Synopsis: Le maréchal des logis Carotenuto est affecté dans un village des Abruzzes. Vieux beau, il court après « Fantassine la piquante », la plus belle et la plus pauvre . Elle est amoureuse du jeune carabinier Stelluti, qui n’ose se déclarer. Ca jase beaucoup dans cette contrée de superstitions où rien n’échappe à l’œil et aux commentaires.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
Il est ressorti sur le Vidéo Club Carlotta
Soixante dix ans plus tard, ce film se porte comme un charme. Privilège de l’âge, il nous offre d’abord une image documentée sur l’Italie du Sud, dans les années cinquante. Il est aussi porteur d’une école cinématographique, la comédie, dont on peine parfois aujourd’hui à tendre les ressorts. Avec cette pointe de néo-réalisme qui confère à l’ensemble, un je-ne-sais-quoi d’historique.
Le récit (imbroglio amoureux sur fond de satire villageoise) n’est qu’un prétexte à donner du cœur à l’ouvrage à des comédiens qui ne se font pas prier. A l’origine le projet a pourtant eu bien du mal à se mettre en route (voir bonus).
Je cite Vittorio De Sica, le réalisateur qui cette fois ne tient pas la caméra, mais porte l’uniforme des carabiniers. Une prestance, une superbe, un vieux beau dans toute sa splendeur. Gina Lollobridgida encore toute jeune, mais déjà belle à se damner et qui dans les oripeaux d’une sauvageonne a des allures de princesse.
Il y a aussi la bonne du brigadier (Tina Pica) una Caramella divine ou bien encore Virgilio Riento, un prêtre de cérémonie, comme on n’en fait plus. Autant de personnages savoureux que Comencini croque avec une gourmandise éffrénée, dans des scènes devenues mythiques.
Il faut entendre et voir la bonne décrire par le menu la physionomie de la femme dont son patron est amoureux. D’autres situations plus ubuesques ne manquent pas de sel, comme ce même brigadier-chef enfourchant son vélo pour conduire sa dulcinée (une sage-femme) auprès de ses patients.
Et quand il fait son ultime déclaration d’amour, c’est… en l’engueulant. Typique !
Dans cette chronique villageoise, Comencini jette un regard discret, mais critique sur les mœurs de l’époque (la scène du miracle est assez fantastique), et pointe du doigt l’entente entre le sabre et le goupillon.
Pour épicer la sauce et donner à sa comédie le tonus nécessaire, il joue aussi beaucoup sur les quiproquos. Ca ne mange pas de pain, et ça nous change des tartes à la crème de nos contemporains.
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A propos de (15 mn). D’après les écrits de Comencini, une voix off sur les images du film raconte l’histoire du réalisateur qui après avoir signé une demi-douzaine de films attend toujours la reconnaissance. « Pain, amour et fantaisie » est parti d’un projet d’ un producteur autour d’un miracle et d’un séminariste.
Comencini le détourne et envisage une satire sur la société italienne, ce qui change complètement le film, qui au final vire au vaudeville.
Le producteur n’est plus d’accord, et De Sica se fait tirer l’oreille pour jouer le carabinier. Comencini de son côté estime qu’il a trop lâché « le film ne m’intéressait plus, mais j’avais signé ». Il demande même à De Sica de le réaliser. Celui-ci refuse et Lollobrigida apprenant que De Sica est au générique, répond enfin favorablement à Comencini. La suite, vous la connaissez.
Review Overview
Le film
Les bonus
C’est dans ce film, que j’ai à nouveau entendu parler de rebuffade, terme aussi charmant aujourd’hui que cette chronique villageoise italienne qui demeure à mes yeux, un moment de bravoure cinématographique. Pour ses comédiens (De Sica, Gina Lollobrigida.. ) , sa mise en scène, qui en peu d’images vous raconte tout un pays, et la verve de ses personnages parfaitement croqués. Privilège de l’âge, il nous offre enfin une image documentée sur ce qu’était l’Italie du Sud, dans les années cinquante. Une comédie néo-réaliste, ça ne court pas les rues…
Avis Bonus : Un bel aperçu de l'histoire de ce film , mais c'est tout
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