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« Orlando » de Sally Potter. Critique Dvd

Orlando (Tilda Swinton) et Shelmerdine (Billy Zane) , le grand amour

Synopsis: Orlando est un personnage qui traverse notre temps sur 400 ans, tout en changeant de sexe. Jeune noble sous Elisabeth I, il sera ambassadeur dans les déserts d'Asie Centrale, puis devient femme à Londres sous l'époque Victorienne, avant d'émerger au XXe siècle comme un être ordinaire qui, en perdant tout, à découvert sa vraie identité.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Orlando"
De : Sally Potter
Avec : Tilda Swinton, Billy Zane, Quentin Crisp, John Bott, Elaine Banham
Sortie le : 03 octobre 2017
Distribution : Editions Montparnasse
Durée : 90 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Un homme, une femme, où est la différence demande Virginia Woolf dans un roman que Sally Potter retranscrit sur grand écran avec le même questionnement. Tilda Swinton alors balbutiante, mais androgyne à souhait épouse joliment le personnage de papier pour en faire une icône cinématographique.

On l’appelle Orlando, jeune noble qui de 1.600 (Elisabeth I) à l’an 2.000 relate l’Histoire à sa façon et à celle d’une cinéaste originale. Si le procédé du chapitre n’a rien de révolutionnaire, Sally Potter lui confère une dynamique nouvelle par la grâce et l’ingénuité de son guide. Cet Orlando qui découvre le monde et s’attache à ces nouvelles cultures dont se méfie son entourage.

Au point de délaisser sa fiancée officielle pour une belle cosaque sans le sou, mais ravissante. Charlotte Valandrey en princesse Sasha qu’il est toujours bon de revoir dans ce cinéma si différent où la réalisatrice capte le duvet neigeux, en grande pompe et première classe.

De très belles scènes de patinage glanées par la lumière et le cadre si particulier que bouscule un faux poète plus intéressé par l’argent et la bonne chair. Séquence inoubliable et inclassable dans l’iconographie du septième art qui renoue avec la pique littéraire de Virginia Woolf à l’encontre des malfaisants du genre.

La romancière a déjà affûté ses arguments que la réalisatrice s’apprête à en aiguiser de nouveaux.  Orlando devient la femme qu’elle a toujours été, belle et rebelle dans ces salons du paraître où le bon mot et l’esprit font régner le mal et la terreur.

Ambassadeur en Asie Centrale, Orlando s’ouvre au monde et à ses cultures nouvelles

Le « Ridicule » de Patrice Leconte dans un format de poche « où les femmes n’ont pas de désirs, seulement des caprices » entend Orlando qui ne laissera pas le compliment sans effet.

Celui qui forge aussi le grand amour rencontré de manière toujours aussi inattendue et savoureuse dans ces raccourcis de l’Histoire que Sally Potter relate dans sa mise en scène « imaginaire ». Celle qui donne du sens au temps qui nous échappe et qu’elle maîtrise sur quatre siècles d’Histoire. Ç’est du cinéma !

Meilleur dvd Octobre 2017 ( 2 ème ) Un homme, une femme, où est la différence demande Virginia Woolf dans un roman que Sally Potter retranscrit sur grand écran avec le même questionnement. Tilda Swinton alors balbutiante, mais androgyne à souhait épouse joliment le personnage de papier pour en faire une icône cinématographique. On l’appelle Orlando, jeune noble qui de 1.600 (Elisabeth I) à l’an 2.000 relate l’Histoire à sa façon et à celle d’une cinéaste originale. Si le procédé du chapitre n’a rien de révolutionnaire, Sally Potter lui confère une dynamique nouvelle par la grâce et l’ingénuité de son…
Le film

Je découvre le cinéma de Sally Potter avec ce très beau film dont le scénario s’inspire totalement de l’œuvre éponyme de Virginia Woolf. Tilda Swinton encore peu connue est le personnage du film, homme et femme confondus pour traverser les siècles et nous en donner les clés qui aujourd’hui encore nous ouvrent les portes de notre connaissance. C’est magnifiquement filmé et retranscrit de manière tout aussi fidèle à l’esprit de la romancière. Si la thématique du transgenre si prisée aujourd’hui dans notre cinéma n’était pas encore à l’ordre du jour en 1993, elle demeure latente et récurrente, au point que Sally Potter confie le rôle de la reine Élisabeth Ière à l'acteur et écrivain Quentin Crisp. Un clin d’œil supplémentaire à ce film qui n’en manque pas.

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