Synopsis: Paul Sanchez, criminel disparu depuis dix ans, a été aperçu à la gare des Arcs sur Argens. A la gendarmerie, on n'y croit pas, sauf peut-être la jeune Marion…
La fiche du film
le film
Paul Sanchez a-t-il vraiment existé ? Sous les traits habiles de Laurent Laffite, l’homme demeure suspect dans un scénario absurde par nature. La manière pour Patricia Mazuy de réhabiliter un temps la comédie policière à la française sous des airs bien tordus.
Le pensionnaire de la Comédie Française les apprécie à leur juste mesure. Après « Elle », le voici à nouveau dans l’esquive d’un homme traqué depuis des années à travers le monde. Sur un coup de tête, il revient sur les lieux de son forfait.
Un drame à la Dupont de Ligonnès que la mise en scène évacue rapidement pour faire place à cette gendarmette bien gentille mais trop amoureuse pour ne pas gaffer . Zita Hanrot est craquante. Son commandant ( Philippe Girard ) : tout aussi fantasque et imprévisible. Pour un hommage long et appuyé à ce corps militaire salué à travers ses actions quotidiennes, méritoires.
Même si la permanence ne peut assurer toutes les plaintes. Comme cette femme qui les bassine depuis la disparition de son mari. Marion l’écoute poliment mais c’est Paul Sanchez qui l’obsède.
Contrairement à ses collègues, elle croit vraiment à son retour . Secondée par le journaliste locale de Var-Matin (Idir Chender), son petit copain, elle va alors déclencher un raz de marée que j’imaginais salutaire.
Mais quelques vaguelettes seulement s’échouent sur un scénario rattrapé par les tics du thriller conventionnel. Plus rien de farfelu dans cette traque montagnarde où l’énigmatique malfaiteur s’est réfugié bizarrement. Avec ses mouvements d’humeur et ses sauts de cabri on pouvait s’attendre à une cascade de révélations un peu plus déjantées.
Patricia Mazuy abandonne les ressorts de son écriture drôle et décalée, pour un style consensuel et plan-plan. Si malgré quelques indices le doute subsiste ( Sanchez ou pas Sanchez ? Laffite est excellent ) l’intérêt s’effrite. Et la guéguerre avec le GIGN arrogant et prétentieux absorbe les dernières pétarades de ce cinéma faussement hallucinatoire. Malgré un final western édifiant et revigorant. Une petite fumette trop vite consumée.
le film
On ne peut reprocher à Patricia Mazuy un point de vue très original sur la manière de conduire une comédie policière. Elle innove autour d’une écriture drôle et décalée, malgré un arrière-plan dramatique qui n’est pas sans rappeler l’affaire Dupont de Ligonnès. Une allusion argumentée par l’histoire que la réalisatrice développe en compagnie d’une joli casting, Laurent Laffite en tête. Malheureusement, après une heure d’imprévus et de retournements farfelus, logique de l’absurde joliment assumée, Patricia Mazuy revient à un style consensuel et plan-plan pour refaire un policier français bon teint. Dans le dernier quart d’heure on retrouve la veine originale des débuts , en déviant cette fois sur un western édifiant.
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