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« Philomena » de Stephen Frears. Critique Blu ray

Synopsis: Irlande, 1952. Philomena Lee, encore adolescente, tombe enceinte. Rejetée par sa famille, elle est envoyée au couvent de Roscrea. En compensation des soins prodigués par les religieuses avant et pendant la naissance, elle travaille à la blanchisserie, et n'est autorisée à voir son fils, Anthony, qu'une heure par jour. À l'âge de trois ans, il lui est arraché pour être adopté par des Américains. Pendant des années, Philomena essaiera de le retrouver.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Philomena "
De : Stephen Frears
Avec : Judi Dench, Steve Coogan, Sophie Kennedy Clark, Anna Maxwell Martin, Barbara Jefford
Sortie le : 14 mai 2014
Distribution : Pathé
Durée : 98 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Mai 2014 ( 7 ème )

Sur ce même thème, les Magdalene Sisters, Peter Mullan donnait il y a dix ans, une vision radicalement dramatique. Un réquisitoire frontal contre un orphelinat irlandais, dirigé par des sœurs dont la foi n’avait d’égal que l’aveuglement en leur dieu.L’intransigeance dont elle se pare, se retrouve ici sous la coupe d’une directrice qui vend les enfants à des américains fortunés. Au nez et à la barbe de leurs mères, employées dans l’institution pour payer les frais de …nourrice.

Philomena, devenue adulte, tentera à plusieurs reprises de retrouver les traces de son fils, jusqu’au jour de ses 50 ans, quand un journaliste Martin Sixsmith, accepte de mener l’enquête. A la douceur candide de la maman, qui espère et pardonne beaucoup, la vivacité et la rigueur de l’homme d’investigation, oppose un contraste qui adoucit beaucoup les angles de la haine viscérale qu’engendre  l’institution catholique.

Dans un registre qui ne lui est pas trop familier (évoquons un mélo social) Stephen Frears définit avec soin les contours d’une époque, pour laquelle il ne trouve pas forcément d’excuses, mais qu’il semble comprendre. Le regard de Philomena est à ce titre éloquent.

Comme l’est de magnifique façon Judi Dench qui n’a pas besoin d’appuyer son jeu, pour  faire passer tout l’amour qu’elle garde en réserve pour ce fils espéré.

Un portrait tout en nuance, taillé dans le remords et la culpabilité et le don de soi que la comédienne cultive comme une seconde nature.  L’histoire s’inspire du livre de Martin Sixsmith « L’enfant perdu de Philomena Lee » et son auteur fut bien inspiré d’aller fouiner dans le passé de cet orphelinat, qui recèle d’ignobles secrets.

photo-Philomena-2013-11

Des ressorts inattendus, sur un canevas bien classique. Frears souffle le chaud et le froid avec une égale constance. S’il ne transcende pas sa mise en scène (le sujet exige une certaine sobriété) il lui donne l’intensité nécessaire pour nous mener jusqu’au bout du récit. Avec une pointe d’ironie et de légèreté , judicieuse.Avec Judi Dench, la prestation de Steve Coogan est toute à son honneur. Ah, ces journalistes !…

LES SUPPLEMENTS

  • Making of (25 mn). Si l’équipe raconte plutôt l’épopée du film, il est intéressant d’entendre la vraie Philomena, et sa fille, que l’on retrouve d’ailleurs dans le chapitre suivant.La dame  assiste aussi à quelques journées de tournage, notamment dans la blanchisserie où elle a passé des années douloureuses.

L’auteur du roman, Martin Sixsmith dont s’inspire le film parle aussi de la manière dont il a enquêté pour retrouver 50 ans après, l’enfant. « Ils ne pensaient pas que j’allais en faire un livre, mais il me fallait raconter cette histoire, d’amour, de deuil, de séparation et de rêves, mais aussi de rédemption, ce sont des thèmes universels ».

photo-Philomena-2013-5

On assiste à quelques scènes de tournage, entrecoupées par de nombreux commentaires, sur l’adaptation, les comédiens … c’est assez convenu.

Le principe de l’adaptation ?  Dans le bouquin, le romancier qui enquête apparaît  sur quelques pages seulement, ici il est au centre du récit.

  •  La vraie Philomena Lee (2.45 mn). Elle assiste à l’avant-première et redit un peu ce qu’elle déclare en plus développé dans le making of.
  •  Entretien avec Julie Dench (9 mn). La comédienne parle de son métier, principalement, la manière dont elle a commencé par le théâtre, avant son premier téléfilm. Et son personnage de M dans sept James Bond «  c’est pour ça que les ados m’adorent ».

 

  •  Entretien avec Steve Coogan  (24 mn). Le comédien-humoriste était parti sur l’écriture du scénario. « J’ai acheté les droits du livre avant de l’avoir lu, si je l’avais fait je ne sais pas si je l’aurais acheté », dit-il plus ou moins rigolard, car il rappelle que le livre est avant tout axé sur le fils disparu, ce qui n’est pas vraiment le cas du film qui relate avant tout le couple  à la recherche du fils

« Je n’aime pas les films qui accentuent leur suffisance, je voulais écrire sans pathos, on peut faire des films profonds qui soient quand même plaisants ».

 Judi Dench, il en parle en long et en large, il en parle très bien : à découvrir.

Meilleur dvd Mai 2014 ( 7 ème ) Sur ce même thème, les Magdalene Sisters, Peter Mullan donnait il y a dix ans, une vision radicalement dramatique. Un réquisitoire frontal contre un orphelinat irlandais, dirigé par des sœurs dont la foi n’avait d’égal que l’aveuglement en leur dieu.L'intransigeance dont elle se pare, se retrouve ici sous la coupe d’une directrice qui vend les enfants à des américains fortunés. Au nez et à la barbe de leurs mères, employées dans l’institution pour payer les frais de …nourrice. Philomena, devenue adulte, tentera à plusieurs reprises de retrouver les traces de son fils, jusqu’au…

Review Overview

Le film
Les bonus

L’univers des Magdalane Sisters revisité par Stephen Frears qui garde ses distances vis-à-vis d’une institution que Peter Mullan avait en son temps proprement démoli. Frears s’intéresse avant tout au cheminement de son héroïne, confrontée au remords et à la culpabilité face à l’abandon de son fils, dans un orphelinat. Judi Dench tient les rênes, et les tient solidement.

Avis bonus Un making of plein de commentaires, et des entretiens plus ou moins portés sur le film , bon on va pas trop se plaindre ...

User Rating: 3.55 ( 1 votes)

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13 Commentaires

  1. Pleinement en accord avec la critique ci-dessus. Un film qui sonne juste, sans excès (ni pathos, ni dramatisation inutile, ni tire-larmes…). Frears réussit à rendre chaque séquence émouvante tout en évitant le mélo.
    A l’analyse des sentiments d’une mère, il ajoute un regard très juste sur les personnages principaux et n’a pas peur de s’engager dans une enquête journalistique convaincante.
    Un assemblage parfaitement réussi qui donne du grand cinéma.

  2. Merci pour le lien vers ma chronique 🙂

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