Accueil » A la une » « Nous trois ou rien » de Kheiron. Critique cinéma-Bluray

« Nous trois ou rien » de Kheiron. Critique cinéma-Bluray

Synopsis: D'un petit village du sud de l'Iran aux cités parisiennes, Kheiron nous raconte le destin hors du commun de ses parents Hibat et Fereshteh, éternels optimistes, dans une comédie aux airs de conte universel qui évoque l'amour familial, le don de soi et surtout l'idéal d'un vivre-ensemble.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Nous trois ou rien "
De : Kheiron
Avec : Kheiron, Leïla Bekhti, Gérard Darmon, Zabou Breitman
Sortie le : 09 mars 2016
Distribution : Gaumont
Durée : 102 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Les meilleurs dvd Mars 2016 ( 9 ème ) 

C’est une comédie dramatique. Le ton est léger, mais la torture bien réelle. Les matraques sont lourdes, l’isolement insupportable. Pour un gâteau que le prisonnier politique a refusé de manger en l’honneur du Chah.

Dix ans avant tout le monde, Hibat avait raison mais le monde ne le savait pas. C’est pourquoi Kheiron raconte l’histoire de ses parents nés sous une dictature contre laquelle ils lutteront pour l’avènement … d’une autre dictature.

 Sans faillir au combat des hommes et femmes qui se sont levés contre l’autocratie du Chah et le régime dictatorial de Khomeiny, le réalisateur choisit le mode de la comédie. Un peu dans l’esprit de « La vie est belle » de Roberto Benigni.

La chute du Chah les libère de prison...
La chute du Chah les libère de prison…

.L’innocence de l’enfance accompagne toujours le désespoir des grands. Et la résistance de cette famille unie dans un combat sourd et singulier. La rencontre d’Hibat avec ses futurs beaux-parents est un moment de bonheur sans fin pour ces comédiens que l’on n’attendait pas forcément là.

Zabou Breitman, mama iranienne chaleureuse et Gérard Darmon, papa poule, craquant. Magnifiques. La séquence téléphonique avec sa fille en fuite est d’une rare émotion. Il y en a d’autres qui se mêlent à la fantaisie du récit imposé par un casting tout aussi surprenant.

Il fallait oser imaginer le Chah dans l’artillerie drolatique d’Alexandre Astier. J’ai revu un instant « Le président » de Mohsen Makhmalbaf.

Une intégration difficile, au début, les petits boulots.
Une intégration difficile, au début, les petits boulots.

Un rôle que le comédien pousse à l’extrême quand il lui faut abdiquer sous le coup de boutoir des manifestants. Des événements politiques dramatiques que Kheiron n’occulte jamais sous le voile de la légèreté.

La traque des policiers, l’emprisonnement des amis (le régime a changé, pas les méthodes) la fuite à travers les montagnes enneigées, il n’a rien inventé.

Pour éviter le pensum, il joue beaucoup sur les images, sans dialogue, ni commentaire. Elles vont de l’un à l’autre, d’événement en événement.

On le sent pressé de raconter sa vie jusque dans cette banlieue parisienne où Hibat et son épouse vont continuer à se battre. Ca peut paraître alors idyllique, mais le constat final nous rappelle là encore que tout est vrai. Des photos situées en parallèle (fiction vs réalité) pour un premier engagement cinématographique d’une totale sincérité.

Kheiron interprète le rôle principal. Leïla Bekhti, celui de son épouse. A l’image d’une affiche éloquente, c’est un couple formidable.

Les meilleurs dvd Mars 2016 ( 9 ème )  C’est une comédie dramatique. Le ton est léger, mais la torture bien réelle. Les matraques sont lourdes, l’isolement insupportable. Pour un gâteau que le prisonnier politique a refusé de manger en l’honneur du Chah. Dix ans avant tout le monde, Hibat avait raison mais le monde ne le savait pas. C’est pourquoi Kheiron raconte l’histoire de ses parents nés sous une dictature contre laquelle ils lutteront pour l’avènement … d’une autre dictature.  Sans faillir au combat des hommes et femmes qui se sont levés contre l’autocratie du Chah et le régime…
Le film
Les bonus

Pour son premier film, Kheiron raconte l’histoire de ses parents partis d’Iran pour faire leur vie en France. Il réunit à l’occasion une affiche extraordinaire et bien souvent inattendue. Je ne citerais que Zabou Breitman, en mama iranienne chaleureuse et Gérard Darmon, papa poule craquant .Chaque personnage fonctionne parfaitement dans la vision légère et attendrie du réalisateur qui n’occulte jamais le drame qu’ont vécu des milliers de gens. Ses parents sont nés sous une dictature contre laquelle ils lutteront pour l’avènement … d’une autre dictature. Il le montre dans un crescendo narratif émouvant et plein de tendresse. Ce qui tient du conte et de la légende nous rappelle toute la profondeur de cette tragédie humaine. Kheiron interprète le rôle principal. Leïla Bekhti, celui de son épouse. A l’image d’une affiche éloquente, c’est un couple formidable.

Avis bonus Le seul vrai supplément est le commentaire audio du réalisateur

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Juré N° 2 » de Clint Eastwood. Critique cinéma

... Et Clint Eastwood N° 1

Laisser un commentaire