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« Office » de Johnnie To. Critique cinéma-Bluray

Synopsis: Hong-Kong, 2008. Le jeune idéaliste Lee Xiang et la surdouée Kat Ho font leurs débuts chez Jones & Sunn, une multinationale sur le point d’entrer en bourse. Alors que la banque Lehman Brothers fait faillite aux États-Unis, la tension commence à se faire sentir au sein de l’entreprise. Lee Xiang et Kat Ho vont petit à petit découvrir le monde extravagant et outrancier de la finance…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Office [Blu-ray 3D compatible 2D]"
De : Johnnie To
Avec : Chow Yun-Fat, Sylvia Chang, Eason Chan, Tang Wei, Wallace Chung
Sortie le : 14 fevrie 2018
Distribution : Carlotta Films
Durée : 119 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Le bonus

Ce n’est pas la veine Johnnie To. Mais une fois installé dans ses décors de verre dont il use avec belle aisance, le cinéaste nous accapare dans un univers que le cinéma côtoie beaucoup. Celui de la finance et de ses répercussions sur le monde des affaires, de la politique et du social.

Pour se distinguer de ses collègues, le réalisateur hong-kongais joue des subprimes et crash boursier sur le mode d’une comédie musicale, genre décidément bien en verve.

Le point faible d’un dispositif scénique qui peine à reproduire le ton et la couleur des partitions . Quand le chant est collectif, il fonctionne bien, insuffle une belle dynamique, un entrain contagieux pour les scènes à venir. Solitaire, la mélodie reproduit des états d’âme, des soliloques sans avenir.

La presse se fait l’écho de rumeurs boursières de plus en plus alarmantes, les petits trafics vont bon train

Le point fort : la mise en parallèle, puis la confrontation entre deux stagiaires dont les profils systématiquement opposés marquent de façon tout aussi systématique les enjeux de leur multinationale.

La jeune fille ( Tang wei ) visiblement aisée et déjà bien introduite dans la place (mais comment ?) possède un bagage intellectuel qui subjugue et séduit le garçon un tantinet naïf, au niveau social bien inférieur. (Ziyi Wang)

Sur cet antagonisme, les dirigeants vont s’appuyer, usant du levier favorable à leurs attentes, pour plus de pouvoir, d’argent et d’ambition. Une architecture narrative assez classique, balayée par des intrigues sentimentales, amoureuses et familiales un brin déroutantes dans la stratégie des scénaristes Sylvia Chang et Wai Ka-Fai.

Johnnie To saisit ainsi toute les astuces et imprévus pour déjouer les plans machiavéliques échafaudés au 71 ème étage. Le jeune héros y vit un conte de fée, enamouré et dévoué comme le rappelle la directrice générale (Sylvia Chang, encore elle ) pour qui « prospérer dans l’adversité est mon point fort ».

« Dans mon village, face à l’adversité, on devient amoureux » lui renvoie-t-il un peu plus tard, lui qu’elle pensait entièrement acquis à sa cause. Lee Xiang a-t-il failli ? A-t-il trahi ? Dans son labyrinthe enchanté il va déchanter. Mais Johnnie To n’a pas failli…

LE SUPPLEMENT

  • Making of (12 mn)  . Il y a vingt ans que le réalisateur et les deux comédiens ne s’étaient pas retrouvés. Ils évoquent l’évolution de chacun, qui ne pouvait être que positif.

« Chow Yun-Fat aime toujours autant jouer, il ne quitte jamais le plateau » assure Sylvia Chang, dont l’activité principale est désormais la production, ce que regrette son partenaire du moment. « Elle joue tellement bien, qu’elle devrait faire faire plus de cinéma ».

Au passage tout le monde remarque que Johnnie To est de mauvaise humeur, et ça se voit sur le plateau. Les scènes de tournage que l’on aperçoit sur les commentaires montrent plus l’ambiance que sa façon de travailler.

On parle aussi des décors (tout en studio sur trois niveaux !)  Johnnie To dit que ça coûte cher

 

  • Sur des thèmes similaires :

« The Big Short : le Casse du siècle »  de Adam McKay-« Margin Call » de J.C Chandor-«  Wall Street, l’argent ne dort jamais » d’Oliver Stone-« Krach » de Fabrice Genestal-« The company men » de John Wells

Ce n’est pas la veine Johnnie To. Mais une fois installé dans ses décors de verre dont il use avec belle aisance, le cinéaste nous accapare dans un univers que le cinéma côtoie beaucoup. Celui de la finance et de ses répercussions sur le monde des affaires, de la politique et du social. Pour se distinguer de ses collègues, le réalisateur hong-kongais joue des subprimes et crash boursier sur le mode d’une comédie musicale, genre décidément bien en verve. Le point faible d’un dispositif scénique qui peine à reproduire le ton et la couleur des partitions . Quand le chant…
Le film
Le bonus

En s’écartant de ses fondamentaux, Johnnie To reprend de nombreuses idées communes au septième art pour les appliquer de manière assez originale au monde des finances, de la comédie musicale et des clichés amoureux liés aux affaires économiques. Ce qui ne fait pas toujours bon ménage confirme le réalisateur qui dans un décor de verre et d’acier high-tech taille en pièces cet univers porté par les crises financières et l’instabilité des marchés. La mise en scène joue beaucoup sur les transparences du décor dans lequel s’inscrit le monde de l’entreprise où l’hystérie et les rapports humains vont de pair. Souvent au bord de la caricature et de l’idée convenue, Johnnie To dévie toujours adroitement pour donner à son propos le sens d’une revendication convenable face aux aléas des margoulins. C'est du bel art , adroit et tout aussi malin .... AVIS BONUS Petit making of qui ne montre pas grand chose, mais raconte....

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