Synopsis: « Alejandrito » Jodorowsky, âgé d’une vingtaine d’années, décide de devenir poète contre la volonté de sa famille. Il est introduit dans le cœur de la bohème artistique et intellectuelle de l’époque et y rencontre Enrique Lihn, Stella Diaz, Nicanor Parra qui deviendront les maîtres de la littérature moderne de l’Amérique Latine. Immergé dans cet univers d’expérimentation poétique, il vit sensuellement, authentiquement, follement.
La fiche du film
Le film
Après « La danza de la realidad », j’avais quitté Jodorowsky en très bons termes, via même un aparté sympathique sur l’histoire de cet autre film qui ne verra jamais le jour « Jodorowsky’dune » de Frank Pavich. Les retrouvailles s’annonçaient donc plutôt agréables, quand patatras je tombe sur la même famille qu’autrefois, mais tellement mal fagotée cette fois qu’elle en devient pitoyable.
Adepte légitime du baroque extrême, Jodorowsky en fait du n’importe quoi pour élever l’art, et particulièrement la poésie au rang suprême de la création du monde. Des scènes excessives copient mochement Fellini dans des postures et des personnages grotesques dont la physionomie emprunterait cette fois plus à la véritable poésie d’un Roy Anderson. (« Un pigeon perché sur une branche… »)
C’est quoi ce délire très mince d’un gamin en proie à des exaltations littéraires qui le voient devenir mauvais saltimbanque au bras d’une ogresse de comptoir ? Ca tient la pinte un instant, mais un fut de bière plus tard l’ivresse devient imbuvable.
C’est un défilé de marionnettes, maladroitement désarticulées, de bouffons agglutinés dans un faux paradis où les enfants miment Baptiste Deburau sans trop comprendre pourquoi. On y verra donc un clin d’œil au film de Marcel Carné, mais pour l’hommage, il faudra quand même repasser.
Le film
Jodorowsky est sortie de sa rêverie baroque pour cauchemarder au possible sur les délires artistiques de la création suprême dont la poésie serait le phare. Toujours dans une perspective autobiographique, le jeune héros de « La Danza… » retrouvant ses marques dès l’ouverture de ce deuxième opus. Des scènes excessives copient mochement Fellini dans des postures et des personnages grotesques dont la physionomie emprunterait cette fois plus à la véritable poésie d’un Roy Anderson. Ce passage dans le monde des grands (il n’est pas question d’âge adulte) paraît être assez du grand n’importe quoi, tintamarre d’images dans un concert sans écho. Ca sonne creux.
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