Synopsis: A la recherche d'un coup qui leur permettrait de prendre leur retraite, des escrocs de petit envergure projettent d'enlever la fille d'un riche Américain. Ils l'enferment avec un peintre, sa femme et son fils dans une villa retirée en Andalousie. Mais tout se déroule pas comme prévu...
La fiche du film
Le film
Le bonus
- Restauration Pathé 2019
- Dvd : 21 octobre 2020
- Acteurs : Jean-Paul Belmondo, Sophie Daumier, Geraldine Chaplin, Gabriele Ferzetti, Georges Géret
- Sous-titres : : Anglais
Meilleur DVD Octobre 2020 (10 ème)
D’après « Un beau matin d’été » de James Hadley Chase
Jacques Deray qui fut maître du polar hexagonal (*) n’a pas encore à l’époque (1965 ) affirmé sa maîtrise en la matière. Malgré un premier film du genre remarquable ( « Symphonie pour un massacre ») , il peine par la suite à trouver ses marques. On l’accompagne alors d’ un dialoguiste de la trempe de Michel Audiard ( la cohabitation est difficile ) avec ce roman de Hadley Chase à l’adaptation compliquée.
Le résultat n’a rien de catastrophique . Belmondo en plein succès des années soixante rayonne de la plus belle des manières dans ce poulailler de gangsters en quête d’un kidnapping.
L’idée originale du rapt : pour jouer les intermédiaires, les malfaiteurs prennent aussi en otage un jeune couple et son petit enfant chez qui le véritable otage sera séquestré. Ce qui complique gentiment un brin le scénario sans le déplumer de ses principaux atours.
Dont la relation particulière entre frère et sœur (Jean-Paul Belmondo–Sophie Daumier) qui gratine les relations de Francis avec ses compères de mauvaise vie : Frank (Akim Tamiroff ) et Max (Georges Géret).
Après quoi il faut gérer les exigences de la gamine enlevée . Pour la première fois à l’écran Géraldine Chaplin, très à l’aise dans ses sursauts capricieux de petite fille riche. Mais comme Francis n’est pas insensible à son charme, Zelda se calme.
Pour les coups de tempête, à défaut de suspense et de tension réelle, il faut se rabattre sur l’attente de l’argent de la rançon, qui prend pour décor la maison isolée de l’artiste. Un huis-clos sans effet dramatique, alors que quelques séquences s’y prêtaient me semble-t-il ( la présence du réparateur téléphonique … ).
La musique est très intéressante, un air à la Morricone, siffloté dans des paysages andalous où l’on tourne parfois de véritables westerns. On doit la rengaine à un certain Jean Loutce, qui devançait la mode de la ritournelle Far-West.
(*) Depuis 2005, un prix porte son nom. Celui du Film policier français.
LE SUPPLEMENT
- Entretiens avec Gérard Camy, Pierre Gaffié et François Guérif (27 minutes). L’adaptation du roman fut difficile, pas moins de sept scénaristes sont appelés à la rescousse alors que l’arrivée de Michel Audiard n’est pas forcément du goût du réalisateur. « Je suis pour les gestes, pas pour les mots » dit-il en substance.
« Mais il a su canaliser l’ensemble notamment par son montage, et ça devient un film très bien dialogué, mais qui ne le montre pas ». On a aussi remarqué chez les critiques « une musique très Morricone (…) le sifflement est celui de la solitude ».
(Ndlr : mais à cette époque Ennio Morricone avait signé très peu de musiques de film )
Le film
Le bonus
Le nom de Jacques Deray c’est aussi celui du prix du Film policier français attribué depuis 2005. Le réalisateur de « Borsalino » fut bien l’un des maîtres du polar hexagonal.
Avec « Par un beau matin d’été » il continue gentiment ses gammes en la matière sans révolutionner quoi que ce soit.
Belmondo en plein succès des années soixante rayonne de la plus belle des manières dans cette aventure accompagné d’une sœur qu’il affectionne particulièrement.
Monique attire des hommes, il prétend qu’elle est mineure. Il faut alors passer à la caisse pour garder le silence.
Ce qui ne rapporte pas grand-chose, malgré tout.
Frank Kramer un gangster de haut vol leur propose alors de participer à un kidnapping en Espagne. La fille de Van Willie, un milliardaire américain est visée.
Le scénario est adapté d’un roman de James Hadley Chase dont Deray aurait eu du mal à se dépêtrer. Sept scénaristes à la rescousse, et Michel Audiard aux dialogues !
Trois spécialistes devisent séparément autour du film et de son auteur.