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« Park » de Sofia Exarchou. Critique cinéma

Synopsis: Rassemblés dans les ruines du village olympique d’Athènes, des adolescents occupent leurs journées avec des jeux tapageurs, dans un chahut permanent. Parmi eux, Anna et Dimitris qui vont bientôt former un couple. Mais, du bonheur estival à l’angoisse de l’automne, le temps passe et leur relation avec…

La fiche du film

Le film : "Park"
De : Sofia Exarchou
Avec : Dimitris Kitsos, Dimitra Vlagopoulou
Sortie le : 08/07/2020
Distribution : Tamasa Distribution
Durée : 100 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film

Il n’y a pas d’histoire à proprement parler, sinon celle d’un échec, d’une gabegie.

Depuis plus d’une dizaine d’années le village Olympique d’Athènes est à l’abandon. Vingt jours de gloire et de célébration, et puis s’en vont. Des milliards d’euros envolés

Pour le rappeler, Sofia Exarchou en fait son décor dans lequel des garçons et des filles musardent, jouent, et s’ennuient. Tels les témoins passifs d’un passé oublié.

Leur désenchantement latent n’est pas franc, ni forcené mais orchestré par un désœuvrement général . La réalisatrice l’observe froidement , par petites touches et séquences amoureuses ou désordonnées, violentes ou déglinguées.

Son pointillisme illustre adroitement ce constat d’une faillite économique rejetée sur cette jeunesse décomposée.

Pour se faire un peu d’argent Dimitris ( Dimitris Kitsos) accouple son pitbull à d’autres chiens. Il chaparde aussi un peu, après avoir été renvoyé de son travail.

Toujours en échec, sauf pour l’amour d’Anna ( Dimitra Vlagopoulou, étonnante, spontanée ) qui ne le quitte pas. Une ancienne sportive meurtrie par les blessures sur un corps dévoilé au milieu d’autres corps.

Sofia Exarchou les frôle, les heurte, les abîme comme dans un dernier sursaut de vie ou de jeunesse qui ne dit plus son âge. A peine si la colère les gagne quand de l’autre côté de la plage, les touristes festoient.

« Tout va prendre feu dehors » dit Anna «avec cette chaleur» . Mais déjà une autre tension ravive les cendres sur le brasier économique de la Grèce en faillite.

La dette publique s’emballe. Les congressistes se gobergent sur la plage où pour quelques euros Dimitris leur fait du gringue. L’épisodique du film prend alors une résonance terrible dans la confrontation entre le jeune homme et Jens un des danois en goguette.

Thomas Bo Larsen joue magistralement ce nabab parvenu et suffisant dans son ivresse éperdue. Le monde n’en finit pas de mal tourner.

Il n’y a pas d’histoire à proprement parler, sinon celle d’un échec, d’une gabegie. Depuis plus d’une dizaine d’années le village Olympique d’Athènes est à l’abandon. Vingt jours de gloire et de célébration, et puis s’en vont. Des milliards d’euros envolés… Pour le rappeler, Sofia Exarchou en fait son décor dans lequel des garçons et des filles musardent, jouent, et s’ennuient. Tels les témoins passifs d’un passé oublié. Leur désenchantement latent n’est pas franc, ni forcené mais orchestré par un désœuvrement général . La réalisatrice l’observe froidement , par petites touches et séquences amoureuses ou désordonnées, violentes ou déglinguées. https://www.youtube.com/watch?v=tGEVOgrginc…
Le film

Pour évoquer sans théories fumeuses la crise grecque au moment de l’emballement de la dette publique, Sofia Exarchou prend habilement  pour décor les installations des jeux Olympiques d’Athènes abandonnées depuis une dizaine d’années. Le procédé est subtil d’autant plus que l’histoire, minimale se passe des mots, laissant les jeunes ados vaquer à loisir dans ce champ clos de désespérance. Leur désenchantement latent n’est pas franc, ni forcené mais orchestré par un désœuvrement général . La réalisatrice l’observe froidement , par petites touches et séquences amoureuses ou désordonnées, violentes ou déglinguées.   C’est un film pointilliste qui illustre adroitement la faillite économique qui rejaillit sur la jeunesse. A peine si la colère la gagne quand de l’autre côté de la plage, les touristes festoient. Il n’y a pas d’histoire à proprement parler, sinon celle d’un échec, d’une gabegie.

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