secret de famille pour ouvrir son album photos où les affres de la seconde guerre mondiale s’immiscent encore dans le quotidien des Français redevenus libres. Un souffle épique parcourt sa réalisation, très prudente, mais tout aussi prenante avec une affiche qui tient le coup : Benoît Magimel, Nicolas Duvauchelle, Mélanie Thierry, Clotilde Hesme…
Avis bonus
Un très grand making of , avec beaucoup de tournage, des interviews, et les commentaires de la réalisatrice
9 Commentaires
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