Accueil » A la une » « Point break, extrême limite » de Kathryn Bigelow. Critique dvd

« Point break, extrême limite » de Kathryn Bigelow. Critique dvd

  • Durée ‏ : ‎ 2 heures et 7 minutes
  • Dvd: ‎ 5 juillet 2024
  • Cinéma : 28 août 1991
  • Acteurs ‏ : ‎ Patrick Swayze, Keanu Reeves, Gary Busey
  • Sous-titres  : ‎ Français
  • Langue ‏ : ‎ Anglais ,Français
  • Studio  ‏ : ‎ Metropolitan Film & Video

Kathryn Bigelow

L’histoire : Pour retrouver les braqueurs responsables de 26 attaques de banques, Johnny Utah, jeune inspecteur du FBI inexpérimenté et naïf, s’infiltre dans le milieu des surfeurs de Los Angeles.

  • Le film  : 
  • Les bonus :

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

On lira dans les bonus comment ce film a failli ne jamais voir le jour. Mais par l’union d’un couple en état de grâce, Kathryn Bigelow à la réalisation et James Cameron à la production, le voici 35 ans plus tard toujours gaillard et représentatif d’une époque, d’un mouvement culturel, d’une jeunesse en ébullition .

Dissimulés derrière des masques d’anciens présidents américains ( Reagan, Nixon … ) des braqueurs de banques échappent depuis des années à la police. Ils n’ont à ce jour tué personne, mais la cagnotte leur garantit des vacances au soleil de la Californie.

C’est la déduction des enquêteurs qui remarquent que pendant l’été, les braquages à Los Angeles sont inexistants. Nos malfaiteurs sont sur la plage et plus exactement sur les vagues océaniques, surfant jusqu’à l’extrême.

Aussi quand débarque au FBI un jeunot tout frais diplômé de son école, il n’hésite pas un instant. Avec le profil du beau gosse, hâlé et dynamique, Johnny Utah (Keanu Reeves) s’engage dans l’aventure, illico-presto. Son adjoint Angelo ( Gary Busey ) porte bien son prénom

La technique d’infiltration est douce, joliment racontée, avec ses avatars et ses retours de manche. On ne surfe pas comme ça du jour au lendemain sur des vagues conséquentes, malgré les conseils de la belle Tyler (Lori Petty ) qui a bien du mal à accepter ce néophyte si entreprenant.

Mais le vers est dans le fruit et la police sur les dents. Johnny s’est fait des copains, et parmi eux, les truands , probablement. Kathryn Bigelow laisse le doute s’installer. Quelques indices, des bavures, des incidents, avant que tout n’explose dans l’inéluctable issue .Elle y multiplie les rebondissements pour un film d’action qui n’a jamais si bien porté son nom.

La détermination des malfaiteurs est machiavélique, le noyautage de Johnny mis à mal. Des séquences audacieuses, à couper le souffle couronnent un dénouement qui n’en finit pas de surprendre. Palpitant, réactif, tendu, le seul temps mort est suspendu entre ciel et terre. Johnny n’a jamais sauté en parachute. Ca tombe bien, il n’en possède pas !

LES SUPPLEMENTS

  • Le point de vue Julien Dupuy, journaliste  ( 30 mn )-Ridley Scott intéressé par le projet. Mais filmer le surf ce n’est pas évident.

Kathryn Bigelow, affiliée à la scène indépendante, new-yorkaise, surprend son monde. Surtout que fin des années 80, rarissime de voir une réalisatrice . James Cameron, alors son mari, en producteur ça peut aider

L’esprit des surfeurs, prêts à tout pour vivre leurs passions.

Pourquoi le masque des anciens présidents des Etats-Unis ? Explications … Le casting …  Les séquences sur les sauts en parachutes ( parfois sans prévenir la compagnie d’assurance qui exigeait des tournages en toute fin du film ).

La réalisatrice à l’œuvre

Laminé par la presse, le public ne se presse pas , un film qui parait sans avenir et pourtant , sa sortie vidéo est un énorme succès . « Et ce film annonce toute la culture grunge ( voire la personnalité de Kurt Cobain ) et les sports de l’extrême qui vont se développer ».

  • « Surfez sur la vague »  ( 6 mn )-Le pouvoir de l’Océan, ce que l’on y recherche … Autour de la pratique du surf, acteurs et spécialistes expriment leurs sentiments. «  On a la sensation d’être entre les mains d’une grande force. (… ) J’aime le pouvoir des vagues … »
  • « Quitte ou double » ( 23 mn )-Tout ce qu’il faut savoir sur les coulisses, avec les commentaires et anecdotes de l’équipe. On apprend ainsi que Charlie Sheen et Johnny Depp avait été contactés.
Patrick Swayze, Keanu Reeves, l’un est au sommet du box office, l’autre s’apprête à le rattraper

Le projet est abandonné, les décors construits pendant cinq mois sont détruits en une journée . Quatre ans plus tard Kathryn Bigelow et James Cameron reprennent le flambeau.

«  Ce sujet m’a attiré pour son paradoxe » dit la réalisatrice «  le monde du surf côtoyant le monde pénal . Le système contre l’anti-système».

  • Sur le tournage
  1. Malibu ( 8 mn )- Bojesse Christopher (Grommet) et John Philbin ( Nathanial) d’authentiques surfeurs reviennent sur la plage où certaines scènes ont été tournées. Ils y prennent bien du plaisir
  2. Accros à l’adrénaline ( 6 mn )-Les explosions, les chutes, les collisions, les sauts en parachute, atterrissage incertain, les cascades, les comédiens se souviennent
  •  Scène coupées ( 5 mn )-La plupart rappelle des séquences conservées au montage
Durée ‏ : ‎ 2 heures et 7 minutes Dvd: ‎ 5 juillet 2024 Cinéma : 28 août 1991 Acteurs ‏ : ‎ Patrick Swayze, Keanu Reeves, Gary Busey Sous-titres  : ‎ Français Langue ‏ : ‎ Anglais ,Français Studio  ‏ : ‎ Metropolitan Film & Video Kathryn Bigelow L'histoire : Pour retrouver les braqueurs responsables de 26 attaques de banques, Johnny Utah, jeune inspecteur du FBI inexpérimenté et naïf, s'infiltre dans le milieu des surfeurs de Los Angeles. Le film  :  Les bonus : Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article On lira dans les bonus comment ce film a failli…
Le Film
Les bonus

C’est une toute jeune réalisatrice qui en 1991 plonge profond dans le monde des surfeurs, qu’elle crédite d’un environnement criminel inespéré pour mettre en scène un film d’action qui depuis demeure parmi les plus belles réalisations du genre. Le fait d’opposer Patrick Swayze , complètement obsédé par l’Océan, et ses vagues gigantesques, à Keanu Reeves plutôt jeunot dans son infiltration du milieu demeure la pierre angulaire d’un scénario réglé à la virgule près, sur un déploiement de personnages tout aussi particuliers. Uppercut rapide au fil d’un dénouement de plus en plus palpitant , sur l’affrontement final inévitable entre le «  bon et le méchant ». Rien n’est figé dans leur lutte entre ciel et terre , sinon l’inéluctable vérité qui peut les conduire tous les deux à la mort. Le parachute va-t-il s’ouvrir ? ou sans parachute, comment fait-on ?

AVIS BONUS Plusieurs angles différents pour raconter le film, avant, pendant, après. On apprend beaucoup .

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Le Tableau volé » de Pascal Bonitzer. Critique cinéma-dvd

"Tout le monde fait semblant" dit Bonitzer. Mais pas son film !

Laisser un commentaire